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Le musée de la Poterie de Ferrière la Petite qui est installé dans l'ancienne poterie Lambert, a conservé son four-bouteille à flamme renversée de 30 m3 dont il ne reste que deux exemplaires en France. Vous y trouverez les grès bleus du XVIIIème siècle, les grès bruns et les faïences fines du XIXème siècle.
Le four-bouteille construit vers 1890 fut exploité jusqu'en 1957. Il est aujourd'hui classé monument historique. Son nom lui vient de sa forme extérieure. Ses dimensions sont impressionnantes, puisque l'intérieur mesure 10 m de diamètre sur 20 m de haut. La technique de la "flamme renversée" permet une cuisson beaucoup plus efficace et plus homogène.
Du reste, les deux dernières poteries de Ferrière la Petite qui restèrent en activité jusqu'au milieu du XIXème siècle furent celles qui s'étaient équipées de ce type de four.
Il a été construit sur le modèle des fours à faïence déjà utilisés au XVIIIème siècle. L'originalité de celui de Ferrière la Petite est la présence de la cheminée à l'intérieur de la chambre, et non, comme c'est le plus souvent le cas, à l'extérieur. La cuisson durait 70 heures.
Le nouveau four installé au musée en décembre 2014.
Inauguré à l'occasion du tricentenaire de l'arrivée de la technique du grès salé à Ferrière la Petite, lors des journées du patrimoine des 15 et 16 septembre 2018.
La technique du grès salé fut importée à Ferrière la Petite en 1718 par Gilles Gibon ( originaire de Bouffioux, près de Charleroi en Belgique ). Le village avesnois vécut ensuite à l'heure de la poterie pendant plus de deux siècles . La faïencerie fondée en 1798 par le seigneur Charles de Bousies, ferma ses portes en 1868, et le dernier potier cessa son activité en 1957. A l'apogée de sa production, Ferrière la Petite compta jusqu'à douze ateliers qui employaient deux cents potiers.
Un atelier artisanal perpétue la technique traditionnelle du grès bleu salé. Installé au sein du musée, il est le seul dans toute la région à organiser des stages de création.
Ces poules sont les icones de la faïencerie de Ferrière la Petite. Chaque terrine, représente une poule couveuse entourée de ses poussins et de deux oeufs. Le dormant fixe de forme chantournée est parsemé de grains de blé. On y retrouve les techniques de décoration (touches d'éponge) et les couleurs typiques de Ferrière. Lorsque la manufacture a fermé ses portes, les moules ont été vendus et d'autres faïenceries telles que celles d'Onnaing, St Amand... ont produit ce genre de terrine avec des différences de décor. Les terrines zoomorphes trouvent leur origine au XVIIIème siècle après l'apparition de nouvelles recettes de cuisine telles que le ragoût de viande. On crée alors de nouveaux plats de service qui maintiennent au chaud les mets placés au centre des tables les plus riches. Les poules couveuses s'inscrivent dans cette tradition et l'on imagine aisément au XIXème siècle l'une d'entre elles trôner sur une belle table dressée.
Le plat de fête est remarquable à deux titres : il est daté et dédicacé par son auteur qui a voulu immortaliser un évènement et il témoigne d'un moment de la vie du village en 1828. On constate au premier coup d'oeil que le jeune Elisé veut respecter les règles de la perspective mais qu'il ne la maîtrise pas encore. En revanche, il a déjà le souci du détail : cravates, gilets, vestes, les tenues des personnages sont toutes différentes. On ressent son envie de montrer qu'il s'inscrit dans la lignée des grands décorateurs de faïence de la famille Gaudry.
La forme, les décors et l'inscription sur cette soupière "I-J Mercier 1814" nous apprennent qu'il ne s'agit pas d'une pièce de service classique mais plutôt d'une pièce de commande. On personnalisait alors les décors et ils pouvaient, par exemple, faire allusion à la profession du commanditaire. Or, en 1814, vivait près d'Avesnes un certain Isidore Joseph Mercier, 46 ans, cultivateur. Aurait il passé commande de cette pièce pour une occasion particulière à la faïencerie réputée de sa région?
Cette soupière, d'abord attribuée à Bruxelles, l'a ensuite été à Ferrière. Elle possède en effet des caractéristiques qui nous permettraient de l'envisager : elle présente des similitudes de décor avec le pichet signé "H:G 1812" et les assiettes "au loup et l'agneau" et correspond également à la description des soupières que Cyrile Dehecq fit exécuter à la faïencerie pour chacune de ses cinq filles, d'après Jean Descamp.
Ferrière la Petite a produit une variété d'objets dédiés à la communication et à l'écriture: encriers, plumiers ou écritoires dont les plus beaux comportent un encrier, un compartiment pour les porte-plumes et une saupoudreuse à poudre d'atacamite pour sécher l'encre.
Adolphe Joseph Gibon, dont les parents étaient potiers, est né en 1826 et a passé sa vie à Ferrière la Petit. Il a 26 ans quand il épouse Catherine Ducarme à Bousignies sur Roc le 4 avril 1853.
On sait qu'il est brasseur quand il déclare en 1854 successivement la naissance de son fils le 15 mars et le décès de sa jeune épouse 15 jours plus tard. Il se remarie en 1860 et Avit Duronsoy retrouve sa trace en 1865 quand il achète en association une partie des bâtiments de la faïencerie. Son fils Albert, devenu brasseur à son tour, déclare son décès le 7 janvier 1892.
L'écritoire ci-dessus, riche de décors romantiques, porte les inscriptions "Adolphe Gibon 1853" : Peut être s'agit il d'un cadeau de fiançailles ou de mariage? En tout cas, Adolphe l'a conservé précieusement toute sa vie.
L'idée de reproduire des cartes à jouer en trompe-l'oeil sur des faïences prit naissance à Delf et fut reprise notamment à Lille. Les plats de Ferrière s'inscrivent dans cette lignée. Mais qu'en est il de ceux représentant des dominos? Les plus anciens dominos trouvés en Europe datent du XVIIIème siècle, et ce jeu est devenu très populaire au XIXème siècle, d'abord en Italie puis en France. S'inspirant des cartes en trompe-l'oeil, la faïencerie les aurait-elle remplacées par le jeu à la mode?
Comme toutes les faïenceries, celle de Ferrière la Petite a suivi les modes et reproduit à sa façon les objets, formes ou décors particulièrement appréciés. C'est le cas de ces deux paires de bustes que l'on peut attribuer à Ferrière grâce aux couleurs, motifs utilisés, qualité d'émail et façon de décorer.
La première paire (ci-dessus) représente le prince et la princesse Louis Charles et Marie Zéphirine de Bourbon enfants d'après un modèle de Kändler de bustes en porcelaine de Meissen du XVIIIème siècle.
La seconde représente les bustes d'un jeune couple d'après un modèle de Bustelli en porcelaine émaillée de Nymphenburg du XVIIIème siècle.