Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Louvroil, noms anciens : Loveruva, 884, Diplôme du roi Lothaire, Not. Ecc. belg. cap. 33, p. 53. - Luvroila, Miroeus I, 677. - Loveroles, 1158, Miroeus I, 702. - Lovroëles, Titre du chapitre de Nivelles. - Louvroele, 1192, Titre de l'abb. d'Hautmont. - Louvroilles, 1539, comptes de la ville de Maubeuge. - Louveroilles. - Louvroile. - Louvroille, doc. divers.
Monuments : En 1709, on y a trouvé, avec différents objets, des médailles et une statuette de Mercure, en bronze, d'origine romaine.
Faits historiques : Autel donné, en 1112, par Odon, évêque de Cambrai, aux chanoines et chanoinesses de Nivelles. Cédé, en 1158, à l'abbaye d'Hautmont, qui conserva des droits dans le village jusqu'en 1789.
Louvroil ressortissait à la prévôté de Maubeuge. Il dépendait, pour le spirituel, de la paroisse d'Hautmont. Une église y a été bâtie il y a quelques années.
En 1793, deux redoutes importantes, détruites aujourd'hui, ont été élevées sur son territoire pour la défense du camp retranché de Maubeuge. En 1790, le comte de Provence, depuis Louis XVIII, fuyant la France, prit, à Louvroil, un guide qui lui fit passer la frontière. En 1815 , après le désastre de Waterloo, Louvroil a été envahi, pillé et ravagé par les troupes prussiennes.
Le village de Louvroil a une population de 727 habitans, 150 indigens et 1 mendians compris.
Son territoire comprend 593 hectares, dont 402 en terres à labour, 152 en prés, 7 en vergers, 8 en terrains incultes, 2 en propriétés bâties, 20 en routes et chemins, et 2 en rivières et ruisseaux.
Sa culture ordinaire consiste en froment, méteil, orge d'hiver et d'été, avoine, féveroles, pois et vesces, pommes de terre et lin. Sa culture principale est le froment.
La principale industrie des habitans s'exerce sur la fabrication des clous et la vente du charbon de terre. Louvroil possède 4 clouteries, une fabrique d'enclumes, une briqueterie, 1 moulin à farine et 1 moulin à tan.
Hameaux et lieux dits : La Sablonnière, La Cense d'El-Basse, La Redoute du Loup, Le Moulin-à-Vent.
Ce bel écrin de verdure abondamment fleuri fait le bonheur des promeneurs qui empruntent cette coulée verte qui va de la route d’Avesnes à la médiathèque.
En 1929, parmi les différents projets figurent l'aménagement de plusieurs jardins. Seul le jardin public du centre ville sera partiellement réalisé, par l'architecte lillois Michel Vilain en 1948. Celui-ci conçoit à une date inconnue le plan d'ensemble du jardin et plusieurs projets d'auditorium. Les plans de kiosque sont datés de 1948. L'auditorium n'a jamais été réalisé. Dans le plan d'aménagement de 1929, le jardin public est prévu dans le centre ville de Louvroil, à côté de la place, dont la création est également prévue à ce moment. Le plan du jardin est circulaire, composé d'un bassin d'eau central, entouré d'un chemin concentrique sur lequel se greffent des chemins permettant de sortir du jardin et de pelouses. Le projet de l'architecte Vilain occupe le même emplacement, réduit par la construction de la salle de gymnastique (1934, Vilain architecte) et du local des sapeurs-pompiers (1951, Vilain architecte). L'accès est prévu depuis la place par une allée centrale qui donne sur l'auditorium, pour lequel existent plusieurs projets. Un kiosque est situé au deux tiers de cette allée, au centre d'un rond-point. Dans l'angle oriental est situé "le coin des vieux", qui fait écho au "coin des tout-petits", au sud, à côté de l'entrée. Seul le kiosque a été construit à l'entrée du jardin composé de pelouses et de quelques arbres. Il est circulaire et couvert d'une toiture à deux pans reposant sur quatre piliers. L'accès à la scène se fait par deux escaliers en fer à cheval. L'ensemble est en béton, à garde-corps métalliques.
L'église paroissiale a été complètement détruite pendant la Première Guerre mondiale. Sa reconstruction est confiée à l'architecte lillois Paul Vilain en 1929. L'église est construite sur le même emplacement que l'ancienne, un peu en retrait par rapport à l'édifice antérieur. Elle est plus grande : le plan allongé est conservé, mais comporte plus de travées. Le chevet est plat. Une tour-porche permet l'accès à l'église. L'ensemble est de style néo-gothique.
Le parc abrite un arboretum de 1200 arbres plantés en 1970. Soit une trentaine d’essences différentes à admirer, dont un séquoïa.
Le lac est aussi le point de départ du sentier urbain de la "Louve de Roil" : 10 km à travers les voies urbaines et rurales qui vous feront
découvrir la ville. Le sentier paysager et de randonnée dit "de l’octroi" est également une invitation à la promenade.
Chapelle Notre Dame de Lourdes : Une grotte dédiée au pèlerinage de Notre-Dame de Lourdes a été construite au 19e siècle. Dans les archives de l'architecte Vilain on apprend qu'un premier projet de chapelle proposé par l'architecte Lafitte à l'abbé Willot en 1929 est resté sans suite.
Les premières lettres de la correspondance entre le nouvel abbé, Delattre, et l'architecte, Paul Vilain - associé à l'architecte Serex et travaillant avec son fils Michel - datent d'octobre 1932. A cette date, l'architecte propose une nouvelle étude pour la façade et souhaite supprimer l'horloge, ce qui laisse à penser que d'autres études ont précédé. En effet, les archives conservent trois dessins sans date sur calque d'une élévation avec clocher et horloge. En novembre 1932, le projet établi comprend la grotte et une chapelle avec "crypte et église supérieure". Le coût du projet, sans décor ni escalier, est estimé à 350 000 francs. Les rapports sont acceptés par la Commission d'Art Sacré en juin 1933. L'abbé propose les entrepreneurs Lecerf (de Louvroil) et Jules Masse. Sollicité par Vilain, l'architecte Lafitte recommande l'entrepreneur Louis Ruffin, pour la construction en béton armé. La première pierre est posée en juillet 1933. En 1934, la correspondance relate le choix du mobilier (voir annexe). Un article dans le Courrier (Avesnes) du 23 août 1935 permet de connaître l'avancement des travaux : "la crypte est réalisée, ainsi que le niveau de la chapelle, mais non aménagée". Il semble que les travaux n'ont pas été poursuivis par la suite : le clocher n'a jamais été construit et la chapelle (église supérieure) n'a jamais été aménagée. Néanmoins, des pèlerinages auraient eu lieu. Aujourd'hui, l'édifice appartient à l'usine Myriad, située en face, et est désaffecté. La chapelle est située au fond d'une parcelle, dans le prolongement du chemin desservant la grotte. L'édifice est de plan rectangulaire, à deux niveaux (crypte et chapelle). La crypte est composée d'une nef et de bas-côtés voûtés en berceau plein-cintre et mesure environ 8m de long sur 6m de large, destinée à accueillir 56 personnes. Elle est couverte d'une voûte en berceau à pénétration. Les murs sont en brique et le chevet plat est couvert de carreaux Bonzel de couleurs différentes et décoré d'une croix en léger relief dont le Christ qui a disparu. La chapelle est composée d'un vaisseau unique de 11 m de large et peut accueillir 224 personnes. Le carrelage est détérioré et le plafond est partiellement détruit, laissant apparaître la charpente en béton armé.
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