Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Taisnières sur Hon, noms anciens : Tainnières, 1186, J. de G., Ann. du Hainaut, XII, 339. - Tesnières, 1349, Pouillé de Cambrai. - Taisnières, XIVe siècle, Le Glay, Cam. Christ. - Tasnières, 1473. - Taisnières-sur-Hon, XVIIIe siècle.
Monument : Église remontant avant 1600.
Faits historiques : Jean de Taisnières, Colart de la Longueville et autres, furent, en 1288, témoins à plusieurs actes relatifs à l'arrentement perpétuel fait en faveur de Nicolas Ambroine, par Guillain Leplat, chapelain de la chapelle Saint-Jean, dans l'église de Sainte-Aldegonde, à Maubeuge, d'une maison sise en cette ville, ainsi qu'à l'adhéritement du nouveau propriétaire.
Le duc d'Albe, commandant les troupes espagnoles, vint loger à Taisnières, en 1572, dans sa poursuite contre les protestans armés des Pays - Bas; il venait de Binche et se rendait au Quesnoy.
Le hameau de Malplaquet, dépendant de ce village, est devenu célèbre par la bataille qu'y perdirent les Français, le 11 septembre 1709, contre les troupes alliées commandées par le prince Eugène et le duc de Marlborough. Les alliés, au nombre de 100,000 Anglais, Allemands et Hollandais, après avoir enlevé la ville et la citadelle de Tournai, avaient investi Mons et se disposaient à en faire le siège. L'armée française, sous les ordres des maréchaux Villars et de Boufflers, et forte de 65,000 hommes, s'avançait pour s'opposer à ce dessein; mais les ennemis, sans attendre notre arrivée, viennent eux-mêmes nous offrir le combat. Villars range ses bataillons derrière des retranchemens élevés à la hâte, et occupe toute la ligne entre Blangies et Malplaquet. Ses rivaux s'élancent contre lui à la tète de leurs meilleures troupes. Longtemps leurs efforts sont vains; ils balancent, ils reculent; les Hollandais sont écrasés, et les Allemands, ainsi que les Anglais, sont frappés de terreur. Marlborough, loin de partager leurs craintes, redouble d'audace et ranime ses soldats. Pour s'opposer à sa furie, Villars détache dix escadrons de son centre, qui se trouve ainsi dégarni, et c'est par cette issue que va s'échapper la fortune. Les ennemis, pénétrant par un marais qu'on avait cru impraticable, se précipitent sur ce centre affaibli. Nos deux ailes alors sont séparées, et n'en combattent qu'avec plus d'acharnement: leur valeur va peut-être rétablir les chances du combat; mais Villars, blessé au genou, tombe; cet événement porte le découragement dans notre armée, et Boufflers ordonne de sonner la retraite. La nuit vient et cache nos revers. Nos troupes se retirent en bon ordre vers Le Quesnoy, et quand le soleil du lendemain vint éclairer le champ du carnage, trente mille morts étaient couchés sur le terrain, dont dix mille Français et vingt mille ennemis.
Le résultat de cette bataille fut, pour les alliés, la prise de Mons, qui se rendit par capitulation, le 20 octobre, après vingt quatre jours de tranchée ouverte.
En 1815, après Waterloo, Wellington campa à Taisnières.
La population du village de Taisnieres sur Hon n'était que de 450 individus au commencement du dernier siècle; elle se compose aujourd'hui de 1386 habitans, au nombre desquels on compte 260 indigens et 18 mendians.
Son territoire comprend 1610 hectares, dont 1145 en terres labourables, 99 en prés, 287 en pâtures, 4 en bois, 14 en jardins, 2 en houblonnières, 13 en propriétés bâties, 42 en routes et chemins, et 4 en rivières.
Sa culture ordinaire est le froment, le scourgeon, l'orge, l'avoine, le colza, le lin, le houblon et les pommes de terre. Sa culture principale est le froment.
On trouve à Taisnières-sur-Hon une distillerie, une brasserie et 2 moulins à farine.
Hameaux et lieux dits : Malplaquet. La Chaussée-du-Bois. Chaussée-de-Hon. Sur-Hon. Camp-Perdu. Rieu-Charteau. Rieu-Délérel. Grosse-Haie. Jean-Sart. Château-Blairon. Haute et Basse Capellerie. Fache-de-la-Motte.
Un projet est proposé par l'architecte Thory en 1898 : il n'est pas accepté par la municipalité, qui désire "une flèche un peu ornée, une tour avec trois cloches, des chapelles polygonales et des fenêtres sur la façade éclairant les collatéraux". L'église est reconstruite entre 1900 et 1905 par Fernand Garet, architecte DPLG installé à Cambrai (Nord). Les cloches sont remplacées en 1923 par des cloches réalisées par les fondeurs Wauthy de Douai (Nord).
Eglise de style néo-gothique, à trois vaisseaux, un chevet à cinq pans et une tour-clocher. Les élévations sont en brique sur un soubassement de grès. Les ouvertures sont soulignées par l'emploi de pierre de Morley. Les fenêtres hautes ont des arcs brisés. Une rose éclaire la tour-clocher.
L'église ou chapelle de Malplaquet a été reconstruite sous la direction de Félix Guillemin entre 1879 et 1881. L'édifice prend la dénomination de chapelle de secours en 1899. Réparation des dommages de la foudre tombée en 1904. Remplacement de la cloche en 1923 par une cloche réalisée par les fondeurs Wauthy de Douai.
Chapelle à vaisseau unique et chevet à trois pans. L'édifice à un niveau est élevé en brique sur un soubassement de moellons de grès (élévations latérales) et de pierre de taille (élévation antérieure). Le vaisseau est éclairé par six baies en arc brisé et deux roses. La toiture à deux pans, la flèche polygonale et l'abat-son sont couverts d'ardoise. La chapelle est éclairée par des lancettes et deux oculis. Elle est couverte d'une voûte nervurée.
Tabernacle composé de deux volets peints entourés de 2 x 2 colonnes torses. Lorsqu'ils sont ouverts, ils représentent deux anges ailés en prière. Fermés, ils sont ornés d'un calice. (17ème).
Monument élevé en 1909 à la mémoire des combattants de la bataille de Malplaquet qui eut lieu le 11 septembre 1709. La pyramide a été réalisée par le sculpteur Corneille-Henri Theunissen avec de la pierre extraite à Cousolre par le marbrier Vienne.
Monument en forme de pyramide représentant trois drapeaux entremêlés de branches de chêne. Un médaillon représente les têtes des généraux Villars et Boufflers de profil. La phrase commémorative " Aux combattants de Malplaquet 11 septembre 1709 " est inscrite sur le socle.
Ce moulin à blé, construit par Charles Antoine Lescut, est autorisé en 1801. En 1848, un contentieux entre M. Lescut et M. Largillière, propriétaire du moulin amont, au sujet du niveau des eaux, conduit à une nouvelle réglementation du moulin. A une date inconnue, le moulin est racheté par M Colart, nom qui apparaît sur le cadastre de 1922. Le moulin Colart a cessé ses activités vers 1950. Racheté et transformé en habitation, le moulin a conservé ses meules, sa vantellerie à deux vannes et la plus petite des roues hydrauliques verticales, alimentée en dessous et refaite en métal à une date inconnue. Un plan de 1801 permet de déterminer le diamètre de la roue hydraulique. Celle-ci, d'environ 2, 75 m a disparu, sur le plan de 1848, au profit de deux roues, plus petites.
De part et d'autre d'un chemin particulier descendant jusqu'à la rivière, se trouvent, à droite le moulin et le logement du meunier, à gauche, un autre logement. Le moulin et le logement se trouvent dans un bâtiment en pierre calcaire, en rez-de-chaussée avec combles. Il est couvert d'un toit à longs pans à tuiles flamandes et flamandes mécaniques. Un appentis repose sur le pignon nord. Le second logement en pierre également a un étage et est couvert d'un toit à longs pans à croupe et de matériau synthétique en couverture.
C’est le dimanche 9 août 1942 qu’a eu lieu la première messe des paysans célébrée par l’abbé Maurice Bouvier, appelée plus tard la messe des moissons. Les paysans venaient faire bénir leurs métiers, leurs outils et priaient pour le bon déroulement de leurs récoltes. Cet office religieux en plein air s’est arrêté dans les années 80 après la destruction de la Vierge Marie suite à des intempéries. En 2018, une équipe de passionnés a décidé de réhabiliter la grotte. Pour eux, elle fait partie intégrante de la culture et du patrimoine du village. Ce fut d’abord, un gros travail de débroussaillage et de nettoyage du site. Une vierge, offerte par Michel Lefèvre, habitant du village, trône désormais en bonne place. L’autel, entièrement réalisé en pierre bleue, a été offert par Étienne Walqueman de la marbrerie du même nom, située dans le village voisin. À noter que le prêchoir naturel a lui été refait. (Pénélope Théry VDN)
Cette sculpture est la concrétisation d' un projet transfrontalier initié entre l’école des métiers d’arts du Hainaut de Mons et la commune de Taisnières-sur-Hon. Bernard Haurez professeur et Stéphanie Perpète, directrice de l’école sont partis sur les symboliques de la bataille de Malplaquet en 1709, des Première et Seconde guerres, et de la fermeture des frontières et de l’ancien bureau de douane en 1993 pour réaliser cette oeuvre. Très inspiré par ce projet, l’artiste Bernard Haurez a dessiné les esquisses dans la journée.
Un collectif de trois sculpteurs a réalisé cette œuvre d’art. Il s’agit de Bernard Haurez, Julie Glineur et Delphine Demoisy. L’œuvre représentant deux combattants, un cheval
et un enchevêtrement de barres métalliques symbolisant les barbelés des deux guerres et les frontières a pris place sur le giratoire le jeudi 29 juin 2023, en présence des artistes, de Mme Perpète, de MM. Bussiaux et Debieve de l’association TMCP (Taisnieres Malplaquet Culture et Patrimoine) et d’élus, M. Levecq, Mme Flament et Caroline Leurquin. La sculpture sera inaugurée le 11 septembre. Article de Pénélope Théry (Voix du Nord)
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