Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
La Longueville, noms anciens : Longuèville, 1186, J. de G., Ann. du Hain., XII, 339. - Longua Villa ,1221, Cart. de l'abb. d'Aine. - Le. Longe Ville, 1295, 1er Cart. du Hainaut. - Longa Villa, 1349, Pouillé de Cambrai. - Longueville, XVIIIe siècle, - La Longueville.
Occupé à l’époque romaine, la commune était traversée par l’aqueduc qui alimentait à cette époque Bavay (Bagacvm) en eau.
On y relève la présence d'un château très ancien, démoli presque complètement au commencement du XVIIIe siècle. En 1765, il n'en restait plus qu'une tour et quelques bâtiments convertis en ferme.
Paroisse déjà en 1186 et collation de la cure accordée au chapitre de Maubeuge par bulle de 1310.
Jacques de Werchin, sénéchal du Hainaut, mort en 1323, possédait en son temps la terre de La Longueville. Après lui, elle échut à Gérard de Werchin, aussi sénéchal de hainaut, qui, en 1341, fut grièvement blessé à Mons, dans un tournoi, et mourut la même année. Jean de Werchin, fondateur des chartreux de Tournai, en devint ensuite possesseur, puis passa à l'héritière de Werchin, qui épousa Jean de Barbançon et transmit par ce mariage la seigneurie de La Longueville à la maison Barbançon. A sa mort, cette seigneurie échut à son fils, Jean de Barbançon, sénéchal du Hainaut, et après celui ci, à Jean, seigneur de Verchain, lequel mourut en 1472. Après cette époque, nous voyons que la terre de La Longueville était le chef lieu d'une des douze prairies du Hainaut instituées par la comtesse Richilde et son fils Bauduin, vers l'an 1076. Jacques de Ghistelle possédait cette prairie en 1473. Elle consistait alors en terres, maisons, bois, moulins, rentes, et haute, moyenne et basse justice. Elle appartenait en 1650 au comte d'Egmont, puis passa ensuite aux familles des Pignatelli-Bisachia et de Luynes et en 1789, au sieur Bady, comte de Normond.
Après la bataille de Malplaquet, le 11 septembre 1709, l'armée française , se rendant sous les murs du Quesnoy, passa à La Longueville.
Sa population qui était au plus de 500 habitans au commencement du dernier siècle, en comprend maintenant 1198, dont 112 indigens et 20 mendians. Sa surface territoriale consiste en 1736 hectares, à savoir: 715 en terres à labour, 647 en bois, 225 en terrains plantés, 77 en près, 13 en jardins, 1 en pièces d'eau, 8 en superficie de bâtimens, 45 en routes et chemins et 5 en rivières et ruisseaux. Le sol de ce lieu est très humide. On y récolte le blé, le méteil, l'orge, le seigle, les féveroles, l'avoine, le trèfle, le colza et les pommes de terre. Son produit principal est le blé.
L'exploitation des bois et l'agriculture sont les seules branches d'industrie auxquelles se livrent les habitans. On trouve toutefois dans ce village, une brasserie et deux moulins à farine.
Hameaux et lieux dits : Le Gros-Chêne, Les Mottes, Malgarni, La Chaussée de Feignies, La Ferme-Bizanne.
- La Longueville possède également à la fin du XIXe siècle une platinerie, une brasserie, deux fabriques de chicorée, deux moulins à eau, deux briqueteries et quatre carrières de sable.
En janvier 1945, le pilote américain William Patton s’est écrasé à La Longueville, les restes de l’avion se trouvent au Fort de Leveau à Feignies .
L'église Sainte-Aldegonde du XVIe siècle-XVIIIe siècle, avec une statue du Christ en croix du XVIe siècle, une chaire à prêcher en bois taillé et une dalle funéraire datée 1773.
Le 15 janvier 1945, un mustang P51D piloté par le lieutenant W.W.Patton s'écrasait à la Longueville. Le pilote âgé de 27 ans qui revenait d'une mission de reconnaissance dans la région de Munich et son avion resteront 56 ans en terre avant d'être découverts en février 2001.
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