Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Dourlers, noms anciens : Durlerum, 1111, cart. de l'église de Cambrai. - Dourleers, 1186, J. de Guise, 339. - Dorleir, 1189. - Dorlers, Durler, 1206, cart. de l'abb. d'Alne. - Dorler, 1252 id. - Dourlers, 1254, arch. de la pairie d'Avesnes. - Dourleis, 1254, cart. du Hainaut. - Dourleïs, 1273, 1er cart. du Hainaut. - Dourler, 1324, 2e cart. du Hainaut. - Dourles, 1324, id. - Dourlers, 1349, Pouillé de Cambrai. - Dourlai, documents divers.
Monuments : Débris de l'aqueduc construit par les Romains pour conduire à Bavai les eaux de la fontaine de Floursies, dans le chemin, Douteux au nord de la commune. Ils sont, connus sous les noms d'Ay-Du ou Murs des Sarrazins.
Un enclos portant le nom de Pâture d'El Tour ou de La Tour, dans le centre du village, au nord de la place, accuse, par les maçonneries cimentées et les caves qu'on y a découvertes, l'emplacement de l'ancien château bâti, dans le XIII.e siècle, sur le terrain occupé, pense-t-on, par une forteresse romaine. Cet édifice déjà en ruines en 1450, fut complètement dévasté, en 1622, par l'armée de Mansfeld.
Un nouveau château, érigé par Pierre Bady, seigneur du Sart de Dourlers, au milieu d'une prairie au sud-ouest de la place, fut saccagé en 1793, et resta inhabité jusqu'en ces dernières années, où M. Louis, marquis de Nédonchel, son propriétaire, l'a fait complètement restaurer et embellir.
Au hameau de Mont-Dourlers, il existe encore, près de l'ancien chemin d'Avesnes à Maubeuge, un bâtiment surmonté d'un petit clocher, érigé ou du moins doté, dans le XVe siècle, pour servir d'hôpital, et où les pèlerins, les voyageurs indigents et même les mendiants étaient hébergés pendant deux jours. A quelque distance de cette construction, s'élevait une maison isolée, nommée l'Ermitage, portant la date de 1619, et qui se trouve aujourd'hui enclavée dans une fabrique de clous.
L'église actuelle de Dourlers a été construite en 1862, dans le style de la renaissance ; elle a remplacé l'ancienne, dont les constructions remontaient à diverses époques : la tour et la nef principale dataient du XIVe siècle ; les chapelles latérales de 1517; les petites nefs, d'une époque postérieure et le choeur de 1687. Quelques vieilles tombes, notamment une de 1253, relative à un prévôt de cette terre, y avaient été conservées. Une pierre blanche, portant l'écusson armorié de François de Rolin et de son épouse Jeanne de Bourbon, y a été retrouvée pendant les démolitions. (Soc. arch. d'Avesnes, 153.)
Faits historiques : Dourlers est un ancien village; par lettres de l'an 1111, l'évêque Odon le concède à l'évêque de Cambrai "terram de Durlero."
En 1186, il formait une paroisse du décanat d'Avesnes et sa cure était à la collation de l'abbaye d'Hautmont.
Par lettres données en mars 1273, Jean de Hainaut, fils aîné de Jean d'Avesnes, déclare que, par accord entre son père et Bauduin d'Avesnes, seigneur de Beaumont, il a été convenu que ce dernier et ses hoirs auraient pour leur part toute la terre de Dourlers, avec ses appendances, et 300 livres de Hainaut par an, dont jouissait Jean d'Avesnes, son père, sur le vinage d'Avesnes.
En 1308, Béatrix, fille de Bauduin d'Avesnes, veuve de Henri III, comte de Luxembourg, se deshérita, au profit de ses fils Henri et Wallerand, de diverses terres situées en Hainaut, entr'autres de la terre de Dourlers.
La seigneurie du Sart de Dourlers faisait partie, au XIIe siècle, des domaines des seigneurs d'Avesnes, dont elle parait avoir été éclissée, un peu avant 1300, pour devenir un fief-lige qui fut possédé par la même famille jusqu'en 1334.
Jean de Bohéme, comte de Luxembourg, la vendit alors au comte de Hainaut, dont elle commença à relever directement.
Elle fut, au XVe siècle, englobée dans la terre d'Aymeries, que le duc de Bourgogne déclara terre-franche et qu'il donna en usufruit à son chancelier Nicolas de Rolin, qui en fit bientôt après l'acquisition.
Détachée du domaine d'Aymeries, la terre de Dourlers ne redevint fief particulier que vers 1618.
Cette seigneurie qui comprenait Dourlers, St.-Aubin, Floursies et Semousies ne fut titrée que par Louis XV, en 1781, lorsque Bertrand Bady, grand bailli de la pairie d'Avesnes, fut créé comte de Normont.
Dourlers et St.-Aubin ne formèrent, jusqu'en 1725, qu'une seule commune qui faisait partie du gouvernement, de la prévôté et de la subdélégation de Maubeuge ; de 1790 à l'an X, il fut le chef lieu d'un canton composé de 14 municipalités.
Théâtre, en 1793, de plusieurs glorieuses rencontres entre les Français et les Autrichiens, ce village eut beaucoup à souffrir de l'acharnement des combattants.
Le titre le plus ancien des archives communales de Dourlers est un registre contenant les actes de l'état civil de 1592 à 1620.
La population de Dourlers est de 738 habitans, au nombre desquels on compte 148 indigens et 16 mendians.
Sa surface territoriale est de 870 hectares, dont 527 en labours, 243 en prés, 8 en vergers, 32 en bois, 8 en landes, 5 en fonds d'habitations, 44 en routes et chemins, et 3 en ruisseaux. On y cultive l'épeautre, le blé, l'avoine, les vesces et le trèfle.
Il existe en ce village une clouterie occupant 130 ouvriers, 2 brasseries, 2 petites fabriques de saye et 1 four à chaux.
Hameaux et lieux dits : Le Mont-Dourlers. La Louveterie. Les Grands Tries ou Aulniaux. La Basse-Cour du Château. La Cense Roisin. Les Hourboux. La Couture du Temple. La Pâture du Seigneur ou d'El Tour.
Il a été fabriqué et installé par le marbrier funéraire Gautier Rembaux d’Aulnoye. C’est un obélisque de pierre bleue de Soignies au sommet duquel, perché sur une sphère, un coq , symbole gaulois, domine la petite place. Le monument a été inauguré le 24 avril 1921
La chapelle St Julien au Mont Dourlers
A l'extrémité orientale du village de Dourlers se trouve un bâtiment désigné sous le nom d'Hôpital du Mont- Dourlers. Il consiste en une chapelle en brique et pierre bleue. de grande dimension surmontée d'un petit clocher, à laquelle est contigu un corps d'habitation occupé par un cultivateur. On ne connaît pas bien l'époque où fut fondé cet établissement religieux. On croit être certain que la chapelle existait déjà sur la fin du 16e siècle, et qu'alors un nommé Etienne Maillard, et Cassine Leclercq, son épouse, y annexèrent une maison de refuge à l'entretien de laquelle ils affectèrent des revenus en maison, biens et rentes. Les mayeurs et échevins de la commune de Dourlers et Saint-Aubin eurent l'administration de ces revenus par un acte que ratifia le grand-bailli du Haynaut, et par lequel lesdits mayeurs et échevins furent requis,.. «sauf indemnité,... d'avoir sur le tout bon et soigneux regard tant pour l'entretènement d'une messe qui se devait dire chaque semaine au dit hôpital, comme pour les pauvres y estre receus, logés et substantés ». De cette destination affectée au logement des pauvres est venu le nom d'hôpital donné à cet établissement.
Dans la chapelle se trouvent les images de saint Eloi, de saint Sébastien, de saint Antoine, et celle de saint Julien, auquel elle est plus particulièrement consacrée. Ce saint, comme on le sait, est le patron des voyageurs, qui l'invoquent pour avoir un bon gîte, et la dédicace qui lui fut faite de cet asile religieux montre qu'il avait d'abord été destiné à donner un abri aux pèlerins et aux pauvres voyageurs qui passaient dans la contrée. Aujourd'hui ce saint n'est plus en vogue que pour les habitants du pays, qui viennent le servir et qui font des neuvaines à son intention pour obtenir la guérison d'un mal aux doigts qu'on appelle mal Saint-Julien.
Dès 1083, une église est attestée à Dourlers, puisque l'évêque Gérard de Cambrai confie le bénéfice de son autel à l'abbaye d'Hautmont. Elle a été reconstruite aux XIVe, XVIe et XVIIe siècles et finalement remplacée par un nouvel édifice en 1862.
On peut y voir la dalle funéraire de A.F. Bady, seigneur de Dourlers mort en 1735 et de Marguerite Rouillon, sa femme morte en 1760.
Les voutes des chapelles sont lambrissées en bois. Sur celle de la chapelle de droite, dédiée à St Médard, patron du lieu, on remarque, environnées de guirlandes et de pots de fleurs peints, et dont les couleurs sont encore bien vives, le millésime de 1517.
En 1622, l'hôpital du Mont-Dourlers fut saccagé par les mêmes troupes que celles qui ruinèrent le presbytère de la paroisse, c'est-à-dire celles que Mansfeld, chef protestant, conduisit à travers le Haynaut pendant la guerre de Trente Ans. Ces bandes brûlèrent le logis et la chapelle, ainsi que les bâtiments de la ferme qui en dépendait.
Elle aurait été reconstruite en 1633, et elle présente en effet de nombreux points communs avec la chapelle hospitalière d’Avesnes sur Helpe, non loin, construite en 1632. On y voit des réminiscences gothiques (notamment l’entrée latérale)
L'établissement fut agrandi de quatre nouveaux lits, et un concierge y fut placé tant pour y recevoir les pauvres voyageurs que pour y sonner l'Angélus et les heures d'offices. Ces offices étaient principalement des obits qu'on y célébrait une fois chaque semaine. Parfois aussi on y chantait les Vêpres.
Durant les guerres de Louis XIV dans les Pays-Bas (1672 à 1678), l'hôpital du Mont-Dourlers fut de nouveau dévasté et ravi pour quelque temps à sa charitable destination. Depuis, il fut rétabli pour les infirmes et les vieillards indigents seulement, lesquels y étaient nourris, logés et médicamentés. Il continua à en être ainsi jusqu'à l'époque de la révolution française. Alors le chapelain qui y résidait pour exercer les fonctions d'économe, y desservir la chapelle, et remplir, en un mot, au spirituel comme au temporel, les intentions des fondateurs, fut supprimé. Les biens de l'hospice furent confondus avec ceux des pauvres de la commune et confiés à l'administration du bureau de bienfaisance, qui, toutefois, n'oublie pas de faire célébrer les obits accoutumés dans l'église paroissiale, en faveur des pieux auteurs de la fondation.
La suppression des offices religieux à l'hôpital du Mont-Dourlers, ainsi que celle du vicaire qui y remplissait les fonctions de chapelain, a toujours été vue de mauvais oeil par les habitants de cette partie du village, qui, pendant longtemps, conservèrent l'espoir que la chapelle serait rendue, en leur faveur, à la célébration de l'office divin. Mais quand, en 1840, ils virent suspendre au dessus de la mairie du village l'ancienne cloche de l'hôpital, ils ne purent se défendre d'une certaine émotion. Sans doute cette émotion fut le germe de la division dont le feu, si longtemps couvert, a fini par éclater, il y a quelques années, pour une raison de ducasse. Aujourd'hui le Mont-Dourlers a brisé son entente cordiale avec le centre du village, et forme une jeunesse à part. qui ne prétend pas participer aux mêmes amusements et aux mêmes frais que ceux de la jeunesse rivale.
Texte de Z. Pierrart 1850. http://gallica.bnf.fr
La fille d'Ernest d'Eclaibes vendit la terre de Dourlers en 1709 à Pierre Bady, avec les ruines d'une ancienne forteresse détruite en 1622.
Pierre Bady, architecte des bâtiments du roi, fut chargé de veiller à la réalisation des fortifications de Maubeuge de1679 à 1689. Il sera par la suite anobli en 1781 et nommé grand bailli et prévôt d'Avesnes. Les constructions actuelles seraient dues à son quatrième fils Antoine François de Bady, qui avait la charge de grand bailli. Le 15 octobre 1793, l'artillerie de Jourdan prend la demeure pour cible car elle abritait le quartier général autrichien du général de Clerfayt.
Un prête-nom l'acquiert en l'an VI au profit de Charles Bady qui y résidera jusque sa mort en 1833. La marquise de Nédonchel le restaure après en avoir hérité et l'agrémente d'un parc à l'anglaise. Puis jusqu'au début des années 1970, le domaine appartiendra à la famille Bourbon Busset. A cette époque, Monsieur Mulleman l'acquiert et en fait le musée du scoutisme.
Il appartient à la famille Gon-Paz depuis le début des années 2000.
le 28-04-1944 fut abattu à Dourlers l'avion
Halifax JN948 tous les membres de l’équipage furent tués . Ils sont enterrés au cimetière de Maubeuge centre. |
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Lieutenant de vol | Alexis Louis Silverman | pilote | GBR | Rafvr |
Sergent | Ronald Frank Collier | mécanicien | GBR | Rafvr |
Officier de vol | Robert Johnstone Blake | navigateur | GBR | Rafvr |
Pilote officier | James Ronald McClelland | air bomber | CAN | Rcaf |
Sergent | Leonard Francis Webb | radio / air gunner | GBR | Rafvr |
Sergent | Robert Baillie Russell | air gunner | GBR | Rafvr |
Sergent | David Band Robertson | air gunner | GBR | Rafvr |
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