Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Floursies, noms anciens : Florsies, 1140, cart. de l'abb. de Liessies. - Floresies, 1151, id. - Florsies, 1162, Miroeus, III, 342. - Floresies, 1186 , J. de Guise , XII, 339. - Floresies, 1249, cart. de l'abb. de Liessies. - Floresies, 1349, pouillé de Cambrai. - Fontaine- Florie, Vinchant, annales du Hainau. - Florezies. - Florsies. - Florzies. - Floursy. - Floursies. - Documents divers.
Monuments : Il ne reste plus aujourd'hui que le bassin circulaire qui renferme l'abondante fontaine dont les eaux alimentaient, sous les Romains, la ville de Bavai, au moyen d'un aqueduc de plus de 20 kilomètres de longueur. Les constructions romaines qui entouraient cette fontaine et l'aqueduc lui-même, dont, selon Vinchant, on voyait encore les ruines dans le XVIIe siècle, ont entièrement disparu.
L'église actuelle, qui date de 1755, a été, sans aucun doute, reconstruite sur l'emplacement et avec les matériaux d'une plus ancienne et peut-être même avec ceux d'un temple que les Romains auraient élevé à Flore en cet endroit.
Des fondations cimentées et un pavé en larges dalles, découvert dans une prairie au nord de l'église, font supposer qu'outre les constructions qui bordaient la fontaine, il existait anciennement d'autres habitations dans ses environs.
Faits historiques : L'évêque de Cambrai, Nicolas, confirma, en 1162, la donation de l'autel de Floursies... altare Florsies (Miroeus, III, 342), faite par Guillaume de Dompierre, à l'abbaye de Liessies, pour l'entretien du prieuré de Dompierre.
En 1186, ce village formait une paroisse du décanat d'Avesnes; plus tard, elle eut pour annexe celle d'Eclaibes, et, depuis l'an XI, son église n'est plus qu'une dépendance de celle de Semousies.
Un Gérard de Florsies, figure, en 1308, comme témoin dans un acte de rétrocession de biens, situés dans le Namurois, de la part de l'évêque de Liége, au profit de la comtesse de Hainaut.
Floursies était l'un des villages de la terre de Dourlers; il faisait partie de la prévôté de Maubeuge; de 1790 à l'an X, il fut compris dans le canton de Dourlers.
La population de Floursies est de 233 habitans, dont 20 seulement reçoivent des secours du bureau de bienfaisance.
La superficie totale de son territoire est de 469 hectares, dont 285 en terres labourables, 71 en prés, 2 en vergers, 94 en bois, 2 en fonds de propriétés bâties, 14 en routes, chemins, et 1 en rivières et ruisseaux.
Sa culture ordinaire est l'épeautre, le méteil, le froment et l'avoine.
Sa culture principale est l'épeautre.
L'agriculture est la seule industrie de cette commune, dans laquelle on ne trouve qu'un moulin à blé.
Hameaux et lieux dits : La Forgette. La Fâche d'El Ville. Le Petit Bois Leroy.
L'église est en partie romane, mais a été modifiée à plusieurs reprises, aux 15e, 16e et 18e siècles. Elle est composée d'une simple nef rectangulaire prolongée par un choeur plus étroit à chevet plat. Cette nef a été couverte vers 1575 d'un berceau lambrissé. Le clocher date de 1755.
Dans leur livre Moulin en Avesnois, Claude Lompret et Jérôme Chrétien datent ce moulin du XVIème siècle. Selon eux il est fort possible qu'à l'origine il ait été une forge, vu ses dimensions et surtout l'ancien nom du lieu : La Forgette. Les forges hydrauliques étaient souvent de faibles dimensions, et le moulin de Floursies est l'un des plus petits de l'arrondissement (7 mètres sur 10). De plus, au XVIème, siècle les habitants de Floursies devaient moudre leur grain au moulin banal de Saint-Aubin, ce qui renforce la thèse d'une ancienne forge. La roue à augets en fonte aciérée, que l'on peut encore observer, date du XIXème siècle. C'est à cette époque que la forge aurait été transformée en moulin à farine.
D'après les actuels propriétaires, le moulin aurait fonctionné jusqu'en 1962. Aujourd'hui, la roue, plutôt dégradée, est le seul vestige de l'ensemble du mécanisme qui faisait tourner les meules. Quant au bief qui occupait environ 10 ares, quelques arbres en indiquent encore les contours, mais il s'est envasé et n'est plus en eau, même si le ruisseau de la Fontaine Saint-Eloi y circule toujours. Entre les cadastres établis en 1813 et 1868, l'emprise générale du moulin est restée la même. Entre ces dates, les contours du bief sont devenus plus rectilignes, tout comme ceux du carrefour, ce qui est sans doute lié à la nécessité de stabiliser la route. Sur les cadastres semble être dessiné un canal de vidange du bief. La roue n'est pas représentée en 1813. En 1869 un nouveau bâtiment abritant des écuries apparaît en face du moulin ; il est agrandi sur le cadastre de 1933, formant aujourd'hui une maison.
Le bâtiment, de forme irrégulière, semble avoir été remanié ou construit en plusieurs fois. Un badigeon couvre les matériaux et rend difficile toute interprétation de son évolution. La partie en eau du bief devait venir très près de la façade, à environ 2 mètres. Il devait avoir une profondeur comprise entre 1, 5 et 2 mètres. La vanne qui alimentait la roue par le haut est doublée par la vanne de décharge. La chute fait près de trois mètres de haut. D'après des documents d'archive datant de 1829 il y aurait eu à cette époque deux roues successives. La couverture, côté bief, est en demi-croupe. Un petit bâtiment est accolé à l'arrière du moulin.
Origine de l'aqueduc:
- Dans les annales du comté d'Haynau publiées en partie en 1648, François Vinchant, en attribue la construction à Marc Agrippa, gendre de l'Empereur Auguste dans les dernières décennies précédent notre ère.
- Albert Grenier, dans son manuel d'archéologie, quatrième partie " Les monuments des eaux " range l'aqueduc de Bavay parmi les constructions de l'époque des Antonins : " ... Les indications qui nous ont été données sur les Tournelles du Vieux-Mesnil le datent du IIe siècle ... Ces grands ouvrages appartiennent à la grande période de la prospérité du temps des Antonins...".
- Il semble plus vraisemblable qu'il ait été construit à l'époque des Flaviens, période qui, dans la seconde moitié du premier siècle de notre ère, correspond au développement de la ville de Bavay.
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