Eglise St-Pierre-St-Paul
Emblème de la reconstruction d'après-guerre, cette église est l’œuvre commune des architectes André Lurçat et Henri Lafitte. Sa construction était destinée à remplacer l'église Saint-Pierre, située sur l'ancienne place d'Armes et détruite par les bombes incendiaires allemandes en 1940. Son architecture très particulière est le reflet de la pensée de son concepteur. Communiste convaincu et persuadé de la fin prochaine de la pratique religieuse dans le monde, Lurçat a en effet pensé un lieu de culte presque neutre, aisément reconvertible en salle de spectacle. D'où une forme en bloc, un plan en croix latine de forme trapézoïdale et des vitraux abstraits.
L'église est le seul bâtiment de la reconstruction de Maubeuge entièrement réalisé en béton armé. Elevé entre 1955 et 1958, les poteaux porteurs séparent les trois vaisseaux de la nef et forment un arc de cercle entre le choeur et le déambulatoire. Deux chapelles latérales occupent les bras du transept. Les mosaïques sont l'oeuvre de Jean et Catherine Lurçat, le mobilier des autels est sculpté par Félix Roulin
et les vitraux sont dus à Bernard Pelletier. Son clocher de 43 m de haut, éclairé de briques de verre, est adjoint d’une tour cylindrique contenant l’escalier d’accès au carillon (28 cloches). Posées sur une stèle en attique, les statues de 2,5 m de haut des apôtres Pierre et Paul constituent les deux seules sculptures ornementales de la façade, qui comporte par ailleurs un porche d’entrée divisé en trois parties, symboliques de la trinité chrétienne.
Le tympan est orné d’une mosaïque conçue par le
tapissier Jean Lurçat, le frère de l’architecte.
Situé dans la chapelle dédiée à Sainte-Aldegonde en l’église Saint-Pierre Saint-Paul, le trésor
de la patronne de la ville est composé de la crosse abbatiale, du reliquaire du voile, de la châsse de Sainte-Aldegonde (et de la monstrance). Il est également entouré de statues de saints.
Cela peut paraitre décevant pour la croyance populaire légendaire, mais la crosse n’a jamais appartenu à la Sainte Abbesse. L’usage de la crosse ne fut pas connu dans les abbayes avant la fin du 9ème siècle. Elle porte le nom de "Crosse de Ste Aldegonde" parce que, dans les solennités, on la plaçait aux mains des statues. Dans notre cas, celle de Ste Aldegonde. Elle fut rendue à l’église de Maubeuge en 1855 par la baronne Tornaco, née comtesse de Mello, ancienne chanoinesse du chapitre Ste Aldegonde. Elle est composée de deux portions bien distinctes:
- La hampe du 11ème siècle est en bois de buis et composée de trois sections réunies par un manchon et une forte vis. Elle est sculptée d’une trentaine de tableaux entaillés racontant la vie de Notre Seigneur Jésus-Christ.
- La volute du 15ème siècle est en vermeil. On l’attribue au frère Hugo d’Oignies un des plus grands orfèvres de l’époque de la Vallée de la Meuse. Les faces latérales de la volute sont décorées de deux scènes de châsse. D’un côté un chasseur avec un chien qui poursuit un serf, un sanglier et un lièvre ; de l’autre un chasseur avec un lévrier qui poursuit un lièvre, un cerf et un sanglier. La face dorsale de la volute est décorée d’un rinceau de fraisiers avec feuilles et fruits.
- Le reliquaire du voile pièce maîtresse du trésor de Maubeuge. Il figure parmi les chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie française de la seconde moitié du XVème siècle. Réalisé en argent doré et en cristal de roche, le reliquaire est pensé dans une composition symétrique ascensionnelle. Deux anges, dont le traitement oscille entre maniérisme et réalisme flamand, soutiennent avec grâce un cylindre contenant la relique du voile de Sainte-Aldegonde. Ce dernier est entouré d’un parchemin de 1469 qui fait acte d’authenticité, date à laquelle le voile y a été déposé. Le cylindre est surmonté d’un dais caractéristique du gothique flamboyant qui abrite la scène de remise du voile à la Sainte par une colombe. Le reliquaire porte le poinçon de la guilde de Valenciennes. Entre puissance et raffinement, il marque la transition entre le mysticisme du Moyen-Age et l’humanisme de la Renaissance.
La châsse contient les ossements du crâne de la Sainte. Cette oeuvre contemporaine en métal a été réalisée par Félix Roulin en 1970 grâce au don de bijoux et métaux précieux des riches Maubeugeois. La précédente châsse en forme d’église a été détruite lors de l’incendie de mai 1940. Grâce au doyen Flament, les ossements ont été sauvés des flammes de justesse.
L'église a été inscrite au titre des Monuments historique le 2 mai 2002.
Après quatre années de fermeture pour travaux, l'église a rouvert ses portes le samedi 11 novembre 2017.
Eglise Notre-Dame du Tilleul à Sous-le-Bois.
L'intérêt majeur de l'église Notre-Dame du Tilleul est d'être le seul édifice religieux à charpente métallique dans la région. Datée de 1864, elle a succédé à l'église Saint-Augustin de Victor Baltard, premier édifice religieux à structure entièrement métallique réalisé en 1860 à Paris. Elle est également le témoin du développement d'un secteur industriel très important dans le département du Nord : la métallurgie. L'enveloppe extérieure en briques, massive, dessinée par l'architecte Louis Dutouquet, contraste complètement avec le choix de l'ingénieur Vogel d'une structure métallique légère et raffinée pour l'intérieur. C'est l'exemple typique de l'expérimentation des nouveaux matériaux utilisés pour l'architecture durant la seconde moitié du 19e siècle.
Eglise du Sacré Coeur au Faubourg de Mons.
Eglise de l'immaculée Conception à Douzies.
Chapelles, oratoires, calvaires
La nouvelle chapelle se situe rue des Sars à environ 100 m de l’emplacement de l’ancienne. La ville de Maubeuge, propriétaire de cet édifice, entreprit sa construction. C’est l’architecte Dardenne qui en fit les plans. Après environ un an de travaux, c’est le 16 septembre 1972 qui correspondait à la fin de la neuvaine des litanies qu’une messe fut célébrée, en présence des personnalités locales par l’abbé Paul Vaillant, curé de la paroisse du Sacré-Cœur de Maubeuge et par l’archiprêtre de Valenciennes, l’abbé Senez. Le discours de bienvenue fut prononcé par Monsieur Fernand Moreau habitant rue de la Chapelle au Faubourg des Sars. Source texte : http://maubeugeencarte
La chapelle des Soeurs Noires ainsi appelées en raison de la couleur de leurs vêtements. Ce petit édifice date du XVIIe siècle et est, lui aussi, classé Monument Historique. Cette chapelle faisait partie du couvent des religieuses de Saint-Augustin fondé en 1455 derrière l'ancienne place du Marché aux Herbes. Elle était implantée à proximité de l’ancien chapitre et contiguë de l’hôpital militaire (construit en 1680 par Vauban et détruit en mai 1940). Aujourd’hui elle s’expose seule dans un cadre urbain hétérogène, formé de modes de productions divers (Building, Joyeuse 2, Chapitre). La chapelle révèle une façade style baroque et s’orne d'un fronton à enroulement supporté par un jeu de jambages en pierre. Un portail en bois surmonté d’une niche s’inscrit dans l’axe de symétrie de la composition architecturale. La maçonnerie est en brique et la toiture à deux pans couverte en ardoise naturelle. Après sa première vocation, elle fut affectée successivement en dépôt militaire, en société de musique, en bibliothèque municipale et en temple protestant. Elle est aujourd'hui le siège de l'Université du Temps Libre. (rue du Colonel-Martin)
D'après des témoignages oraux, un premier lieu de culte, une simple salle, était implantée dans l'immédiate après-guerre face à l'actuelle chapelle Sainte-Thérèse, dans le quartier de Montplaisir-Grattières, éloigné des églises existantes. Vers 1945, M. Cognaut (?) fait don d'un terrain pour l'érection d'une chapelle. Sous l'impulsion de l'abbé Hardy, puis de l'abbé Joseph Bras, celle-ci est construite à partir de 1947 par des ouvriers des entreprises du secteur, grâce aux dons en nature des usines et entreprises d'Hautmont et de Maubeuge et aux souscriptions des paroissiens. Elle est consacrée vers 1949-1950. Il s'agit ainsi d'une réalisation artisanale, édifiée grâce à la main-d'oeuvre et au savoir-faire des habitants du quartier. Sainte-Thérèse est ensuite érigée en paroisse à Maubeuge en 1954, avant d'être rattachée à Hautmont dans les années 1960.
La chapelle en brique, à ossature métallique, est de plan rectangulaire. Elle présente un unique vaisseau de cinq travées éclairé par des ouvertures en arc brisé. Une rangée de salles a été ajoutée au côté droit de l'édifice postérieurement à sa construction. Un simple clocher-signal en bois porte des hauts parleurs. L'église renferme un autel réalisé par l'entreprise Leriche, établie à Maubeuge.
Chapelle autorisée par décret royal le 8 juin 1825 : In : Almanach du Clergé de France pour l'an MDCCCXXVI (1826), Paris, Ed. Guyot et Scribe, p.591, législation, Lois, ordonnances et décisions, rendues en 1825, concernant les affaires ecclésiastiques : "8 juin (1825). - Ordonnance du Roi (Charles X) portant que la chapelle dépendante de l'habitation de M. de Saint-Léger, sise à Douzies (Nord), est autorisée.
De tous les miracles de la vie de Ste Aldegonde, rapportés par les chroniques, la traversée de la Sambre à pieds secs est certainement la plus populaire.
Aldegonde qui voulait se consacrer à Dieu, fuyait devant Eudon, prince Anglo-Saxon, qui avait résolu de la contraindre au mariage.
Venant de Cousolre par Rousies, elle emprunta un chemin qui existe encore. Rencontrant la Sambre, elle allait tomber aux mains du prétendant, quand, soutenue par les anges, elle glissa sur les eaux, tandis qu'Eudon renonçait à son téméraire dessein.
Une source vint semble t-il marquer ce lieu miraculeux d'un jaillissement providentiel.
Une croix de pierre y fut élevée, des processions s'organisèrent.
Les archives de l'Etat, à Mons, relatent déjà leur existence en 1265 le mercredi de la Pentecôte.
Des chapelles y furent édifiées que n'épargnèrent ni la Révolution de 1789, ni la guerre de 1914-1918.
La piété des habitants du quartier éleva en 1918 une chapelle provisoire en bois.
Ce provisoire a assez duré, et c'est à l'emplacement du miracle dans le faubourg qui porte son nom que sera bâtie une chapelle digne de notre fondatrice et patronne.
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