Pour traverser les vallées, les Romains utilisaient, en fonction de la configuration du terrain, soit un pont aqueduc comme le pont du Gard, soit un pont siphon qui fonctionnait selon le principe des vases communicants. L'eau passait d'un versant à l'autre dans des tuyaux en plomb de par la simple pression exercée en amont.
Que l'eau ait eu à s'écouler du réservoir vers le conduit du versant opposé, alors s'exerçait sur les parois intérieures du siphon un frottement provoquant une perte de niveau à l'extrémité aval du siphon désignée sous le nom de perte de charge. Même si ce principe nécessitait la fabrication de tuyaux en plomb, le procédé devait être plus économique qu'un pont à plusieurs niveaux d'arches qui impliquait lui, d'avoir des assises de section nettement supérieures de façon à pouvoir supporter le poids des arches.
En ce qui concerne la traversée de la vallée de la Sambre, tout indique que c'est ce principe qui a été utilisé, avec un pont à arches pour la partie descendante (8 embases de piliers ont été retrouvées dans le prolongement des bassins de décantation et de charge) et un mur de soutènement (rampant) pour remonter l'eau jusqu'à Boussières sur Sambre.
Voir la rubrique sur les canalisation en plomb.
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