Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Vieux Reng, noms anciens : Viesreng, 1125, Arch. de l'abb. de Bonne-Espérance, III, 321. - Viereng, 1133, Titre de Saint-Aub. Le Carp. Pr. II, 82. - Viesrain, 1186 , J. de G., ann. du Hainaut, XII , 339. - Viereng, 1610, pierre tombale de l'église. - Viesreng, 1691, id. - Vieureng, 1710, id. - Vieux-Reng, 1716, id. - Vieurin, 1771, id. - Vieu-Reng, 1803, Statistique de Dieudonné. - Vieux-Rengt. - Vieux- Reng.
Monuments : En 1845, il a été trouvé sur son territoire une grande quantité d'ossements humains avec des débris d'armes, haches, fers de lame, épées; des objets en bronze; deux vases en terre dont l'un renfermait les plateaux d'une petite balance; des monnaies romaines et gauloises.
Sur les bords de la Trouille, traces de retranchements élevés par les Romains.
Faits historiques : Entièrement ruiné, en 1185, par les troupes de l'archevêque de Cologne et du duc de Brabant qui envahirent le Hainaut.
Compris, néanmoins, en 1186, au nombre des paroisses du décanat de Maubeuge désignées pour payer les taxes imposées au clergé.
Ce village faisait partie de la terre et pairie d'Avesnes; les moines d'Hautmont y avaient beaucoup de biens, et l'abbaye de Bonne-Espérance y possédait la ferme de la Salmagne.
Église appartenant à l'abbaye d'Hautmont. Desservie par le curé d'Elesmes jusqu'en 1605, où elle fut érigée en cure.
Les villages de Lameries et la Salmagne qui, il y a quelques années, formaient des communes particulières, sont aujourd'hui des hameaux dépendant de la commune de Vieux-Reng.
La population de cette commune est de 912 habitans, dont 130 indigens et 10 mendians.
La superficie du village de Vieux Reng comprend 1157 hectares, savoir: 947 en terres à labour, 163 en prés, 6 en terrains plantés, 2 en oseraies, 5 en terrains incultes, 5 en propriétés bâties, 26 en routes et chemins, et 3 en rivières.
Sa culture ordinaire consiste en orge d'hiver, froment, seigle, avoine, colza, lin, pommes de terre et trèfle. Ses produits principaux sont l'orge d'hiver, le froment et l'avoine. L'agriculture est à peu près la seule industrie de la localité. Quelques habitans, cependant, sont employés à la fabrication des bas et au tissage de la toile.
On trouve à Vieux Reng une brasserie et 2 moulins à farine mus par les eaux de la Trouille.
Hameaux et lieux dits : Le Holtiau. Lameries. La Salmagne. La Foulerie. Le Pont à Noix. La Prèle. Le Rond Tilleul.
C'est à juste titre que les Vieux-Rengtois peuvent être fiers de leur église car ce sont eux qui, avec une détermination considérable ont contribué à sa restauration C'est dès 1605 que les habitants de Vieux-Reng sollicitèrent leur évêque, Guillaume de Berghes, pour la construction d’une église dans leur village. Une sollicitation qui connaîtra un cheminement assez tortueux puisque, ce n'est qu'après de multiples conflits entre les paroissiens et l'abbaye d’Hautmont, au sujet de l’emploi des dîmes et des charges imposées aux habitants pour l’entretien du sanctuaire, du presbytère et du curé, que cette demande leur sera enfin accordée. Mais, assez rapidement, l’église se révèle trop petite et le conseil municipal décidera de l’agrandir. Les travaux débutèrent en 1822, année au cours de laquelle le village de Lameries fut rattaché à Vieux-Reng
A noter que tout l'intérieur de cette église a été refait par des bénévoles encadrés par quelques professionnels. Le lambrissage du choeur et des autels latéraux est remarquable.
Le fort de La Salmagne est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Vieux Reng. C'est un petit ouvrage d'infanterie (de quatrième classe) comptant deux blocs. Construit à partir de 1934, l'ouvrage a été abîmé par les combats de mai 1940.
Le fort de La Salmagne se trouve au milieu du secteur fortifié de Maubeuge ; il forme avec l'ouvrage de Bersillies le centre de la ligne de résistance protégeant Maubeuge de part et d'autre de la Sambre. L'ouvrage est flanqué d'une part à l'ouest par l'ouvrage de Bersillies (lui-aussi équipé d'une tourelle), d'autre part au sud-est par la casemate d'intervalle de l'Épinette.
Bien qu'il soit en partie protégé par la tourelle de l'ouvrage voisin, aucun ouvrage d'artillerie ne le couvre de ses tirs.
L'ouvrage est érigé sur l'ancien fort de la Salmagne. Une galerie souterraine relie les deux blocs
Le bloc 1 sert de casemate cuirassée d'infanterie. Il est armé avec une tourelle pour deux armes mixtes, deux cloches d'arme mixte et une cloche GFM B (guetteur et fusil mitrailleur). Le bloc 2 sert d'entrée et de casemate d'infanterie flanquant vers l'est. Il est armé avec un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), un autre créneau pour jumelage de mitrailleuses, une cloche d'arme mixte, deux cloches GFM B (dont l'un sert d'observatoire avec un périscope) et une cloche lance-grenades.
Le marché de la construction est daté du 5 novembre 1934, pour un prix tout compris de 6 200 000 francs de l'époque. Pendant la bataille de France, les ouvrages et casemates au nord-est de Maubeuge sont attaqués par l'arrière : les forces allemandes ont percé plus au sud près de Solre-le-Château dès le 16 mai 1940 (par la 7. PzD) et la ville de Maubeuge est prise le 18 mai (par une Kampfgruppe de la 5. PzD puis par la 28. ID). Les 19 et 20 mai, l'ouvrage de La Salmagne est bombardé par des Stukas.
Le 22 mai, la reddition du blockhaus STG d'Élesmes permet aux Allemands de mettre des pièces de 150 mm face à la façade arrière ainsi que dans l'axe des créneaux du bloc 2, mais hors de portée des armes de l'ouvrage. Après plusieurs tirs, le créneau mixte est enfoncé à coup d'obus, le canon antichar est détruit et un caporal est tué ; le créneau FM de la caponnière à gauche de l'entrée est percée. Le bloc 2 est évacué vers 15 h.
Peu après, c'est le bloc 1 qui reçoit des tirs, martelant sa façade nord-est et détruisant les bouches de ventilation. Les dessus sont ensuite couverts par l'infanterie allemande, qui neutralisent la tourelle avec une charge explosive. Les armes détruites et l'équipage en train de s'asphyxier, le commandant français se rend vers 20 h 30.
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