Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Marpent, noms anciens : Merchten: Chronique de Baldéric, Chapitre XVI. Marpynas, Chronique de Lobbes, VIII, 286. Marpen, 1133, Titre de Saint-aubert, Le Carp. Pr. II, 82. Marpent, 1140, Cartulaire de L'abbaye de Liessies. Marpent, 1340 , Trésor des chartes du Hainaut. Marpont, 1349, Pouillé de Cambrai Merpent en 1601 dans le tome IX des Albums de Croÿ. Marpain ou Marpent-sur-Sambre dans divers docs anciens.
Monuments : Église construite, en 1442. Cloche fondue en 1629. Restes de l'ancien château au sommet d'une colline escarpée. Monnaies romaines trouvées, en 1854, dans des démolitions.
Faits historiques : Village donné par l'évêque Emébert, à l'église Notre-Dame de Cambrai et où le corps de ce saint prélat fut déposé, au XIIe siècle, avant d'être transporté à Maubeuge.
Guy de Laon, évêque de Cambrai, confirma, en 1244, l'établissement de l'abbaye de la Thure que Nicolas, seigneur de Barbançon et Elisabeth de Soissons, sa femme, venaient de construire à Marpent, sur la Sambre, en l'honneur de la Vierge. Cette maison, destinée à des filles de l'ordre de Saint-Augustin, était petite, pauvre et située dans un lieu malsain; mais douze ans après, Nicolas, y ayant fait recevoir deux de ses filles, la transféra à la Thure. Une chapelle fondée en 1442 consacrée à la Vierge y a toujours existé
et était ornée, avant la révolution, de riches et nombreux ex-voto offerts par les pèlerins qui la visitaient, chaque année, principalement le jour de la Sainte-Trinité. Une confrérie pieuse, attachée à cette chapelle, a reçu l'institution par une bulle du pape Innocent XI, du 7 octobre 1684.
La tour de l'église fut renversée, en 1800, par un ouragan.
La population de Marpent est de 502 habitans, dont 80 indigens et 12 mendians. Son étendue territoriale comprend 482 hectares, à savoir: 313 en terres labourables, 48 en prés, 5 en vergers, 88 en bois, 6 en terrains incultes, 2 en fonds de bâtimens, 16 en routes et chemins, et 4 en rivières. On y récolte le blé, l'escourgeon, l'avoine, les fèves, le colza, le lin et les pommes de terre. Sa culture principale est le blé. La principale industrie des habitans consiste dans l'agriculture. Ce village possède néanmoins une scierie de marbre à quatre armures mue par la vapeur, 6 carrières de pierres bleues, une fabrique de chicorée et 1 moulin à farine.
Hameaux et lieux dits : Le Château. La Folie-d'en-Haut. La Folie d'en-Bas. Le Moulin. Les Carrières. Le Bois de Marpent.
Marpent possède, dans son église du XVe siècle, la plus vieille statue de la vierge du département du Nord, Notre Dame d’Ayde, sculptée dans du bois de buis, peinte et dorée au XIIIe siècle.
Le moulin de la Parapette à Marpent est l’un des rares moulins à vent de l’Avesnois. Il date de 1789 et sa mise en service de 1790. Juché sur la colline de la Parapette, sa silhouette domine le village et se trouve dans la perspective de la route expresse Maubeuge-Jeumont. Outre ce potentiel de valorisation paysagère, le moulin présente la particularité, unique dans le Nord Pas-de-Calais, d’avoir été équipé du système Berton dont les ailes, à l’image des moulins vendéens, ne sont plus recouvertes de voilures mais fonctionnent comme des persiennes, actionnées de l’intérieur. Pour cette raison, et comme tous les moulins qui ont adopté le système de l’ingénieur Berton au milieu du XIXème, le moulin de la Parapette a été légèrement rehaussé.
Notes de Z. Piérart : Le château de Marpent fut pendant longtemps la résidence de prédilection de la comtesse de Lannoy, dernière abbesse de Maubeuge. Aujourd'hui il appartient, avec les bois qui l'avoisinent au sud, au baron Desmanest de Boutonville, pour qui il n'est, du reste, qu'un pied-à-terre momentané quand ses intérêts l'appellent dans la contrée. Les bâtiments qui le composent, restes d'un édifice autrefois très important, sont recouverts de lierre. Ils surmontent un rocher très escarpé dont les flancs, tapissés de mousse et de broussailles, serpentent en replis inégaux jusqu'au bord de la rivière. Autour, s'étend, vers l'est, un clos emmuraillé et boisé dont le sol, excessivement inégal, laisse voir, à côté d'une foule de décombres, d'énormes quartiers de roches calcaires mises à jour. Autour de ces roches se trouvent une foule de plantes dont l'étude serait à même d'exercer amplement la curiosité du botaniste.
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