Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Jeumont, noms anciens : Jeumont, 1140, Cart. de l'abb. de Liessies. - Jeumon, 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Joumont, 1266 , Cart. de l'abb. de Liessies. - Geumont, 1349, Pouillé de Cambrai. -Jeumont, 1624, pierre tombale de l'église. - Jumont, 1724, inscription de la cloche.
Momuments : Chaussée romaine de Bavai à Trêves, près de laquelle on a trouvé des débris d'armes et de petites urnes en terre.
Du château-fort bâti dans le XIIe siècle, il reste encore des souterrains, un puits, des portions de murs très-épais et une grande partie de l'une des tours qui défendaient sa porte d'entrée.
Des traces d'ouvrages militaires élevés pendant les guerres de Louis XIV s'aperçoivent à Jeumont, près de l'une des rives de la Sambre. Des fouilles ont été faites dans ce lieu et l'on y a trouvé des ossemens et des armes anciennes, telles que haches, sabres courts, casques, etc.
On découvrit en 1820, dans une carrière, des urnes renfermant des cendres et des ossemens, des lances, des épées, des haches et des débris de casques, mais rien ne put faire reconnaître à quelle époque ces objets ont appartenu. Un laboureur trouva dans son champ, en 1824, des tuiles un carrelage entier et un puits duquel on retira quelques objets, entr'autres une pièce de monnaie espagnole, d'après laquelle on supposa que celte construction datait du règne de Charles-Quint.
Faits historiques: Paroisse du décanat de Maubeuge, en 1186.
Sa cure était possédée par l'abbaye de Liessies.
Le château et la terre de Jeumont appartenaient, au XIIIe siècle, aux seigneurs de Barbençon.
Jean et Eustache de Jeumont furent du nombre des chevaliers qui suivirent, en 1202, le comte Bauduin dans les croisades et l'accompagnèrent à Constantinople, où il fut élu empereur. Jean périt en 1205 dans une bataille donnée entre les troupes du roi de Bulgarie et celles de l'empereur Bauduin, qui fut fait prisonnier dans cette affaire.
Le sieur Jean de Jeumont était en 1385 souverain bailli de Flandre; c'est ce que nous apprend une quittance datée de Lille, le 10 janvier de celte année, par laquelle Clais-le-Lou déclare avoir reçu dudit sieur de Jeumont la somme de 160 livres, pour lui, son valet et deux chevaux entretenus à la suite de l'armée, et pour avoir mis à exécution 160 malfaiteurs, à raison de vingt gros chacun.
Le seigneur de Jeumont commandait, en 1395, une partie dés troupes du duc Albert de Bavière, comte de Hainaut, lors de l'expédition de ce prince contre les Frisons.
En 1408, le seigneur de Jeumont alla, avec le comte de Hainaut, au secours de l'évêque de Liège, que les Liégeois tenaient assiégé dans Maëstricht. Ce même sieur de Jeumont fut tué en 1415 à la bataille d'Azincourt.
La seigneurie de Jeumont passa dans la famille des princes de Ligne, par le mariage de Lamoral, l'un d'eux, avec Marie de Melun ; les débris du château et la ferme qui en dépendait appartiennent encore à cette noble famille.
Jeumont était, avant la révolution, de la prévôté de Maubeuge.
La population de Jeumont, qui n'était que de 145 habitans au commencement du dernier siècle, en comprend 729 aujourd'hui.
Il a une surface totale de 1018 hectares ainsi divisés : 667 en terres à labour, 83 en prés, 7 en vergers, 149 en bois, 80 en terrains incultes, 4 en fonds de bâtimens, 21 en routes et chemins, et 7 en rivières et ruisseaux.
On y récolte le froment, le méteil, le seigle, l'orge, le colza, le lin, l'avoine, etc. Ses produits principaux sont le lin et le froment.
Il existe à Jeumont une fonderie, une brasserie, un moulin â farine et 4 carrières de marbre, dont une est en exploitation.
Hameaux et lieux-dits: Jumetiau. L'Alouette. Preusies. La Justice. La Fonderie. La Ferme de Watissart. La Station.
Le Centre culturel de Jeumont paraît comme une construction colossale, un véritable monument, posé seul sur le site au même titre qu’une institution politique ou religieuse. Colossal par son impact visuel remarquable, qui malgré une forme simple, combine les fonctions de salle des fêtes, salle de spectacles, théâtre et cinéma. L’élégance est dans la pureté et dans la vigueur des lignes, et n’a presqu’aucune décoration. La façade principale est de briques claires. Le décor de l’entrée/porte rappelant un arc de triomphe, est issu du répertoire géométrique typiquement Art déco. La composition d’ensemble reprend le symbole de "l’élévation" notamment par un escalier monumental : "monter, se cultiver, aller vers LA culture". C’est dire combien il affirme le choix d’un espace culturel fort, au service de la population .
Curieux destin que celui de cet ancien Hôpital construit par Adolphe Danis : à l’origine, en 1926, il faisait office de crèche-infirmerie avant d’être transformé en hôpital-maternité, puis de connaître une ultime fonction en devenant un hospice. Il fut construit grâce au legs d’Albert Riche attribué à la commune à son décès en 1916. De nombreux industriels de la région ont participé à sa construction, comme en témoigne la plaque commémorative du hall d’accueil. Les deux services médicaux étaient distribués par l’entrée principale. Celle-ci a la forme d’une tour octogonale éclairée par de larges baies et décorée par un motif de roses au niveau supérieur. La configuration et le décor de cette construction rappellent le pavillon de Lyon-St-Etienne présenté par le célèbre architecte Tony Garnier à l’exposition des Arts décoratifs de 1925. Complètement réhabilité, il est maintenant devenu Maison d’Accueil Spécialisée, doté de quarante-sept places en internat et de dix autres en accueil de jour. Il accueille des personnes atteintes d’handicaps moteurs lourds (ce qui a donné lieu à la création d’une cinquantaine d’emplois).
Le projet d'établissement de bains, piscine et douches à Jeumont est conçu par Adolphe Danis en 1926, qui propose deux variantes de façade sur rue. L'édifice est aménagé et modernisé (installation de parois séparant les cabines du bassin et de bains bouillonnants) en 1964 par André Gaillard, architecte.
L'ensemble est construit sur la même parcelle que l'hôpital, au sud, donnant sur la rue du docteur Lambaréné (ancienne rue des Ecoles) à proximité du ruisseau du Watissart, afin d'utiliser son eau pour l'alimentation du bassin. L'établissement est composé d'un bassin (environ 17 m x 8 m) , entouré d'un promenoir et de 31 cabines de douches, d'une salle de déshabillage et une salle d'attente. Le chauffage est installé dans une pièce annexe, adjointe de deux cheminées qui participent au décor. L'architecte a adopté un système d'évacuation des buées appelé Knapen ; il s'agit d'un lanterneau à cheminées et bouches d'aération dans la voûte destiné à évacuer les buées. Les murs de fondation et les murs sont en brique, recouverts d'un enduit de ciment sur une ossature de béton armé. L'espace est couvert par une voûte en anse-de-panier en béton ou ciment armé couvert d'asphalte, portée par des poutres dont la portée est de 20, 70 m, qui reposent sur des poteaux noyés dans les pignons.
A l'intérieur, un décor de céramique agrémentait la baignade : une fontaine (disparue) et une plaque de céramique représentant une fontaine de jouvence (conservée) , réalisée par la faïencerie de Desvres (62). Cette plaque de céramique mesure environ 4, 80 m de long sur 3 m de haut.
Réhabilitée, elle est maintenant attenante au nouvel hôpital de Jeumont et utilisée dans le cadre de la rééducation des personnes. rue Docteur-Lambaréné.
Le site du Watissart est une ancienne carrière de quartzite et de marbre devenue plan d’eau. Surplombé par un bois du même nom, il est devenu un lieu de promenade, de pêche et d’animations à deux pas du centre-ville.
Monument aux Morts de Jeumont. En 1970 la municipalité décide de le transférer boulevard de Lessines à côté du Centre administratif Georges Pompidou.
On appelle rocaille un ouvrage ornemental qui imite les rochers, les pierres naturelles, le bois, qui est parfois accompagné d’éléments architecturaux ou d’objets, voire de personnages réalistes ou inventés. En France, l’apparition du ciment artificiel amena la naissance de la rocaille moderne par l’expérimentation qu’en firent des jardiniers et des maçons. Ils réinventèrent ainsi, à partir du milieu des années 1840, le savoir faire des rocailleurs. Les Expositions Universelles contribuèrent largement à la création d’un modèle de jardin «french style» dont le prototype fut sans aucun doute les Buttes-Chaumont. Elles marquèrent la reconnaissance d’un savoir-faire français, dans le domaine du jardin paysager et tout particulièrement dans l’art des faux rochers et du ciment rustique. Nous avons à Jeumont un bâtiment privé remarquable, très représentatif de ce style quelque peu étrange, qui reprend en tous points la technique du décor rocaille par l’imitation du bois et du rocher.
Du Moyen-âge, Jeumont garde les vestiges d’un château fort dont les ruines restent visibles au sud de la commune. D’après les maçonneries, ce château remonte au moins au XIIème siècle, époque où les féodaux se construisirent en des lieux inaccessibles de nombreuses retraites fortifiées. Comme tous les châteaux de cette époque, celui de Jeumont était une masse compacte s’allongeant autant en surface qu’au-dessous du sol où se trouvaient les caves, les prisons, les magasins ainsi que l’entrée d’un vaste souterrain qui se dirigeait vers la Sambre. Au-dessus, se trouvaient autour d’une cour carrée, étroite et obscure, des bâtiments aux murs élevés, d’une épaisseur de deux mètres et garnis vraisemblablement de créneaux et de tourelles. Le manoir était entouré d’un fossé profond franchissable par un pont levis, gardé de chaque côté par deux énormes tours liées à l’édifice. Il fut détruit en 1794, lors des affrontements longs et violents entre les troupes françaises et autrichiennes du Prince de Cobourg. Pendant la Première Guerre Mondiale, les troupes d’occupation allemandes contribuèrent pour beaucoup à son démantèlement. Du château de Jeumont, il ne reste aujourd’hui qu’une partie de la plus élevée des deux tours rondes, des fondements de murailles et un puits creusé au pied des bâtiments de la cour.
La Cité des Géométries est un lieu vivant et accessible à tous, dont le but est de promouvoir et de diffuser la culture scientifique dans le Val de Sambre. À la Gare Numérique du Val de Sambre à Jeumont, la Cité des Géométries offre une programmation inventive, originale et rigoureuse en matière d’éducation et de sensibilisation aux sciences et aux mathématiques. La science avance, nos sociétés changent, notre environnement se modifie. Donner des repères, proposer des clés de compréhension du monde contemporain et de ses mutations, créer des dispositifs de médiation innovants, permettre aux sambriens d’être des acteurs éclairés de leur territoire, replacer les questions scientifiques dans l’espace public, sont les objectifs de la Cité des Géométries. Depuis sa création en 2002, la Cité des Géométries a conçu, produit et accueilli de nombreux évènements à destination du public profane : des expositions didactiques, des conférences et des résidences de mathématiciens, des laboratoires de mathématiques, des ateliers d’arts plastiques, des spectacles d’art vivant… et à destination du public initié : des colloques, des universités d’été… Le rayonnement de ces actions dépasse largement le territoire, atteignant parfois une dimension nationale et internationale. La Gare Numérique de Jeumont, par la qualité de ses espaces de diffusion, de formation, de production, de création et d’innovation, offre à la Cité des Géométries des conditions exceptionnelles d’accueil des publics.
1- La chapelle Notre-Dame de Bon-secours se situe rue de la Résistance. Elle appartient à l'école Sainte-Bernadette. Elle fut érigée et bénie le 1er juillet 1866 par Mademoiselle Lanthier. En 1998, la famille Lubin lui offre une restauration. Aujourd'hui le portail et la grille d'origine n'existent plus.
N50.295479 E4.103356
2 - La chapelle Notre-Dame des 7 douleurs se situe dans la rue Faidherbe. Elle fut bâtie en 1868 par les époux André Henry et Marie-Thérèse Poulet. Aujourd’hui le soleil au-dessus de la porte n'existe plus. N50.296566 E4.105768
3 - Notre-Dame de Consolation est située rue Hector Despret au quartier dit de "l'Alouette". Elle fut bâtie en 1676 par Monsieur Jacques Mota. En 1793, la municipalité pour la préserver l'a convertie en "corps de garde". En 2002, la Municipalité décide de la restaurer en collaboration avec l'association "les Amis du Patrimoine religieux Jeumont-Marpent". Notons que sur le mur d'enceinte se trouvait une boîte postale.
N50.295930 E4.096800
Chapelle du quartier de l'épinette à la construction de laquelle des familles ont participé (1958). Elle est située dans une impasse face au 265 rue Max Dormoy. La chapelle est construite sur deux niveaux. Un escalier dessert le lieu de culte tandis que les salles paroissiales sont accessibles du rez-de-chaussée. La chapelle est fermée en 1997 pour des raisons de normes de sécurité. L’archevêché ne pouvant prendre en charge les frais de réhabilitation, la ville la rachète en 2001 pour en faire un espace sportif et un lieu de rencontre pour les associations.
Page de présentation | Répertoire des 150 communes | Les petits + de l'Avesnois | Formulaire de contact |