Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Villers Sire Nicole, noms anciens : Villeras, 646, Testament de Sainte-Aldegonde, Miroeus III, 559. - Villers, 1165, Cart. de l'abb. d'Hautmont. - Viler, Chron. de Ph. de Mousqués. - Villers-Monsieur-Nicole,
1473, Acte de relief. - Villers-sire-Nicole, 1740, doc. typ. - Villers-Messire-Nicole. - Villers-sur-Nicole. - Villers-Nicole, doc. div.
Monuments : Maçonneries cimentées, débris d'armes, monnaies romaines et gauloises, en or et en argent, trouvées sous le sol, à différentes époques.
Restes de retranchements élevés sur les bords de la Trouille.
Eglise bâtie dans le XVe siècle, réparée plusieurs fois.
Bâtiment de l'Ermitage, fondé en 1367, aujourd'hui à usage de cabaret.
Souterrains et traces des fossés-de l'ancien château-fort.
Faits historiques : Donné par Sainte-Aldegonde au chapitre des chanoines de Saint-Quentin, de Maubeuge.
Collation de la cure attribuée, en 1165, par l'évêque Nicolas, à l'abbaye d'Hautmont
En 1186, paroisse du décanat de Maubeuge.
Au XIIIe siècle,
Villers appartenait aux seigneurs de Barbençon.
Nicolas de Barbançon, seigneur de Villers, épousa Alexandrine, dame de Boussoy, et mourut en 1313. C'est de lui que le village de Villers-sire-Nicole a tiré la seconde partie de son nom.
Gérard d'Enghien seigneur de Hauré et de Fagneulles, châtelain de Mons, épousa Ide de Barbançon, fille héritière de Nicolas, seigneur de Villers-sire-Nicole. Il alla à l'expédition de Thunes avec Albert, comte de Hainaut, et mourut à Milan.
Au XIVe siècle, il passa, par alliance, dans la maison d'Enghien, puis dans celles de Jeumont-Verchin, de Melun, Espinoit, de Ligne, etc.
Cette terre fut acquise, au XVIIIe siècle, par M. de Croeser.
Les archives de l'église possèdent un titre de l'an 1414 portant ce qui suit :
"....Doient ledit pouve à toujours livrer à l'église aux terme de Pasques 1 chierge de nuefe livz de noeve chire que dame Ghibierde y laissa et ordonna. Dieux aist s. ame. "
Eprouvé par la famine en 1586 et 1587 .
En 1792, Villers-sire-Nicole fut occupé et pillé pendant trente à quarante jours par les Autrichiens. Il tomba encore, les deux années suivantes, au pouvoir des troupes de la même nation, qui, stationnées à Bettignies et à Grand-Reng, y campèrent pendant quatre mois. Dans un combat d'avant-postes qui eut lieu près de Grand-Reng, le 14 mai 1793, un hussard ennemi tua cinq babitans de Villers.
Décimé, en 1793 et 1794, par des maladies contagieuses occasionnées par le séjour des Autrichiens.
Un ancien château fort, entouré d'eau, avec souterrains, et dont la fondation remontait, dit-on, aux premiers temps de la féodalité, existait aussi en ce village avant la révolution. Ses murs avaient huit pieds d'épaisseur et étaient liés par un ciment plus dur que la pierre même. Cet édifice, qui appartenait aux princes d'Orange-Nassau-Sieghem, est maintenant complètement détruit.
La population de Villers sire Nicole, qui n'était que de 876 habitans en 1803, en comprend aujourd'hui 1329, dont 200 indigens et 10 mendians.
Sa superficie est de 859 hectares ainsi divisés : 704 en terres labourables, 59 en prés, 27 en vergers, 32 en bois, 9 en terrains incultes, 7 en fonds de batimens, 14 en routes et chemins, et 7 en rivières.
On y cultive le froment, le méteil, le seigle, l'avoine, l'orge d'hiver et de mars, les fèves, les vesces, le colza, le lin et le houblon. Ses productions principales sont le froment et le seigle.
La principale industrie de Villers Sire Nicole consiste dans le filage des laines et des cotons. Cette branche de travail occupe environ 200 ouvriers.
On trouve à Villers 3 moulins à farine, une scierie de marbre, un atelier de polissage de marbre, une brasserie, 2 forges, 2 platineries, une filature de laines et cotons, et une fabrique de chicorée. Tous ces établissemens, le dernier excepté, sont mus par les eaux de la Trouille.
Hameaux et lieux dits : L'Ermitage. Le Moulin. La Forge. La Filature. Les Termes Massart, de Solmon. Le Fossé del' Ville. Le Château. Les Mouligneaux. Les Roblins.
La ligne a été mise en place afin de desservir les deux usines Sculfort implantées à Villers-Sire-Nicole et Maubeuge.
Le premier trajet eu lieu le 15 mars 1896. Deux gares seront construites sur son
parcours long de 12 km: l’une à Mairieux, la seconde au terminus voyageurs de Villers-Sire-Nicole. Cette liaison pris fin lors du premier conflit mondial après la destruction des ateliers Sculfort de Villers-sire-Nicole.
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