Amfroipret, noms anciens : Anfroipret, 1163 , charte de l'évêque de Cambrai Nicolas. - Aufroipret, 1173. - Anfroipreut, 1181, cart. de l'église de Cambrai. - Aufroipret, 1186, J. de G., Ann. du Hain., XII, 339. - Austoit-Preit, Chron. de Gislebert, p. 175. - Amfropreit, 1297, cart. du Hainaut. - Anfroipres, Pouillé du diocèse de Cambrai. - Amfroprè , document topographique.
Monuments : Quelques débris du château bâti près de l'église, par Pierre Brongnart, dit de Haynin
(*), grand bailli de Hainaut de 1408 à 1417.
Église construite antérieurement au XVIIe siècle.
Faits historiques : en 1163, dépendance de Preux-au-Sart.
En 1186, paroisse du décanat de Valenciennnes.
Il existe aux archives départementales des lettres souscrites, le 25 août 1297, entre Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, Jean Li Dus, prévôt de la monnaie de Valenciennes, et les ouvriers et apprentis monnayeurs de la monnaie du Hainaut. Parmi les monnayeurs figurent Jaquenne et Hanins d'Amfroipret.
D'après une gouache des Albums de Croÿ, Amfroipret possédait au début du XVIIe siècle, un important château médiéval qui comprenait de nombreuses tours carrées de hauteurs inégales; à l'une d'elles était adossée une svelte tourelle cylindrique coiffée d'une flèche aigüe.
Le château fut pris et saccagé en 1651; restauré en 1690, il reçût une garnison française; dans le XVIIIe siècle, il était déjà en ruines.
Avant 1789, Amfroipret dépendait de la subdélégation et de la prévôté de Bavai. En 1790, il fut compris dans le canton de Bavai, district du Quesnoy; et en l'an X, dans l'arrondissement d'Avesnes.
Les archives de la mairie de cette commune remontent à l'année 1655.
Le village d'Amfroipret possède 269 habitans, dont 35 indigens et 3 mendians.
La superficie totale de son territoire est de 154 hectares, dont 43 en terres labourables, 10 en prés, 4l en pâtures, 46 en bois, 2 en jardins, 3 en houblonnières, 2 en contenance des propriétés bâties et 7 en routes, chemins, rivières et ruisseaux.
On cultive dans cette commune le blé, le seigle, l'orge, l'avoine, les fèves, le trèfle, les pommes de terre, les pois, les haricots et le houblon. Sa culture principale est le blé , l'orge, l'avoine, le houblon et les pommes de terre.
Sa seule industrie est, après l'agriculture, la fabrication de la toile.
Hameau : Bracmart.
Bermeries, noms anciens : Berimariacas dans un acte de Clovis II, roi des Francs, daté de 657. Biermeries, 1323, 3e cart. du Hainaut.
Monuments : La chaussée romaine de Bavai à Saint-Quentin longe au S.-E. l'extrémité du territoire.
Faits historiques : L'abbaye de Cambron possédait des biens dans cette commune, notamment une ferme et des bois.
Baudouin, abbé de Cambron, et les religieux de ce couvent déclarent, par lettres du 16 juillet 1290, que Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, leur a confirmé et amorti l'achat que leurs prédécesseurs avaient fait, de Jakemes de Werchin, sénéchal du Hainaut, de tous les fiefs qui lui appartenaient dans la paroisse de Bermeries, tenus du comte de Hainaut, qui s'y était réservé toute justice haute et basse, sauf dans l'enclos de leur cour appelée Cambonciel, près Bermeries, où l'abbaye aura toute justice haute et basse.
En 1789, annexé à la cure de Saint-Waast, et en l'an XI, rattaché de la succursale d'Amfroipret.
La population de Bermeries est de 280 habitans, dont 36 indigens. Son territoire contient 530 hectares, dont 300 en terres labourables, 10 en prés, 84 en pâtures, 12 en bois, 1 en terrain planté, 3 en jardins, 1 en houblonnières, 3 en superficie de propriétés bâties, 15 en routes, chemins, 1 en rivières et ruisseaux, et 100 en forêt royale.
Sa culture ordinaire est le froment, l'orge, le seigle, l'avoine, le houblon, le trèfle et les féveroles. Sa culture principale est le froment et l'orge.
Ses seuls établissemens industriels de Bermeries sont une brasserie et une distillerie de genièvre.
Lieux dits : La Ferme de Cambron. La Fâche de Cambron. Le Bois de Cambron.
L'église d'Amfroipret est reconstruite pour les paroisses d'Amfroipret et de Bermeries entre 1860 (P.V. d'adjudication) et 1862 (P.V. Réception définitive des travaux) d'après un projet de Jules Fiévet de 1857. Le clocher est réparé en 1901 suite aux dégâts causés par la foudre.
L'église est construite en brique sur un soubassement de grès subsistant de l'ancienne église. La façade pignon est décorée d'un motif décoratif imitant les bandes lombardes et couronnée par un clocher. La toiture à deux pans et la flèche du clocher sont couverts d'ardoise. L'édifice est composé de trois vaisseaux et quatre travées. Les bas-côtés ont des chevets plats et la nef est terminée par une abside peu profonde abritant le choeur. L'édifice s'élève sur un seul niveau (grandes arcades) , retombant sur des colonnes de pierre de Marbaix. Les murs en brique sont recouverts d'un enduit, souligné par un décor. La nef est couverte d'une voûte en berceau et les bas-côtés de voûtes en pendentif. le sol est constitué d'un dallage de pierre bleue.
Le village de Bermeries dispose d’un trésor de l’architecture rurale: la ferme de Cambron, construite vers le XIIe siècle par un certain Anselme de Trazegnies, ville située en Belgique. Son histoire est liée à celle de l’Abbaye de Cambron, située entre Ath et Mons en Belgique, ou Baudouin, abbé de Cambron, déclare par lettre la confirmation de l’achat des terres dans la paroisse de Bermeries par le Comte Jean d’Avesnes. En 1478, Louis XI en guerre contre Charles le Téméraire passa la nuit dans la ferme de Cambron.
Bermeries ne possède pas d'église, mais il y a au hameau de Cambron (autrefois une possession de l'Abbaye de Cambron) une chapelle Notre-Dame de Lourdes, connue aussi sous le nom Notre-Dame de la Tour. Cette chapelle a pu servir comme église, mais déjà en 1860, Bermeries se servait de l'église d'Amfroipret.
La chapelle Notre-Dame de Bon Secours se trouve dans le hameau de Bermeries-la-Boëte, à la frontière avec Amfroipret. Cette chapelle possédait une statue de Vierge avec Enfant, inventoriée dans la base Palissy. Cette statue est maintenant gardée dans un endroit privé.
Au début de la Grande Guerre, des troupes britanniques sont passées par Bermeries le 27 août 1914 et peu après, il y eut un accrochage avec les troupes allemandes autour de Bréaugies, au sud de Bellignies. Ensuite, les Allemands ont occupé la commune jusqu'au 6 novembre 1918, quelques jours avant la fin de la guerre. Un des derniers échanges de feu a été fait sur le territoire de la commune. Parmi les dix-neuf soldats britanniques, enterrés dans le cimetière communal de Bermeries, dix-sept sont tombés ces 5 et 6 novembre 1918. Pour les victimes du village, la commune a érigé, en concours avec Amfroipret, un monument aux morts dans ce dernier village.
Dans la première moitié du 19e siècle Auguste Carlier installe une brasserie-malterie sur le site de la ferme de son père. En 1894 il demande l'autorisation d'établir une brasserie au nom de Carlier Stordeur. Se succèdent à la tête de l'usine César Auguste, puis Auguste Carlier jusqu'à la Première Guerre mondiale. A la fin du conflit la brasserie, endommagée, est vendue à une société belge qui la restaure pour l'exploiter. Dans les années 1920 les bâtiments changent plusieurs fois de propriétaires jusqu'à leur réhabilitation vers 1985 en gîte rural. En 1927 la brasserie produisait 5000 hectolitres de bière de fermentation haute. Atelier de fabrication couvert d'un toit à longs pans et d'un toit à croupe; pièce de séchage à un étage carré avec toit en pavillon surmonté d'un lanterneau et appentis; écurie en rez-de-chaussée couverte de tuile flamande mécanique ; logement patronal en pierre et brique.
* Complément d'information communiqué par le webmestre du site de la famille de Haynin. A propos des notes historiques citées plus haut : "Pierre Brongnart, dit de Haynin, grand bailli de Hainaut de 1408 à 1417" etc, c'est une confusion commune à l'époque de confondre patronymes et sobriquets/surnoms. Très tôt les nobles prirent pour patronyme celui de leur première terre anoblissante (tandis que les non nobles n'utilisaient qu'un prénom et se distinguaient d'autres par un sobriquet souvent fait avec le prénom de leur mère ou un surnom.
Il faudra attendre un peu plus longtemps pour que la démographie oblige enfin aussi ces derniers à prendre régulièrement un patronyme. Pour les nobles, lorsqu'ils avaient plusieurs seigneuries, ils se présentèrent jusqu'aux croisades sous le nom de la plus proches ou la plus connue de leurs seigneuries de l'endroits où ils se trouvaient. Ils ont dû aussi vite ajouter à leur patronyme celui de leur plus importante terre seigneuriale pour éviter les confusions ... Pour Pierre ci-dessus, il faut enfin lire "Pierre de Haynin", dit "Brongnart", grand bai... etc. Brongnart, Brougnart, Brognart, ou Broignart sont plusieurs variantes du sobriquet donné à quelqu'un portant la "Brogne"....
" nom de la cotte de mailles que portaient alors les chefs de guerre, ainsi furent affublés de ce sobriquet "ceux qui ne sortaient jamais sans l'avoir sur le dos".
Le Palais Brognard, à Paris, tiendra bien plus tard ce nom d'autres familles qui ont pris cet adjectif pour patronyme ; il n'y a enfin absolument aucun rapport avec la famille de Haynin.
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