Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Locquignol, noms anciens : Locheneias, 1137, Tit. de l'abb. de Saint-Aubert. - Losquighot, Cart. de la terre de Guise. - Louskenet, 1277,
Acte de la comtesse Marguerite de Hainaut. - Le Loquinol, doc. anc.
Faits historiques : Locquignol doit certainement son origine à la Maison de Mormal, dont il est parlé dans un acte de 1274 de la comtesse Marguerite, et qui servait probablement de pied à terre de chasse aux comtes de Hainaut.
En septembre 1277, la comtesse Marguerite donna à cens à Huart don Louskenet, bourgeois de Forest, moyennant 70 livres blanches par année, toutes les terres et prés de sa maison de Locquignol, consistant en 28 muids, un wisel et un boistel, pour 12 ans, à commencer avant l'Ascension 1277, à charge par lui de les bien cultiver, de ne pas les déroyer, d'en marner à ses dépens 12 muids pendant la durée de son bail, et 12 autres muids si la comtesse juge à propos de faire jeter la marne hors des fosses. Il est en outre stipulé que tout le fumier des bestiaux de la comtesse et dudit Huart sera jeté sur ces terres ; que si elle a besoin de paille elle pourra en avoir moitié de ce qui sera venu sur les mêmes terres , en payant 25 sous blancs par millier de bottes ; que le fermier jouira des jardins de la maison de Locquignol et des bois qui sont dans l'enclos, excepté des chênes qui s'y trouvent; que la comtesse lui donnera ses maisons, manoir et granges bien clos et couverts; qu'il les rendra de même; qu'elle répond de la guerre, du feu, des inondations et des tempêtes; qu'il pourra prendre dans le bois de quoi clore son jardin et sa maison, et qu'il aura un chemin pour aller au bois de Mormal avec ses bestiaux.
Ce document, peu important sous le rapport historique, intéresse néanmoins, en ce qu'il prouve que les usages relatifs à l'affermement des propriétés rurales étaient, il y a 600 ans, à peu près conformes à ce qui se pratique aujourd'hui.
Ce village est le plus étendu de l'arrondissement.
Locquignol a une population de 683 habitans.
Son territoire se compose de 9754 hectares, dont 9021 sont couverts par la forêt impériale de Mormal, 39 en terres labourables, 479 en prés, 4 en vergers. 3 en fonds d'habitations, 192 en routes et chemins, et 16 en rivière.
Ce territoire, déduction faite de la forêt, des chemins qui la traversent et de la rivière de la Sambre qui en borde l'extrémité méridionale, se réduit à 550 hectares environ, dont une très-faible partie, comme on l'a vu ci-dessus, est consacrée à la culture, aussi n'y récolte-t-on qu'en petite quantité le blé, le méteil, le seigle, l'avoine, l'orge, l'hivernache, les pommes de terre, le lin, etc.
Presque tout le reste du territoire se compose de pâturages qui servent à l'engraissement des bestiaux. Les habitans de Locquignol se livrent généralement à ce genre d'industrie, dont ils tirent un grand produit.
Le village de Locquignol ne possède aucun établissement d'industrie ou de commerce.
Hameaux et lieux dits : Hachette (Haches, 1231, Lettre de Fernand et de Jeanne de Hainaut). Le Calvaire. Le Vert Donjon. La Grande Pâture. La Pâture Fiévet. Les Capiaux. Les Étoquis.
Après l’ouragan de 1876 qui a endommagé l’église, il fut décidé de la reconstruire en totalité. Le projet de l’architecte Jules Fiévet fut adopté en 1877 et les travaux terminés en 1881 (réception définitive en 1882) pour un coût de 62 000 francs. Ils ont été réalisés par l’entrepreneur d’Englefontaine Xavier Vaille.
Parmi les douze anciennes maisons forestières présentes sur l'emprise de la forêt de Mormal, sur le territoire de Locquignol, quatre datent des années 1780, dont celle de Maroilles. En effet, le linteau porte la date de 1783, ainsi que des armoiries : trois fleurs de lys surmontées d'une couronne ceinte de feuilles de chêne. La forme des ouvertures en calcaire marbrier, légèrement cintrée, confirme cette datation.
Sur le cadastre établi en 1805, la maison adopte une forme en L (le retour doit être en cours de construction car il apparaît en blanc sur le relevé), tandis que sur les cadastres de 1831 et 1930, elle est de plan rectangulaire comme aujourd'hui. En 1805 est visible un petit volume indépendant implanté à l'est, reconstruit avec plus d'ampleur en 1831 et aujourd'hui disparu, sans doute une grange et une porcherie d'après la tradition orale.
13 rue Triolin.
Avec ses 9163 ha, la forêt de Mormal représente le plus grand massif forestier de la Région Nord-Pas de Calais et le seul à abriter des cerfs.
A la suite des chasses intensives aux grands gibiers après la Révolution une réintroduction de cerfs, de chevreuils, de sangliers s'effectua à différentes époques.
C'est une forêt domaniale appartenant donc à l'Etat et est gérée par l'ONF sous le contrôle du ministère de l'Agriculture. Elle est principalement constituée de futaies de chênes pédonculés, de hêtres et de charmes.
Les arbres y sont tous relativement jeunes car issus des plantations relatives aux dégâts de la guerre 1914-18 pendant laquelle l'ennemi avait rasé 6000 ha de forêt. Durant celle de 1939-45, ce qui restait de futaies fut également surexploité.
Ce massif forestier est pour le Nord de la France un élément essentiel du Réseau Natura 2000, du réseau écologique paneuropéen et de la Trame verte régionale.
Elle abrite un arboretum qui regroupe, des essences locales, mais aussi des arbres non indigènes. Créé en 1969 par l'Office national des forêts, ce site d'environ dix hectares abrite soixante essences d'arbres, des résineux aux feuillus. Il a subi une véritable cure de jouvence en 2000 grâce à un contrat de forêt passé avec le conseil général.
Plus de soixante arbres exotiques et locaux constituent l'attrait de l’Arboretum de l’Etang David. Feuillus et résineux son dispersés tout au long de votre parcours. Sapin de Vancouver, cèdre de Liban et pin pleureur de l’Himalaya cohabitent d’une curieuse façon dans cette forêt. L’Arboretum de l’Etang David est ouvert toute l’année en accès libre.
Cette ferme appartenait à l'abbaye voisine de Maroilles. Sur le cadastre de 1805, elle adopte un plan général en U. Du 18e siècle ne subsiste plus qu'un bâtiment en calcaire marbrier abritant des étables et un fenil, situé au nord-est. A l'ouest, le logis a été reconstruit dans le 3e quart du 19e siècle, comme en témoigne l'inscription rebâtie en 1865 (?) Hollande Vallez, gravée sur le blason qui surmonte une des portes. Ce blason, placé en remploi, porte la devise Ex Cruce Victoria, ainsi que les armoiries de l'abbaye de Maroilles. Face au logis se trouve une grange, abritant des étables et une porcherie. Des colonnes en calcaire marbrier provenant sans doute de la ferme du 18e siècle y ont été utilisées : l'une d'entre elles porte également une inscription : MO 1816. D'après le cadastre établi en 1831, sur lequel l'implantation des bâtiments est légèrement différente, il semble que la grange ait également été reconstruite plus tardivement, sans doute également dans les années 1860.
Le château de Locquignol sur le cadastre de 1831 (Document des archives départementales du Nord) et sur la carte IGN.
Du château, il ne reste rien, seules les douves et des dépendances subsistent encore en partie.
Ci dessous, le château et ses jardins tels qu'ils étaient en 1716 (Source Gallica BnF). Voir en grand format
Le 20 septembre 1942 à Locquignol dans forêt de Mormal
fut abattu le Lancaster R5554. 4 membres de l’équipage furent tués. Ils sont enterrés au cimetière de Maubeuge. |
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Pilote officier | William Herbert Day | GB | pilote | RAFVR |
Sergent | Unich Edward Thomas Burford | GB | mitrailleur | RAFVR |
Flying sergent | Michael Joseph Glynn | GB | mitrailleur | RAF |
Sergent | Charles McGough | GB | radio / mitrailleur | RAFVR |
Les rescapés furent faits prisonniers | ||||
Sergent | Charles Fleming Churchill | GB | air bomber | RAF |
Sergent | J Downie | GB | mécanicien | RAF |
Sergent | L G Wildey | GB | navigateur | RAF |
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