Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Wignehies, noms anciens : Wiggnies, 1115, Cart. de l'abb. de Bourbourg. - Wigneries, 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Wingnechies, 1223, Cart. de la terre de Guise. - Wuinehies, 1285, 1er Cart. du Hainaut. - Wignezies, 1484, Manusc. de la bibl. de Val. - Wignies, 1349, Pouillé de Cambrai. - Vugnies-en-Tiérasse, 1387, Lettre de rémission de Charles VI, roi de France. - Wignehies, 1740, doc. top.
Monuments : Église construite avant 1600. Anciennes bornes en pierres, limitatives des droits des abbayes de Liessies et de St-Denis-en-France.
Faits historiques : Village appartenant, au XIIe siècle, aux religieux de l'abbaye de St-Denis-en-France, qui le soumirent d'abord à la loi de Vervins, puis, en 1243, à celle de Laon.
Paroisse du décanat d'Avesnes, en 1186.
Charles VI, roi de France, accorda, en 1387, à un mayeur de cette commune, nommé Jehan Defresne, détenu dans les prisons de Ribemont, pour blasphème et rébellion envers un des sergents royaux, une lettre de rémission qui lui imposait un pèlerinage à N.D. de Boulogne-sur-Mer et l'offrande, à cette vierge, d'un cierge de quatre livres de cire.
Wignehies faisait partie de la terre et pairie d'Avesnes.
En 1787, le duc d'Orléans y avait encore des rentes et le droit de chiennage.
Wignehies, un des villages les plus considérables de l'arrondissement, a 2134 habitans, dont 80 indigens et 9 mendians.
Il a 1352 hectares de superficie, savoir : 569 en terres labourables, 637 en prés, 17 en vergers, 77 en bois, 10 en fonds d'habitations, 37 en routes et chemins, et 5 en rivières.
Sa culture ordinaire consiste en froment, avoine et pommes de terre. Ses productions principales sont le froment et l'avoine. Les pâtures, qui forment près de la moitié de son territoire, servent à la nourriture et à l'élève des bêtes à cornes.
L'industrie des habitans constate dans la fabrication des objets de bonneterie. Wignehies possède en outre 4 brasseries et 3 moulins à farine mus par les eaux de la Petite-Helpe.
Hameaux et lieux dits : Les Égurcies. Le Bois St-Denis. La Fosse Noire. Rambucamp. Les Mailliets. La Rue Gaugand. La Rue-là-Haut. La Rue Jean Defresne. Ranguillies. Champdermont. Le Couroye. Les Ringard. Le Champ d'Erfaux. Le Moulin Paquier. La Cense. Les Rues du Terne, Neuve et de l'Abbaye.
Wignehies "Le Villaige de Wiuÿhies", la vue est prise de l'est-sud-est. Des chaumières environnées de verdure sont groupées par deux ou trois sur un relief légèrement accidenté. Au centre, l'église est coiffée d'ardoise. Elle est bâtie en moellons de pierre couverts d'un enduit rosé. Le clocher est surmonté d'une flèche élancée en ardoise. La nef est éclairée de fenêtres hautes. Deux autres vaisseaux doublent la nef et le chœur de chaque côté. Un oculus éclaire et aère les combles de chacun des vaisseaux. L'édifice dédié à Saint Etienne, élevé en partie à l'époque romane, a été reconstruit au XIXe siècle.
Fils de François Joseph Bossus serrurier et mécanicien à Guise et de Jeanne Victoire Beaurin, il est diplômé des Arts et Métiers (Châlon promotion 1847). Il débute à Reims comme ajusteur dans la Maison Pierrart-Parpaite, dirigeant de l'établissement de Foucamprez et Coquelet ; en 1853, il fonde un peignage à Wignehies et crée en 1855 avec M. Carlier un établissement de peignage et filature. Puis par la suite en 1865, il fonde à Wignehies un nouvel établissement de modèle peignage et de filature auquel il adjoint en 1873 un tissage. Il est devenu l'un des maîtres incontestés de l'industrie lainière et l'auteur du développement des industries de Wignehies. 21 filatures et 110 tissages ont été fondés au lendemain de la guerre de 1870. En 1871, il est actionnaire dans l’achat d’une verrerie à Anor, il est l'un des fondateurs de l’institut de commerce de Paris, membre de la chambre de commerce d’Avesnes. En 1880, il est conseiller municipal à Wignehies ainsi que conseiller général du canton de Trélon et réélu en 1886. En 1882, il confie la direction de son usine à M. Ernest Charié (Ingénieur Arts et Métiers). Boussus veuf de son épouse Aglaé Elisa Camille Demanet depuis 1859 se remarie le 5 décembre 1866 à Blanche Emilie Bonnechère. Au cours de ses batailles politiques, Boussus a porté de nombreuses attaques contre les conservateurs et tout particulièrement contre les boulangistes dans la Tribune du Nord, ce journal qui joue un rôle déterminant dans la propagande électorale républicaine. Un de ses grands thèmes est l'anticléricalisme. En 1884, François Boussus achète pour 700 000 francs le château de Beugnies et 244 ha de bois et de pâturages. Cette propriété appartenait à Philipe-Égalité arrière petit-fils de Régent et cousin de Louis XVI. Il adopte un mode de vie dit de grand bourgeois voir de noble ce qui lui vaut par la suite d'être appelé le « baron de Beugnies » par le journal de Fourmies. Entouré d'une abondante domesticité, une dizaine de personnes, Boussus recevait régulièrement des hommes politiques et des industriels. Puis décède de maladie à Wignehies. À sa mort, Boussus laisse une fortune comprise entre 8 et 12 millions de francs. Le nom de la rue menant à son usine fut appelée rue François Boussus. Ses établissements et son château disparaissent pendant la guerre. M. Charié continue sa collaboration à son fils Paul Émile François Boussus jusqu'en 1914 qui par la suite deviendra Président de la chambre des commerces d'Avesnes de 1906 à 1928, conseiller du commerce extérieur et administrateur de la Banque de France.
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