Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Wargnies le Petit, noms anciens : Petit Warengi, 1163, Cart. de l'abb. de Cambrai. - Petit Warigny, 1186, J. de G., ann. du Hainaut, XII, 339. -
Petit Wargny, 1484, manusc. de Valenciennes. - Warny-le- Petit, 1740. - Petit Wargnies , doc. divers.
Monuments : Château moderne avec tourelles dans les constructions duquel on a conservé quelques parties de l'ancienne habitation seigneuriale.
Faits historiques : Village dont la possession fut confirmée à l'église de Cambrai, en 1163, par l'évêque Nicolas, comme une dépendance de Preux-au-Sart.
En 1186, paroisse du décanat de Valenciennes.
En 1237, Gauthier, trésorier de Cambrai, affecta les dîmes de Wargny à l'entretien de la chapelle qu'il avait fondée et fait construire près de Condé.
D'après Gelic, la terre du petit Wargny appartenait, au 13e siècle, à un seigneur nommé Drogon, qui eut pour successeur, en 1291, son fils Guillaume, lequel fut père d'un autre possesseur du même nom mentionné dans une charte de l'abbaye de Saint- Aubert de l'an 1363.
Jacques, curé du petit Warigny, fut, avec plusieurs autres témoins, présent à un accord conclu par acte du 12 juillet 1301 pour terminer les difficultés qui s'étaient élevées entre Jean, comte de Hainaut, et les prévôt, doyen et chapitre de Cambrai.
Brûlé, en 1340, par le duc de Normandie, après avoir vainement tenté la prise du Quesnoy.
Seigneurie réunie à celle de Wargnies-le-Grand et érigée en marquisat, en faveur de la maison d'Anneux-Crêvecoeur.
Ce village n'avait en 1707 que 146 habitans et 589 au commencement de la révolution; il en a aujourd'hui 792, y compris 200 indigens et 4 mendians.
Le territoire de Wargnies le Petit a une surface totale de 555 hectares, savoir : 451 en terres labourables, 52 en prés, 20 en vergers, 4 en bois, 1 en terrains incultes, 4 en propriétés bâties, 20 en routes et chemins, et 3 en rivière.
Sa culture ordinaire est le blé froment, l'orge d'hiver, le seigle, l'avoine et les fourrages. Sa culture principale est le blé.
Il existe à Wargnies-le-Petit 2 moulins à farine mûs par l'eau et 2 brasseries.
Hameaux et lieux dits : Le Château. Le Marais Bracq. La Boiscrette. La Chaudière. Le Champ de l'Eau.
Le château, situé sur la route de Preux au Sart, ancien relais de chasse, a appartenu à la famille de l'Epine de 1745 à 1948. Le premier propriétaire, Ferdinand de l'Epine, originaire de Mons, écuyer et maître des eaux et forêts au Quesnoy devient seigneur de Wargnies le Petit. En 1781 Ferdinand de l'Epine est enterré dans le choeur de l'église Saint Pierre. Son fils, Marie-Philipe-Ferdinand de l'Epine, originaire de Mons, écuyer et maître des eaux et forêts au Quesnoy devient seigneur de Wargnies le Petit en 1781. Sous l'empire, il entre dans la carrière militaire, officier de la garde nationale, chef de Bataillon, Napoléon 1er le nomme chevalier d'empire en 1813. Il devient ensuite colonel, puis se lance dans la politique. Il devient successivement conseiller d'arrondissement, conseiller général, maire du Quesnoy et député du Nord. En 1825, il est nommé Baron. Considéré comme l'un des hommes les plus riches du département, il consacre une partie de sa fortune à la construction d'écoles et à la restauration d'églises. Sans interruption jusqu'à la guerre de 14, le château est habité par les successifs barons de l'Epine. Le Nord est occupé et le château réquisitionné par les allemands. A la fin de la guerre, en 1918 le baron rentre à Wargnies où il trouve son château en piteux état, il est transformé en hôpital militaire. Devant tant de misère, il décide alors d'en faire don à une congrégation religieuse, les soeurs rédemptoristes qui resteront à Wargnies durant 60 ans.
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