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Blason
Maroilles
Habitants : Maroillais, Maroillaises
Code postal : 59550
Nb d'habitants en 2017 : 1403
Superficie : 22,13 km2

Mairie de Maroilles : 10, place de la Mairie

Horaires d'ouverture :
Lundi au Vendredi : de 09h00 à 12h00
et de 13h30 à 16h30
Samedi : de 9h00 à 12h00
(Accueil fermé de 13h30 à 16h30 du 15/07 au 30/08)

Tél : 03 27 84 74 18
Fax : 03 27 77 78 66

Mail : maroilles.commune@orange.fr

Site de la commune de Maroilles : www.maroilles.eu

Musée des anciens Sapeurs Pompiers de Maroilles

Localisation sur carte du patrimoine de Maroilles : Ici

Le Moulin de l'abbaye de Maroilles

Le moulin de l'abbaye à Maroilles et l'église en arrière plan.
Le moulin de Maroilles. Voir en grand format

Le moulin de Maroilles coté entrée
Le moulin coté entrée.

Un titre du XIe siècle, jalousement conservé dans les archives de l’abbaye de Maroilles, fondée en 671 par Humbert, constatait la banalité du moulin. C’est dire l’ancienneté de ce superbe moulin, l’un des plus beaux de la région. Nous ne pouvons que parcourir à grands pas l’histoire de cet édifice au riche passé. Une pierre datée 1575 porte les armes de l’abbé Frédéric d’Yves, l’un des plus célèbres, qui régna sur l’abbaye dès l’âge de 23 ans, de 1564 à 1599. Il reconstruit le moulin, qui fut agrandi en 1634 sous le règne de dom Simon Bosquier, et reçut son troisième tournant en 1770 à l’époque de Maurice d’Offergnies. La Révolution fit des ravages à Maroilles : l’abbaye fut très rapidement saccagée, puis détruite. Le moulin fut acheté plusieurs fois et finalement adjugé à Pierre-François Boucher, le 23 janvier 1792, alors qu’Alexandre Boucher avait acquis en 1791 les étables et les jardins qui l’entouraient, ainsi que quelques pâtures. Lorsqu’il est réglementé le 25 février 1838, le moulin a encore ses trois roues. Le 9 août 1865, comme tous les moulins des deux Helpes, il est de nouveau règlementé. Le vendredi 27 septembre 1889, vers trois heures et demie du matin, un incendie épouvantable, attisé par un vent violent, le détruit en quelques instants. La petite maison attenante en réchappe cependant, avec le mobilier, des objets de valeur et des papiers. Le meunier, Severs, perd tout. Le moulin de Maroilles ne fera plus de farine, il devient la propriété de la tannerie qui a également échappé de justesse à l’incendie. La Société Anonyme des Tanneries et Corroieries Maillard et fils le transforme en usine électrique. Le 25 mai 1899, elle sollicite auprès de la préfecture l’autorisation de remplacer la roue par une turbine. Le 30 septembre 1907, un traité de gré à gré est conclu entre la mairie et Evence Maillard, directeur, pour la fourniture de lumière électrique au village. Après la guerre, le bâtiment sera converti en appartements, puis un restaurateur l’achète pour en faire un restaurant, qui sera incendié deux fois le 24/03/1986 et le 03/01/1987. Le 8 mai 1988, il est en vente aux enchères et le 3 juin, acheté par M. et Mme Liénard-Cavrois. Ce sont eux qui vont le sauver après tant d’années d’abandon et de décrépitude. Inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 16 mars 1977 et faisant partie des Sites, inscrit le 15 septembre de la même année, des subventions sont accordées par l’Etat, auxquelles s’ajoutent celles du Conseil Général et du Conseil Régional. Mais c’est quand même l’apport personnel des propriétaires qui peut permettre d’entamer une rénovation très profonde : injection de ciment spécial dans les fondations au pied de l’eau, reprise des maçonneries, reconstruction de la charpente et d’une couverture en ardoises naturelles, pose de nouvelles fenêtres, etc. La turbine est remise en marche et produit le courant nécessaire au chauffage du bâtiment. En 1995, le rêve des propriétaires de fabriquer une roue telle qu’elle l’était sous l’ancien régime, va se réaliser. Une fois les plans dessinés par Jean Bruggeman, la roue est fabriquée dans l’atelier de l’ARAM avec l’aide de deux artisans belges, M. De Cartier et M. Depret, et un charpentier flamand, M. Vanleene. Elle est montée les 27 et 28 novembre avec l’aide de Jacques Liénard et tourne pour la première fois le soir même sous les projecteurs. Aujourd'hui, le moulin est devenu propriété de la commune de Maroilles.

Le moulin de l'abbaye à Maroilles, pierre datée 1575
Sur la pierre datée 1575 située au dessus de la porte, on peut lire "adhaerere deo bonum".

Le moulin de l'abbaye à Maroilles avant sa restauration.
Le moulin avant sa restauration.

Le moulin de l'abbaye à Maroilles, le système d'engrènement de la turbine.
Système d'engrènement de la turbine.

La roue à aubes du moulin de Maroilles


La turbine du moulin de Maroilles
La turbine qui permettait de produire le courant nécessaire au chauffage du moulin.
Le moulin de l'abbaye à Maroilles vu de la rue du même nom
Le moulin vu de la rue du même nom.
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Le rez-de-chaussée du moulin de Maroilles
Le rez-de-chaussée du moulin.

La roue, le système d'engrènement et les vannes du moulin de Maroilles vus de l'étage
La roue, le système d'engrènement et les vannes du moulin de Maroilles vus de l'étage. Voir en grand format

Le moulin de Maroilles sur une carte postale coté gouffre
Carte postale colorisée non datée.

Le moulin de Maroilles sur une carte postale coté tannerie
Le moulin coté tannerie en 1928. A noter que le mécanisme était couvert.

Vue aérienne du village de Maroilles, avec le moulin de l'abbaye au premier plan
Vue aérienne de Maroilles, avec le moulin de l'abbaye au premier plan. Voir la photo en grand format

Le moulin de l'abbaye au premier plan

L'Arc de triomphe de Maroilles

L'Arc de Triomphe de Maroilles restauré.
L'Arc de Triomphe de Maroilles restauré en 2014.

Arc de Triomphe de Maroilles, carte postale ancienne.


Arc de Triomphe de Maroilles, carte postale ancienne.

L'Arc de Triomphe de Maroilles était à l’origine le grand portail de l’Abbaye bénédictine fondée par Saint Humbert au 7e siècle et détruite sous la révolution en 1792. La place Verte est aménagée en 1808-1809 par l' architecte de Landrecies Guyot avec la collaboration de Bouly, aîné, chef de bureau des travaux publics du département du Nord, sous le municipat de Nicolas Joseph Vendois, Baron de l’Empire.
La décision fut prise d'y construire un arc de triomphe en l' honneur des victoires napoléoniennes et pour lequel on utilisera des matériaux provenant de la démolition du portique supérieur de l' ancienne abbaye de Maroilles pour les pilastres, l' arcade et l' entablement. Le monument est dessiné et complété par l' architecte Guyot. Le choix est fait de réutiliser le second niveau du "portique" de l' ancienne abbaye d' ordre ionique, plutôt que la façade dorique démolie par la suite. Le maire du village Nicolas Vendois propose d’ajouter un fronton qui comportera le blason et la devise de l’empire. Il sera surmonté d’un piédestal devant recevoir une statue.
En 1810, François de Pommereul quitte la préfecture du Nord pour devenir conseiller d’État et l’arc de triomphe de Maroilles en reste là, sans fronton ni blason ni statue.
Après la chute de l’Empire, son existence fut contestée mais l’Arc de Triomphe fut sauvé de la destruction à l’occasion d’un passage de Louis-Philippe à Maroilles en 1833.
En 1842, le conseil municipal décide de faire abattre l’arc de triomphe en très mauvais état. Le préfet du Nord s’y oppose.
L' arc de triomphe est restauré en 1843 par l' architecte Grimault, Fournier étant maire. Une inscription est située sur l' entablement : "Cet arc de triomphe a été élevé en 1807 à la gloire de nos armées par Nicolas Joseph Vendois, maire de l' an VII à 1816".

Arc de Triomphe de Maroilles, carte postale ancienne.


Arc de Triomphe de Maroilles, carte postale ancienne.

En 1940, suite aux bombardements de mai par l’aviation allemande, le monument est gravement endommagé.
En 1977, l’arc est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
2014, sera l'année de la restauration. Faute de moyens, le monument restera sans fronton.


L'Arc de Triomphe de Maroilles avant sa restauration.
L'Arc de Triomphe de Maroilles avant sa restauration.

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Sources : Orgues de France, Culture.gouv, Actuacity,
"Albums de Croÿ, Tome IX, Comté de Hainaut VI, Editions du Crédit Communal de Belgique"

Elio Congiu, a contribué à la réalisation de cette page.

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