Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Fontaine au Bois, noms anciens : Fontanoe, 1046, Miroeus I, 55 - Fontanoe, 1201, Arch. de Saint-Aubert. Le Carp. Pr. II, 23. - Fontaine au Bos, 1430, Acte d'Olivier de Bretagne, seigneur d'Avesnes. - Fontanoe, Chron. de Balderic, I. 3, ch. 49. - Fontaine. - Fontaine au Bois, Doc. divers.
Faits historiques : Il est question de l'alleu de Fontaine dans l'acte de 1046 par lequel Gérard, évêque de Cambrai, fonde et dote l'abbaye de Saint-André du Cateau. Ce monastère y possédait un bois de 133 hectares qui, devenu propriété nationale en 1789, fut aliéné par l'Etat en 1832.
La seigneurie était possédée, en 1430, par Willaume de Lalaing, seigneur de Hourdaing.
Avant 1789, Fontaine était de la paroisse de Preux-au-Bois.
Le 12 septembre 1793, un engagement eut lieu sur le territoire de Fontaine au Bois, entre les armées française et autrichienne, et fut suivi de l'incendie d'une partie de la commune. Un second combat y fut encore livré le 29 mars 1794. Les troupes ennemies occupèrent ce village pendant onze mois et s'y livrèrent à toutes sortes d'excès.
Fontaine au Bois a une population de 1040 habitans, dont 50 indigens secourus à domicile et 6 mendians.
Son territoire contient 768 hectares, dont 408 en terres labourables, 188 en prés et pâtures, 64 en houblonnières, 6 en jardins, 36 en bois, 36 en marais communaux, 8 en superficie des propriétés bâties, et 22 en routes et chemins.
Sa culture ordinaire est le blé, l'avoine, le seigle et le houblon.
Sa culture principale est le blé et le houblon.
Sa seule industrie est l'agriculture.
Il existe à Fontaine au Bois 2 moulins à blé, une fabrique de bas et une brasserie.
Hameaux et lieux dits : Malgarni. Le Marais. Le long-Pré. L'Aulnoye. L'Aventure. Le Bout du Monde. L'Ecouvilleuse. Wattegnies.
Le fauteuil de célébrant, en bois exotique d’Asie, offert au début du 20ème siècle par M. Oscar Berquet, est toujours en usage dans le chœur de l’église Saint-Rémy.
L’église dépendait de l’abbaye saint-André du Cateau. La tour est un gros donjon carré, sans fenêtres, et qui à l’origine n’aurait pas comporté de porte. Des meurtrières sont encore visibles. La date de 1807, gravée sur une pierre, pourrait être celle du percement de la porte actuelle.
L’église de Fontaine-au-Bois est visible dans les albums de Croÿ. L’église y apparaît avec son très important clocher-donjon, muni de contreforts, mais aussi comme étant insérée dans un cimetière fortifié, de forme rectangulaire. Une tour coiffée en poivrière figure à chaque angle. Sur une autre vue des albums plus rapprochée que sur la précédente, l’église comporte une structure classique : clocher-donjon, devant la nef, puis choeur dans le prolongement. Il restait encore des éléments du cimetière fortifié au XIXe, mais ils ont disparu progressivement. A droite de l’église sur la vue, une construction importante, en briques, munie sur la façade d’une tour circulaire, qui n’est pas sans rappeler la maison du prévôt à Saint-Michel. Il s’agirait de la ferme de l’abbaye de saint-André du Cateau.
Avant sa grande reconstruction, entamée en 1749, on trouve la mention de l’existence d’une église au 11ème siècle (années 1046-1048) sans plus de précision. Si son architecture a évolué, son emplacement semble être resté le même, au centre du village, le long de la route reliant Landrecies à Bousies. Elle était alors entourée d’un cimetière fortifié quadrangulaire, doté de tourelles d’angle. Ses dimensions étaient modestes, en rapport avec le nombre de fidèles qui s’y rendaient. La lourde tour de façade et la nef en constituaient le corps, et la couverture était alors en tuiles, par mesure d’économie : les archives nous apprennent que les fournisseurs de "tieulles" venaient de Landrecies et d’Englefontaine, de même que le pavage en carreaux rouges, datant de 1674. Les deux chapelles, dédiées à Notre Dame et à Saint-Rémy, étaient alors existantes. On trouve également mention de dons privés pour l’achat d’un ostensoir, la remontrance et la réparation dorée d’un calice et l’acquisition de douze chandeliers en cuivre auprès d’un chaudronnier de Mons. Les fonts baptismaux ont été installés en 1682 et la sacristie date de 1701. Le devis pour la reconstruction et d’agrandissement a été établi en mars 1749, par l’architecte Delille. Y étaient renseignés les méthodes de construction et les matériaux utilisés.
Ce tableau, fixé sur le mur de l'église, derrière le maître-autel, est une œuvre non signée, que les spécialistes datent du 18ème siècle. Elle est la copie d'un triptyque peint par Rubens en 1612 pour la cathédrale d'Anvers où il est toujours exposé.
Page de présentation | Répertoire des 150 communes | Les petits + de l'Avesnois | Formulaire de contact |