Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Bousies, noms anciens : Boussies, 1030, petit cartulaire de Cambrai, - Bousies, 1071, Le Carp. Pr. II, 10. - Bousies, 1129, Titre de l'abb. de St-Éloi. Le Carp. Pr. II, 17. - Buzeis, 1170 , Cart. de l'abb. de Vaucelles. - Bousiaco, 1153, Titre de l'abb. de Saint- André, Le Carp., Pr. II, 20. - Busies, 1177, Titre de l'abb. d'Anchin. - Busis, 1184, Titre de Saint-Aubert, Le Carp., Pr. II, 21. - Bouzies, 1186, J. de G., ann. du Hain, XII, 339. - Bolsies, 1202, Loi de commune de Salesches, Cart. de l'abb. de Maroilles. - Bousies, 1290, 1er Cart. du Hainaut. - Boussies, 1349 , Pouillé du diocèse de Cambrai.
Monuments : Chaussée romaine de Bavai à Saint-Quentin, à peu de distance de laquelle, en défrichant des bois, on a trouvé, en 1828 et 1843, des constructions, des tombeaux, des vases en terre et en bronze, des statuettes en bronze et d'autres objets d'origine romaine.
Château féodal, démoli il y a quelques années.
On ignore la date de l'érection de l'église de Bousies; une pierre incrustée dans la muraille du choeur, au-dessus de l'ancienne tribune seigneuriale, porte l'épitaphe de Philippe-Guillaume de La Pierre, seigneur du lieu, décédé en 1622. La cloche a été fondue en 1718.
Faits historiques : Village très-ancien. Siége de l'une des plus célèbres pairies du Cambrésis et comptant, en même temps, parmi les baronnies du Hainaut.
En l'an 408, Poscenne, frère du prêtre Gibrien, et comme lui disciple de St.-Remy, se retira à Bousies.
En 1007, Jean de Bousies prêta serment, en qualité de pair, à l'évêque Herluin, créé premier comte de Cambrai. Plusieurs de ses seigneurs prirent part aux croisades. Gautier de Bousies accompagnait le comte de Flandre à la prise de Constantinople, en 1202.
La comtesse Marguerite déclara, en mai 1260, avoir donné à Bauduin dou Castel, son féal sergent, et à ses hoirs, à toujours, la part qui lui appartenait par indivis, avec le seigneur de Bousies, d'une terre à Croix, près Forest, pour la tenir du comte de Hainaut, à charge de 6 deniers de cens annuel, au receveur des briefs de Forest.
Par acte de l'an 1290, Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, déclare qu'étant de nouveau venu à terre, il jure solennellement,
ainsi que ses prédécesseurs, les comtes de Hainaut, seigneurs de Valenciennes, l'ont toujours fait, de conserver et maintenir les privilèges et franchises de cette ville. Sur le dos de cet acte est écrit que le comte a prié divers seigneurs, entr'autres Watier de Bousies, de sceller ces lettres et de l'obliger à les exécuter, s'il y contrevient.
Watier, chevalier, sire de Bousies, reconnaît par lettres de juillet 1293, n'avoir aucun droit de chevaux ni de charrette dans la cour de St. André, à Briastre, et ordonne que son maire reportera dans la cour de celle église un sac et une bourlette que l'on y avait pris, en disant :
"étendez, ches bonnes gens, je prins cheeus de l'autorité du seigneur de Bousies, et de par lui cest sac et cette bourlette et cheus le remets."
Bauduin, seigneur de Bousies, et d'autres seigneurs du Hainaut, furent présens, le 23 mars 1297, aux lettres par lesquelles Wautier Sarrazin, sire du Casteler et de Neuve-Maison, reconnaît avoir repris en fief de Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, et promet de tenir à toujours de lui, ou de ses hoirs, en fief lige, la ville de
Rancrois-le-Bière et appartenances, qu'il tenait dudit comte, à charge de 5 sols de cens par an.
Des lettres du 18 mai 1304, de Thierri dou Casteller, bailli du Hainaut, constatent que, sur la plainte de Watier, sire de Bousies, les abbé et couvent de St.-Denis, en France, ont été condamnés pour avoir fait des ajournemens et autres actes de justice sur la terre d'Amerval et sur Beaureng, fiefs tenus dudit Watier de Bousies.
En 1415, Louis de Bousies est tué à la bataille d’Azincourt. Sa fille entre dans la famille des De La Pierre qui deviendront, sous Louis XIV, Marquis de Bousies. Le pape Innocent XI donnera même à la marquise des reliques de Sainte Calixe et Calepode.
En 1460, Jeanne, dame de Bousies, en épousant Jean Nicolas, fils du châtelain de Ripelmonde, porta la terre et pairie de Bousies dans la famille de La Pierre.
Une curieuse épitaphe se rapportant à un seigneur de Bousies se trouvait jadis dans l'église de Saint- Aubert; elle est reproduite par Le Carpentier dans son Histoire de Cambrai, tome I, page 316 de la IIIe partie.
En 1186, Bousies formait une paroisse du décanat d'Haspres.
Bousies a une population de 1577 habitans, dont 350 indigens et 40 mendians. Cette commune, qui compte aujourd'hui 320 ménages, n'en avait que 120 en 1684, ainsi qu'il résulte d'un titre de cette époque.
Son territoire contient 979 hectares, ainsi divisés: 384 en terres labourables, 164 en prés et pâtures, 91 en houblonnières, 8 en jardins, 288 en bois, 2 en avenues, 1 en landes, 10 en superficie des propriétés bâties, 29 en routes, chemins, et 2 en rivières et ruisseaux.
Sa culture consiste principalement en blé et houblon. La fabrication des mérinos occupe au moins 80 métiers dans cette commune.
Il n'existe à Bousies qu'un moulin à blé.
Hameaux et lieux dits : Boussiotte. La Wagnolle. Le Bois de l'Épinette. Le Bois de Caluyeaux. Le Moulin d'Herpies. La Recombe. La Haute-Borne. Lannoy. Le Bois de la Pâture. Le Pré Bricourt. Le Marais. La Héronnière. Le Pré des Boeufs. Les Prés Monsieur. Barzile.
Cette église de style jésuite a été édifiée sur le site d'une ancienne église de 1736 à 1740. C'est à cette date qu'elle fut consacrée par Monseigneur de Saint Albin, Archevêque de Cambrai. Le clocher a été construit après la Première Guerre Mondiale, le premier ayant subi des dommages lors du conflit.
La nef centrale s'élève à 14 mètres de hauteur, portée par 14 colonnes à chapiteaux toscans.
Elle est construite en briques rouges avec encadrements de pierres blanches. L'église possède un important mobilier, ainsi qu'un remarquable Chemin de Croix de 14 tableaux du peintre Dumortier (1864).
On y trouve également la pierre tombale de 1724 de Jérôme Pierchon, mayeur de Bousies décédé en 1722, de son épouse et de sa nièce, décédées en 1724.
Métier à tisser Staubli Frères équipé d'un mécanisme type Jacquard.
Le mécanisme fonctionne avec un système de carte perforée. Les cartes dessinent les futurs motifs sur le textile. Les motifs, ne sont que des lignes ou des carreaux car ce métier est calibré pour un travail de la matière de façon horizontale et/ou verticale.
Le levier vertical pousse la navette rapidement et lui donne suffisamment de vitesse pour traverser toute la largeur du battant.
Ce type de métier à tisser a fonctionné au sein du tissage Seydoux de 1866 à 1965.
Ce métier a été acheté et rénové par l'entreprise Ducarne en 2013.
Le musée des Evolutions à Bousies. C'est dans cette ferme remarquable du XVIème siècle, que vous suivrez toute l'histoire de notre territoire, de l'origine de la vie sur Terre, jusqu'à l'arrivée de l'Homme et toute sa créativité au cours des civilisations, du néolithique à la vie moderne. Page dédiée au musée
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