Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Saint Rémi Mal Bâti (Saint Rémy du Nord ), noms anciens : Saint-Remy-Lemalbatus , 1181, Cart. de l'abb d'Hautmont. - Saint-Remy le-Mal-Battuth, 1189 , id. - Saint Remi-le-Maubatut, 1219 , id. - Saint-Remi-le-Mal-Batu, 1383 Cart. de la terre de Guise. - Saint-Remi-Mal-Batu, 1740 , doc typographique. - Saint-Remy-Mal-Battu, 1730, Poutrain, Hist de la ville et cité de Tournay, I, 9. - Saint-Remy-Mal-Bâti 1803, Dieudonné, ann du départ.
Monuments : Sur une colline, à l'O. du village, débris importants de l'un des bassins de l'aqueduc-siphon au moyen duquel les Romains avaient fait franchir la vallée de la Sambre aux eaux de la fontaine de Floursies, pour les diriger sur Bavai.
C'est à Saint-Rémy-mal-Bâti, en face de Boussières, qu'aurait eu lieu la sanglante bataille dans laquelle, lors de la conquête des Gaules, César défit les Nerviens. Des débris d'armes et de vases d'origine romaine ont été retrouvés à différentes époques à cet endroit, de même que des lignes considérables de tombeaux au nord de ce territoire dans un bois appelé bois du Quesnoy.
Cloche fondue en 1545.
Faits historiques : Cette commune n'était, au moyen-âge, qu'un petit hameau dépendant de la paroisse de Boussières.
Le plus ancien titre où il soit fait mention de Saint-Rémy-mal-Bâti est une confirmation, avec garantie, émanée en 1188 de Baudouin, comte de Flandre et de Hainaut, au sujet d'une donation de 6 muids de terre sis audit lieu, faite à l'abbaye d'Hautmont par un Jean de Saint-Rémy (Archives de l'abbaye d'Hautmont).
En 1189, Régnier d'Artra, seigneur d'Hargnies, céda au même monastère la moitié du moulin de Saint-Rémy, avec terres et viviers. Jacques d'Avesnes, en qualité d'avoué de l'église d'Hautmont, confirma cette donation, laquelle fut suivie, la même année, d'une autre donation consistant en biens divers dus à la libéralité d'un nommé Jean Ghéus. Jacques d'Avesnes étant parti, peu de temps auparavant, pour la croisade, ce fut son épouse, Adeleuye, avec son fils Gauthier, qui confirma la dernière de ces donations (Archives de l'abbaye d'Hautmont).
Indépendamment des biens dont nous venons de parler, les moines d'Hautmont possédèrent aussi à Saint-Rémy plusieurs fiefs dont le principal, longtemps tenu par les seigneurs de Ferrière-la- Petite, fut relevé, dans le XVIIIe siècle, par le marquis de Gages, propriétaire du château de la Puissance, à Bachant.
Saint Rémy du Nord fit longtemps partie de la terre d'Avesnes. Du gouvernement de cette ville, elle passa, en 1686, dans la prévôté de Maubeuge.
La population de cette commune, qui n'était que de 146 individus en 1709, est aujourd'hui de 399 habitans, y compris 45 indigens et 1 mendiant.
Son territoire contient 588 hectares, dont 428 en terres labourables, 120 en prés, 4 en terrains plantés, 4 en bois, 13 en terrains incultes et étangs, 2 en superficie des propriétés bâties, 15 en routes, chemins, et 2 en rivières et ruisseaux.
Sa culture ordinaire est le froment, le méteil, le seigle, l'épeautre, l'avoine, l'orge d'hiver, les féveroles, les vesces et les pommes do terre. Sa culture principale est le froment et l'épeautre. On trouve dans cette commune une scierie de marbre et un moulin à blé.
Hameaux et lieux dits : La Fâche du Mur. La Marcelle. La Cense du Roc. La Ferme Draperie. La Valandière. Le Moulin des Reaux.
Le monument aux morts de Saint Rémy du Nord du sculpteur de Tergnier Norbert Staquet et de l'entreprise Dessaintes de Pont sur Sambre pour la pierre bleue.
Le mercredi 17 juin 1942, à 2 h 14, un bombardier de la Royal Air Force s’écrasait à Saint-Rémy-du-Nord. La stèle du souvenir a été inaugurée le 14 juin 2014.
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