L'Avesnois

ses villes, ses villages
Blason d'Ecuélin
Écuélin
Habitants : Écuelinois, Écuelinoises
Code postal : 59620
Nb d'habitants en 2017 : 140
Superficie : 3,4 km2

Mairie d'Écuélin : La Place

Horaires d'ouverture :
Lundi : de 09h00 à 16h30
Mercredi : de 09h00 à 13h00

Tél/Fax: 03 27 39 01 88

Mail : mairie.decuelin@orange.fr

Localisation sur carte du patrimoine d'Écuélin : Ici

Écuélin, le village, Histoire et patrimoine.

Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Ecuélin, noms anciens : Esquelin, 1211, cart. de l'abb. d'Alne. - Escuelin. - Esciulin, doc. div.
Monuments : Vieilles constructions de la Cense de l'Hôpital, bâtie dans le XIIIe siècle, par les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Château moderne sur l'emplacement d'un ancien château-fort tombant déjà en ruines dans le XVIe siècle.
Faits historiques : Une charte de 1117, de l'évêque de Cambrai, Burchard, accorde le patronage de l'église à l'abbaye d'Hautmont.
La chapelle et la cense de l'Hôpital furent élevés sur des terres données aux hospitaliers de St.-Jean par le chapitre de Maubeuge.
Ecuélin fait partie de la paroisse de Saint-Remy-Chaussée.
En 1855, son église a été érigée en chapelle de secours.
La seigneurie, qui appartenait au seigneur de Dourlers, passa, au XVIIIe siècle, dans la famille de Préseau.
Une fontaine qui jaillit au sein de ce village forme un ruisseau qui se jette dans la Sambre à une lieue de là.
Écuelin, qui n'avait en 1789 que 55 habitans, en a aujourd'hui 148. On n'y compte ni indigens, ni mendians.
La superficie d'Écuélin comprend 340 hectares, dont 210 en terres à labour, 61 en prés, 2 en vergers, 43 en bois, 13 en forêt royale, 1 en fonds d'habitations, 8 en routes et chemins, 1 en ruisseau et 1 en terrains incultes.
On y cultive le froment, l'épeautre, le méteil, le seigle et le scourgeon. Son produit principal est l'épeautre.
Il existe en ce village une fabrique de sabots et un atelier de tisserand.
Hameaux et lieux dits : La Cense de l'Hôpital. Le Pot-de-Vin. La Grande et la Petite Couture. Le Château. Les Longs-Prés.

Eglise d'Ecuelin
Eglise paroissiale Saint-Martin à Écuélin.
Voir l'église en grand format
Eglise d'Ecuelin
Détail de l'horloge sur la façade

Autel dans l'église d'Ecuelin
Autel de l'église St Martin

Autel dans l'église d'Ecuelin
Autel latéral de l'église St Martin

Nichel dans l'église d'Ecuelin


Poutre de Gloirel dans l'église d'Ecuelin
Poutre de Gloire dans l'église St Martin

Monument aux morts d'Ecuélin.
Le Monument aux morts d'Ecuélin
du marbrier Georges Lenne.
Blason d'Ecuelin
Blason d'Ecuélin.

Marianne à Ecuélin
Marianne

Le monument à la République a été édifié peu après 1887, à la suite d'un vote unanime de la commune en faveur de la République. Il a été réalisé grâce à une souscription des républicains du canton, de celui de Maubeuge et de la commune de Cousolre. Il est signé R. Hannequart, sculpteur à Marpent.

Plaque Marianne à Ecuelin

Sur la plaque figure l'inscription : "A la commune d'Ecuélin, les Républicains du canton de Berlaimont, du canton de Maubeuge et de la ville de Cousolre. Le 27 novembre 1887, la commune d'Ecuélin a donné l'unanimité de ses suffrages à la République." La plaque est également ornée d'un bonnet phrygien et de drapeaux gravés. Les initiales RF du buste entourent un faisceau de licteurs.

Chapelle funéraire à Ecuélin.
Chapelle funéraire de la famille Willot-Vandermarcq.
N50.183912 E3.900369

Ecuélin, image de l'album de Croÿ
Ecuélin sur l'album de Croÿ. Voir en grand format

La gouache des Albums de Croy montrant Ecuélin en 1601 présente un village groupé autour de l'église, peu différent de sa silhouette actuelle. Sur la carte du diocèse de Cambrai de 1769, il apparaît comme un village isolé des axes de circulation. Il est situé à l'ouest de l'arc forestier délimitant la clairière de Dourlers, sur le ruisseau d'Ecuélin. La commune actuelle comporte quatre secteurs, le noyau, un hameau, le Pot de Vin, et deux écarts. Le noyau, organisé autour de l'église et de la place, est constitué d'anciennes fermes avec des usoirs. Le Pot de Vin, le long de la D133, au carrefour avec la voie menant à Monceau-Saint-Vaast, se partage entre Ecuélin et la commune de Saint-Rémy-Chaussée. Sur la carte d'Etat-Major de 1832, il paraît plus étendu avec des ramifications au nord, en direction du noyau. Deux autres groupements bâtis sont constitués par le château et ses dépendances et par les deux fermes de Beauchamp et de l'Hôpital.

Eglise d'Ecuelin

Au milieu du XIXe siècle, Ecuélin est toujours une succursale de l'église de Saint-Rémy-Chaussée. Malgré le peu d'habitants de la commune (172 au recensement de 1851) et le refus du ministère de l'Intérieur, Louis de Préseau, maire et châtelain de la commune, souhaite faire reconstruire l'église d'Ecuélin. Aussi, il fait don de 4000 F dans ce but. Une partie de l'ancienne église, sans doute du XVIIe siècle, l'actuel choeur, est conservée, ainsi que la sacristie. En 1853, l'architecte Jules Fiévet présente le projet de reconstruction. Celui-ci est réalisé avec l'aide de l'entrepreneur Pagnier, de Berlaimont, et du maître de carrière Désiré Langlet, de Leval. Le conseil général apporte également une subvention en 1853. La réception des travaux a lieu en décembre 1857. En 1865, la flèche tombe sur la toiture de l'église, mais les réparations réalisées par Fiévet et Prosper Mandron, entrepreneur de travaux publics à Ecuélin, n'interviennent qu'en 1872-1875. Après avoir subi de nouveaux travaux en 1901-1902, le clocher est reconstruit en 1985. Le cimetière contient huit tombes du Commonwealth, datant de 1918.
L'église est constituée d'un choeur étroit en moellons de calcaire marbrier avec deux ouvertures en plein cintre, d'une sacristie en brique accolée au choeur au sud et d'une nef à un seul vaisseau en brique surmontée d'un clocher.

Autel dans l'église d'Ecuelin
Autel latéral de l'église St Martin

Grottel dans l'église d'Ecuelin
Grotte dédiée à Notre Dame de Lourdes

vitaill dans l'église d'Ecuelin
Un des vitraux de l'église St Martin d'Ecuélin

Mairie école  à Ecuelin
Mairie - Ecole

Les plans de l'école-mairie sont livrés en 1843 par l'architecte Grimaut. Elle est construite en 1845. En 1853, l'emplacement du four est modifié. L'école est agrandie en 1880 par l'architecte Jules Fiévet. En 1843, l'édifice comprend une salle qui sert aux délibérations du conseil municipal, le cabinet de travail de l'instituteur qui est également la salle des archives de la mairie, le logement de l'instituteur et une salle de classe. Il s'agit d'un bâtiment à un étage et trois travées. L'utilisation du calcaire marbrier pour le soubassement, les appuis et les linteaux de fenêtre prolongés par un bandeau, est caractéristique de l'architecture de l'Avesnois dans les années 1840. En 1880, l'école est agrandie par l'adjonction à l'est d'un bâtiment en rez-de-chaussée qui communique avec le premier bâtiment.

Pompe à eau à Ecuélin
Pompe à eau au centre du village.

Le calvaire du Capiot à Ecuélin
Le calvaire du Capiot - 18.1, reconstruit en 1978
(point culminant du canton). N50.194622 E3.901234
Chapelle de Notre Dame du Bon Secours à Ecuélin
ND du Bon Secours avec sa couronne de pierre bleue formée de 6 pointes taillées dans la masse.
N50.194622 E3.901234
château d'Ecuélin
Façade principale du château d'Ecuélin.

En 1750, le seigneur de Dourlers autorise la construction du château d'Ecuélin à l'emplacement de l'ancien château seigneurial. La propriété a alors été acquise par la famille de Préseau, qui reste propriétaire tout au long du XIXe siècle. Madame Clément-Hémery, qui visite la commune en 1829, précise que le château n'a que 50 ans d'âge, faisant remonter son achèvement aux années 1779, ce qui s'accorde avec le style du logis. Le château, en particulier les communs, ont été profondément remaniés entre 1812 et 1860, dates des deux cadastres existants sur la commune.

Château d'Ecuelin


Pigeonnier du chateau d'Ecuélin
Le pigeonnier

En effet, un corps de bâtiment au sud, situé face au logis, a disparu entre ces deux dates. Les bâtiments des communs ont alors été reconstruits et harmonisés dans un souci de symétrie.
Après 1860, peu de changements ont été apportés : seul un petit bâtiment à usage de buanderie et de logement d'ouvrier agricole a été construit à l'ouest du logis. Dans les années 1850 a également été aménagé dans un salon du rez-de-chaussée un décor néo-renaissance composé de cuirs entourés de guirlandes.
Entre 1966 et 68, à la suite d'un héritage, la propriété a été divisée en deux. Cette division a entraîné la séparation du logis en deux, avec mur de cloisonnement construit à tous les niveaux du logis.
Sur le plan de 1812, le château adopte un plan à cour fermée. Le logis, situé au nord, est prolongé par une aile en retour à l'ouest. Sur le même alignement que ce retour, se trouve, du côté ouest, un bâtiment de peu de profondeur. En face se situe un bâtiment qui fait toute la longueur du côté est et se prolonge en retour par un autre bâtiment qui ferme la cour du côté sud. Un étang se trouve, comme aujourd'hui, au sud du château. Sur le plan de 1860, le château se présente pratiquement tel que nous le connaissons aujourd'hui. La partie sud du château a été détruite. Les communs à l'ouest et à l'est ont été reconstruits et rehaussés avec une volonté d'homogénéiser les constructions pour créer une apparente symétrie. Le logis ne comporte plus d'aile en retour. Après 1860, deux pigeonniers ont été construits dans le prolongement des communs, au nord, avec l'usage de la brique pour le soubassement, les chaînes d'angle et les encadrements des ouvertures, tout comme un petit bâtiment en rez-de-chaussée à usage de buanderie et de logement agricole. Celui situé à l'ouest a été arasé. Un même emploi des matériaux se retrouve dans une maison du centre du village (13 la Place) , sans doute conçue par le même architecte. Dès 1812, le château possède deux accès, un au nord menant au village d'Ecuélin, et un plus permettant un accès majestueux au château, par la route de Dourlers. Utilisant la déclivité du terrain, le château est construit du côté de la cour sur un haut soubassement dans lequel sont aménagés les accès à de vastes caves. Un escalier monumental permettait l'accès au rez-de-chaussée (il est visible sur une photographie faite par Augustin Boutique entre 1894 et 1914). Du lierre couvrait alors le mur de soutènement, laissant seulement apparaître les portes d'accès aux caves. Lors de la séparation du château en deux propriétés ont été aménagés en 1968 deux escaliers d'accès à chacune des parties du logis. Sur le nord, le château s'ouvre sur un jardin clos, de plein pied avec le rez-de-chaussée. Le logis comporte un étage carré avec neuf travées en façade. L'ouverture de la travée centrale, surmontant la porte principale, a été remaniée. Une autre porte permet d'accéder à la partie ouest du logis. La séparation en deux propriétaires entre 1966 et 1968 a entraîné un cloisonnement intérieur qui existe à tous les niveaux du bâtiment. Ainsi le salon situé dans la partie ouest, au rez-de-chaussée, ne communique-t-il plus avec l'escalier central.

château d'Ecuélin
Vue sur les dépendances et le pigeonnier.

château d'Ecuélin
Elévation Sud du château.

La place d'Ecuélin.
La place du village.

Ecuélin, La fontaine
La fontaine installée à la fin des années 2010.

La fontaine d'Ecuelin.
La fontaine la Paturelle à Ecuélin, située près de l'église. Restaurée en 2018 par L’association Entraide

" L'eau de la source au pied de l'église soigne les blessures et maux de la peau. " ... Encore aujourd'hui des pèlerins viennent chercher de l'eau. La fontaine et l'église étaient jadis entourées d'une plante appelée Bugle (ajuga reptans) dont les propriétés médicinales sont connues de très longue date. On disait au moyen-âge "qui a du Bugle fait au chirurgien la nique".
Il n'existe pas officiellement de Saint Ecuélin : les centaines de pèlerins qui, chaque année, durant ce que l'on appelait la neuvaine d'Ecuélin, en juin, venaient cueillir la fleur bleue du Bugle, se désaltéraient à la fontaine puis remerciaient Ecuélin, ont peu à peu contribué à l'évocation de Saint Ecuélin.

Paysage à Ecuélin.
Paysage bucolique au centre du village.

Ferme de l'Hôptal  à Ecuelin
Ferme de l' Hôpital
Chapelle de l'hôpital à Ecuelin
Chapelle de l'hôpital

L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédait en 1167 une terre à Ecuélin, propriété antérieure des chanoinesses de Maubeuge. En 1224, est établie une commanderie-hôpital pour accueillir les pèlerins en route pour la Terre Sainte. De cet ensemble ne demeure que la chapelle. Au XVIIIe est reconstruite une ferme sur un plan à cour fermée. La porte sur rue du logis est surmontée d'un blason bûché et d'une date, 1763. Le pignon sur rue de l'étable reliée au logis par un porche porte la date de 1791, formée de brique dans le calcaire marbrier. Sur le pignon en brique de la grange figure les initiales HM et les dates 1857-1918. Un mur d'enceinte, encore partiellement visible, clôturait l'ensemble de l'hôpital des Templiers dont demeurent la chapelle en grande partie ruinée et une ferme.
La chapelle est un des rares exemples d'architecture romane en Avesnois, témoignant encore aujourd'hui de l'oeuvre des Chevaliers du Temple dans le Nord de la France.
La chapelle, de plan rectangulaire, mesure 8 mètres sur 5 mètres. Elle comporte un chevet plat. La façade occidentale est composée d'un mur pignon à trois niveaux d'élévation avec cordon, larmier et mur clocher. La porte est surmontée d'un tympan en plein cintre, aveugle, en calcaire marbrier. Les pierres de parement se détachent, laissant apparaître les moellons de l'appareil de blocage.
L'autel a été transporté au château de Montcornet dans les Ardennes. Deux photographies réalisées entre 1894 et 1914 par Augustin Boutique restituent l'état de la chapelle avant qu'elle ne perde sa toiture. Celle-ci était légèrement retroussée. Sur le pignon du chevet est visible une wamberge, mot régional qui désigne la disposition des briques placées obliquement en épi.
Retrouvé par l’ " Association Protection du Patrimoine d’Ecuelin " en juin 2008, après 48 ans dans les Ardennes, l’autel templier est de retour à Ecuelin. Sauvé de la démolition de la chapelle par l’Abbé Lusigny, en 1960, l’autel templier est l'ultime pièce de ce monument. Depuis 1233, date probable de son installation dans la chapelle, l’autel a vécu plus de 365000 offices religieux et porte en son sein une grande partie de l’histoire de notre région. L'autel est incrusté des croix de l’ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte. La pierre de 800 kg brisée en trois morceaux porte la trace des méfaits du temps et du climat. Elle est désormais abritée et visible dans la grotte de l'église Saint Martin.

Tracé de l'aqueduc romain Floursies-Bavay à Ecuélin.
Tracé de l'aqueduc romain Floursies-Bavay sur la commune d'Ecuélin.
Il serait peut être intéressant d'effectuer des recherches à l'aide d'un sonar
afin de retrouver les tronçons de conduits sous terre depuis 2000 ans
Superposition du tracé de Maurice Gravellini sur une vue satellite.
*Restitution de l'aqueduc de Bagacum (Bavay) par Maurice Gravellini (2005)*
Page consacrée à cet aqueduc

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Une des branches de l'aqueduc romain Floursies Bavay passait à Ecuélin : son Histoire.

Sources : Culture.gouv
"Albums de Croÿ, Tome IX, Comté de Hainaut VI, Editions du Crédit Communal de Belgique"

Claudie Péan a contribué à la réalisation de cette page.

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