Boussières sur Sambre, le village, Histoire et patrimoine.

Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Boussières sur Sambre, noms anciens : Boussières, 1186, J. de G., Ann. du Hain., XII, p. 339. - Boussiers, 1201, Titre de Saint-Aubert, Le Carp., pr. II, p. 24. - Buxeria, 1260, cart. de l'église de Cambrai n° 216. - Boussières-lez-Hautmont.
Monument : Aqueduc romain conduisant l'eau de la fontaine de Floursies à Bavai.
Cloche datant de 1680.
Faits historiques : Au XIIe siècle, paroisse du décanat de Maubeuge; aujourd'hui annexe de la succursale de Saint-Remy Mal-Bâti.
Jusqu'au XVIIIe siècle, ce village a fait partie de la commune d'Hautmont et l'abbaye y jouissait du terrage, de rentes seigneuriales et de droits féodaux.
La population de Boussières, qui était de 400 à 500 habitans dans le dernier siècle, n'est plus aujourd'hui que de 177, dont 10 indigens. Cette diminution est attribuée a la suppression de l'abbaye d'Haumont, voisine de Boussières, et qui y avait attiré par ses aumônes un grand nombre de pauvres.
La superficie de ce village est de 327 hectares, dont 206 en terres à labour, 97 en prés, 3 en vergers, 4 en bois, 2 en terrains bâtis, 9 en routes et chemins, 5 en rivières et 1 en forêt.
On y récolte le froment, le seigle, l'orge d'hiver et le colza. Son produit principal est le froment.
Cette commune ne possède aucun établissement d'industrie ou de commerce.
Hameaux et lieux dits : La Verte-Borne. Les Grands Courtils.

Pierre-Joseph Laurent, né le 12 décembre 1713 à Boussières sur Sambre (confirmé par les recherches généalogiques dans les registres paroissiaux) et mort le 12 octobre 1773 à Paris, est un éclusier, ingénieur hydraulique, et fait partie des premiers entrepreneurs du charbon français. Il commence dès son plus jeune âge à prendre la relève de son père, éclusier, il devient ensuite, par son propre travail, ingénieur hydraulique, se lançant dans la création de canaux et de tunnel.
Pierre-Joseph Laurent, est connu pour être le père de la canalisation de l’Escaut entre Cambrai et Valenciennes.
Il s'associe ensuite à Augustin-Marie Le Danois, marquis de Cernay, pour la Compagnie de Raismes qui, en 1757, fusionne avec d'autres sociétés pour devenir la Compagnie des mines d'Anzin.
Il épouse Suzanne Darlot avec qui il a deux enfants vivants, et s'occupe également de son neveu, ce dernier reprenant ses travaux.
Il fut anobli en 1756 et reçu le cordon de chevalier de Saint-Michel.
On dira de lui plus tard qu’il "était l’un des plus habiles ingénieurs de France" et "l’un des hommes les plus utiles au XVIIIe siècle".
Une fosse et un lycée professionnel portent son noms à Aniche de même qu'une rue à Aniche, une avenue à Auberchicourt et un pont à Bouchain.

Le mémorial des 116 aviateurs et pilotes morts durant la Seconde Guerre mondiale en Sambre-Avesnois a été inauguré samedi, à Boussières-sur-Sambre, en présence de la ministre du logement Valérie Létard, du général de brigade aérienne Arnaud Bourguignon et de représentants de l’État et des six pays des aviateurs.
Ce samedi après-midi à Boussières-sur-Sambre, un souffle d’émotion traverse le village. Sous un beau ciel bleu, Valérie Létard, ministre du Logement, évoque avec gravité les rêves interrompus de 116 jeunes aviateurs, tombés dans la Sambre-Avesnois durant la Seconde Guerre mondiale. Australiens, Néo-Zélandais, Britanniques, Américains, Canadiens ou Français, ces héros ont donné leur vie, souvent avant même leurs 20 ans, pour défendre nos libertés.
À travers quatre stèles érigées en leur mémoire, où figurent leurs initiales, leurs noms, leurs âges et leurs nationalités, le village tout entier se souvient. Claude Dupont, le maire, lit à voix haute, un à un, leurs prénoms, en français puis en anglais, dans un silence où chacun mesure la profondeur de leur sacrifice.

Et puis, dans le ciel bleu de Boussières sont apparus comme surgissant du passé, deux Piper J-3, un Boeing-Stearman, un North American T6G et d’autres avions d’époque, réaffirmant l’héroïsme des aviateurs de 1940."