Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Avesnes sur Helpe, noms anciens : Avethnoe, 110. Le Carpentier, preuves II, 16; - Avesnes; 1174, charte de Jacques, seigneur d'Avesnes; - Avesnoe, 1201, Le Carp., preuves II, 23 ; - Avethnoe, 1220, chronique de Gilbert, 29, 91; - Avesnes, 1232, cartulaire d'Hautmont. - Avesne 1247, acte de Jean Ier Châtillon, seigneur d'Avesnes; - Avennoe, 1248, Miroeus I, 205; - Avesnoe, 1292, scel de Hugues Ier de Châtillon; - Avesnes, 1303, A. Du Chesne, preuves, 92; - Avesnes, 1473, St.-Génois, mon. anc, I, I; - Avènes, 1556, acte de cession de la ville par le duc d'Arschot au roi Philippe II ; - Advesnoe, grand scel communal ; - Advesnes, Advensnes, Aveshnes, doc. divers; - Avesnes.
Monuments militaires : Fortifications. Au commencement du XIIe siècle, selon Vinchant, Gossuin d'Oisy, seigneur d'Avesnes, fit entourer cette ville de murailles et y construisit une tour qui a porté le nom de Grosse ; en 1423, Olivier de Bretagne fit remettre ces murailles en état, les couronna d'un parapet et les flanqua de tours crénelées.
Avesnes ayant été prise d'assaut et rasée par Louis XI, en 1477, Gabriel d'Albret accorda au magistrat, en 1493, pour quatre années, un droit de maltotes sur les vins et bières, à charge d'en employer le produit à la réparation des ouvrages de la place ; mais ce ne fut que 60 ans après, en 1538, que les travaux furent terminés.
Philippe II, roi d'Espagne, après avoir obtenu Avesnes de Charles de Croy, augmenta ses moyens de défense, et enfin le maréchal de Vauban, après la réunion de cette ville à la France (1659), y ajouta de nombreux ouvrages.
Grande caserne. Bâtie sur la fin du XVIIe siècle.
Caserne du grand St. Esprit. Edifiée en 1689, au lieu dit la Sottière, entre l'arsenal et les pavillons.
Écurie du petit St. Esprit. Construite à la même époque que la grande caserne, elle comprenait aussi deux corps de bâtiments, dont l'un, détruit par un incendie en 1816, ne fut pas réédifié.
Une autre écurie, surmontée de logements, existait encore à l'extrémité de la rue Ste Croix; elle fut en partie détruite par l'explosion de la poudrière en 1815, et complètement démolie à la suite d'un incendie en 1849.
Pavillons : Les pavillons ont été bâtis en 1738 pour loger les officiers de la garnison.
Portes : Avesnes n'a aujourd'hui que deux portes ; elle en avait trois anciennement :
1° au nord, la porte de Mons qui a porté successivement les noms de porte d'Enghien, du Malvinage ou Mauvinage et de Fleurus. Elle fut reconstruite en 1628 et modifiée en 1829.
2° au sud, la porte de France, nommée d'abord porte des Demoiselles, puis porte de Paris.
3° à l'ouest, la porte Cambrésienne, fermée depuis longtemps. Quoique réparée en 1573, elle était déjà condamnée depuis de longues années en 1669.
Les magasins à poudre, l'arsenal ainsi que la manutention militaire, élevée sur remplacement de l'église du couvent des Récollets, sont d'une construction toute moderne.
Monuments civils : Hôtel de Ville. Il fut réédifié en 1757. Sa façade en pierres bleues, ornée d'un gracieux perron, fait l'ornement de la place d'armes.
Palais-de-Justice : Édifice moderne construit en 1827 sur l'emplacement de l'ancien château. Son péristyle rappelle l'architecture des temples grecs.
Maison d'arrêt et gendarmerie : Grand bâtiment, à peine achevé en 1863. Il a été construit sur les terrains de l'ancienne prison rebâtie en 1809.
Collége : Les bâtiments du collége faisaient partie du couvent des Récollets. Devenus domaines nationaux à la révolution, ils furent, vers 1810, cédés à la ville, avec l'obligation formelle de les consacrer à un établissement d'instruction secondaire.
Salle de spectacle : Bâtie en 1806, sur la place du grand-quartier, par un riche propriétaire, M.Vanverwick, maire dela ville, elle ne devint propriété communale que plus de vingt années après. Petite, mais d'une coupe élégante, elle a été élevée d'après les plans de M. Janson, architecte du roi.
Hôpital : Fondé dans des temps très éloignés, il avait sa dotation particulière qui s'accrut, sur la fin du XVIIe siècle, des biens de la maladrerie d'Avesnes, devenue sans utilité. Épargné lors du siége de Louis XI, en 1477, quelques années plus tard, il fut brûlé et saccagé par les Français. Il a été reconstruit et agrandi, pièce à pièce, à différentes époques. Les bâtiments les plus anciens sont la chapelle, qui date du XVIIe siècle, et le quartier affecté à l'hôpital militaire. En 1790, il comprenait encore deux bâtiments parallèles bordant la rivière, un de chaque côté, et se communiquant au moyen d'un pont en bois.
Monuments religieux : Pendant le moyen-âge, Avesnes renfermait dans ses murs un grand nombre d'édifices religieux. Tous ont disparu à l'exception de l'église paroissiale et de la chapelle de l'hôpital.
Eglise paroissiale. Selon J. de Guise, Thierry, troisième seigneur du lieu, remplaça, vers la fin du XIe siècle, la chapelle rustique des premiers habitants par une belle, et vaste église. Cet édifice fut vraisemblablement détruit en entier par l'incendie qu'allumèrent dans la ville les troupes de Louis XI, après l'avoir prise d'assaut en 1477. Fortement endommagée encore, en 1514, par un autre incendie qui n'en épargna que le choeur, elle fut restaurée ou reconstruite dans le premier tiers du XVIe siècle, par Louise d'Albret. Elle fut dédiée à St Nicolas, et cette princesse la fit ériger en collégiale en 1534. La tour s'élève sur la façade et deux piliers intérieurs de vingt mètres d'élévation ; elle est soutenue par huit contreforts placés aux angles. Quadrangulaire, haute, massive et crénelée, elle a été couronnée, après coup, par un dôme octogone surmonté d'un lanterneau et flanquée de quatre clochetons assis sur des culs de lampe. L'intérieur de l'église comprend dix chapelles latérales, outre le choeur ; dix piliers élevés soutiennent ses voûtes ogivales et la divisent en trois nefs.
Dans le XVIIIe siècle, l'église renfermait plusieurs beaux monuments funéraires se rapportant à de hauts personnages, notamment les tombeaux du comte et de la comtesse de Penthièvre et de leurs enfants ; de Louise d'Albret; de quelques membres de la famille de Croy, etc., mais ils ont été détruits pendant la révolution. On y voit encore celui de deux jeunes soldats espagnols, morts en 1650, au siège de La Capelle, l'un atteint par une balle et l'autre de douleur en voyant expirer son ami. L'archiduc Léopold-Guillaume voulut perpétuer la mémoire d'une si étroite amitié, en les réunissant dans la même tombe et en leur élevant ce monument.
On remarque dans l'église sept tableaux de L. Watteaux et un autre sur bois, à quatre compartiments, représentant des scènes d'une peste et portant la date de 1441.
La tour renferme six cloches dont une, la grosse, porte la date de 1514, avec les armes de la ville et différents écussons, et, de plus, un des plus beaux carillons qui existent; les clochettes qui le composent ont été fondues à Louvain en 1767 et 1768.
Chapelle de l'hôpital : Enclavée dans les anciens bâtiments de l'hospice, elle a été restaurée il y a quelques années,
Faits historiques :
Seigneurie d'Avesnes : Cette seigneurie, dont l'origine remonte vraisemblablement à l'an 1020, était l'une des plus anciennes et des principales du Hainaut. Elle avait pour centre, à son origine, les terres situées entre les deux Helpes données par le comte de Hainaut, Renier V, à Wédric-le Sor. Possédée d'abord, pendant plus d'un demi siècle, par les descendants de ce dernier, elle fut érigée en pairie héréditaire par la comtesse Richilde, en 1076; elle passa ensuite dans la maison d'Oisy qui prit, dès lors, le nom d'Avesnes, puis successivement dans celles de Châtillon, d'Albret, de Croy, de Ligne-Aremberg, de Hennin d'Alsace et d'Orléans.
Wedric II, dit le Barbu, héritier direct de Wedric-le-Sor, à qui le comte de Hainaut, Renier V, avait donné en fief, vers 1020, toutes les terres situées entre les deux Helpes, éleva au milieu des quelques chaumières qui formaient la bourgade d'Avesnes. une petite tour que son fils Thierri convertit en un véritable château fort, où il fixa sa résidence et près duquel il bâtit une belle église.
Gossuin-le-Borgne, successeur de Thierri, entoura Avesnes de murailles. En 1200, Gauthier II, accorda aux habitants, par, une charte du mois de février, les droits de commune, et en 1247, Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, les dota, sur toutes ses terres, des droits dont jouissaient ceux de Valenciennes, ainsi que de celui de chasse et de pêche, avec la faculté de prendre dans la fôret de Mormal le bois nécessaire pour leurs constructions et leur chauffage.
Le comte Olivier de Bretagne, en 1423, vint se réfugier dans Avesnes; il en fit restaurer les fortifications et vers le milieu du XVe siècle, elle renfermait plusieurs édifices publics, des églises et des chapelles bien ornées, de belles fontaines, une maison de paix ( hôtel-de-ville ), etc.
En 1461, le 3 août, le roi de France Louis XI, y revêtit pour la première fois la pourpre royale, y reçut les députés des villes et de différents corps de l'Etat et fit célébrer, dans l'église, un service solennel pour l'âme du roi, son père; ce qui ne l'empêcha pas de la prendre d'assaut et de l'anéantir presque complètement, en juin 1477; huit maisons, le couvent des Cordeliers et l'hôpital échappèrent seuls aux flammes; les tours furent démolies, les murailles abattues et les fossés comblés. A peine relevée de ses ruines, elle fut, de nouveau, brûlée par les Français et abandonnée par ses habitants jusqu'au traité de Senlis.
En 1493, Gabriel d'Albret commença la réparation des fortifications et l'archiduc Maximilien y autorisa la tenue d'une franche foire annuelle de deux jours. Vingt ans après, un incendie en détruisit encore tous les bâtiments publics et particuliers, à l'exception des maçonneries de la tour et du choeur de l'église paroissiale.
Louise d'Albret fit réédifier l'église et obtint en 1534, son érection en collégiale en y fondant un chapitre de chanoines qu'elle dota de treize prébendes.
En 1549, Philippe II, alors prince d'Espagne, y fit, avec son père Charles-Quint, sa joyeuse entrée, le 17 août.
Par acte de 1556, Philippe de Croy céda Avesnes, avec un quart de lieue alentour de ses fossés et tous les droits de justice, à ce souverain.
Des épidémies enlevèrent plusieurs fois, notamment en 1558, 1570 et 1596, une grande partie de sa population et le pays fut souvent saccagé par les armées.
Marie de Médicis, en quittant la France, fut reçue à Avesnes le 20 juillet 1631 avec tous les honneurs dus à son rang de reine-mère et le prince d'Epinoy y vint la recevoir au nom de l'archiduchesse Isabelle.
En 1660, le 15 mars, le commissaire des guerres, Damoresan, délégué par le vicomte de Turenne, vint, en vertu du traité des Pyrénées, prendre possession de la ville au nom de la France et un état-major complet y fut installé.
En 1601, le roi y établit un bailliage; en 1773, elle devint le siége d'une maréchaussée ; elle était déjà le chef-lieu d'une subdélégation.
Louis XIV, allant se mettre à la tête des armées dans les Pays-Bas, séjourna six jours à Avesnes, où il arriva le 9 juin 1667; à la paix, les fortifications furent réparées et augmentées, d'après les plans du maréchal de Vauban.
Pendant la révolution de 1789, il ne s'accomplit à Avesnes aucun événement important. Elle fut désignée, en 1790, comme chef-lieu d'un district et instituée, en l'an VIII, chef-lieu d'arrondissement.
En 1813, beaucoup de ses notables habitants périrent victimes de leur empressement à secourir nos malheureux soldats ramenés, atteints du typhus, des bords du Rhin.
En 1814, la ville dépourvue de garnison et de matériel de défense se rendit, le 9 février, aux Russes qui l'occupèrent peu de temps.
Le 13 juin 1815, l'Empereur Napoléon y arriva avec un nombreux état-major et sa garde. Il en repartit le lendemain en n'y laissant pour garnison qu'une compagnie de vétérans et quelques centaines de gardes nationaux du département de Seine-et-Marne, à peine armés et non habillés, bien que de grands approvisionnements pour l'armée eussent été accumulés dans ses magasins.
Avesnes, qui n'avait été nullement inquiétée par les armées autrichiennes en 1793 et qui n'avait point eu à subir les horreurs d'un siège, comme les villes du Quesnoy, de Landrecies et de Maubeuge, se vit assiégée, le 21 juin 1815, par un corps de troupes prussiennes, faisant partie de l'armée des alliés qui venait replacer les Bourbons sur le trône de France. Dépourvue de garnison et n'ayant d'autres défenseurs qu'une compagnie de vétérans, quelques artilleurs et les canonniers bourgeois, cette ville soutint avec courage l'attaque de l'ennemi et y répondit vigoureusement. Un feu bien nourri continua, sans interruption, depuis quatre heures de l'après-midi jusqu'à onze heures du soir. A minuit, le feu recommença, mais presqu'aussitôt un bruit épouvantable annonce l'explosion du magasin à poudre de l'Ecluse, situé dans la partie inférieure de la place. Les effets de cette catastrophe sont des plus désastreux : tous les bâtimens des rues voisines sont renversés ; les fenêtres, les toits de presque tous les édifices sont écrasés par une pluie d'énormes projectiles; les remparts sont couverts de cadavres; les rues s'emplissent d'une multitude d'hommes, de femmes, d'enfans s'échappant mutilés de leurs habitations en ruines. Ce spectacle horrible n'abat point le courage des assiégés, et quoique réduits à un faible nombre, ils se maintiennent si bien à leur poste que les Prussiens n'osent pas tenter l'escalade.
Néanmoins le malheur qui venait d'arriver rendait impossible une plus longue résistance ; des négociations furent entamées, et par suite d'une capitulation signée le 22 juin, dans la matinée, les troupes ennemies entrèrent le même jour à midi à Avesnes.
Ceux ci y demeurèrent jusqu'en novembre 1818.
Quoique amoindrie à diverses époques par la création de fiefs subalternes, elle se composait encore, en 1787, de domaines très importants; en 1792, ils furent vendus par lots à plusieurs grands spéculateurs, qui les revendirent en détail, lorsque la Convention eut levé le séquestre qu'elle avait mis sur tous les biens de Louis-Philippe-Joseph , duc d'Orléans, dernier seigneur d'Avesnes.
La population d' Avesnes est de 3166 habitans, dont 658 sont à la charge du bureau de bienfaisance et 53 se livrent à la mendicité.
Son territoire contient 216 hectares, ainsi divisés : 37 en terres labourables, 94 en prés, 7 en vergers, 9 en superficie des propriétés bâties, 17 en routes, chemins, 5 en rivières, ruisseaux, et 47 en autres objets non imposables.
On y cultive le blé et l'avoine, mais son territoire rural est principalement composé de prairies.
Il n'y a pas d'industrie spéciale dans cette ville : on y trouve une marbrerie, 2 salines, une savonnerie, une clouterie, 4 tanneries, 4 brasseries, une teinturerie et 1 moulin à blé.
Hameaux et lieux dits : Bellefontaine. Le moulin Saint-Pierre. Le Pont-Rouge. Le Petit-Calvaire.
La Collégiale Saint-Nicolas à Avesnes sur Helpe est classée Monument Historique depuis le 10 février 1913.
Edifiée vers les XIIIème siècle, cette église gothique connaîtra son heure de gloire le 2 Août 1461 lorsque le roi de France Louis XI fit célébrer, en présence du duc de Bourgogne Philippe le Bon, de Charles le Téméraire alors désigné comme le comte de Charolais et de l'essentiel de la noblesse de France, de Bourgogne et des Pays-Bas, un service funèbre en l'honneur de son père, le roi Charles VII, et revêtit pour la première fois les insignes royaux avant de rentrer en France et d'être sacré à Reims.
Cette église fut fortement endommagée par les troupes du même Louis XI lors de la prise de la ville en juin 1477 au moment des tentatives françaises pour s'emparer des domaines de Marie de Bourgogne. Un incendie survenu en 1514 ajouta de nouveaux dommages. C'est à Louise d'Albret que l'on doit l'essentiel de la reconstruction de l'église en 1534. Celle-ci, épouse de Charles de Croy, lui-même parrain de Charles Quint dépensa une partie de sa fortune à restaurer l'édifice. Le sanctuaire fut érigé en collégiale par la fondation d'un chapitre de 12 chanoines : le chapitre Saint-Nicolas qui reçut sa consécration par un bref du pape Clément VII.
La révolution Française ne causa que peu de dégâts à l'édifice lui-même.
Le Choeur est nettement plus ancien que la nef et la tour. Dans son état actuel il comprend une abside demi-hexagonale correspondant à des réfections de 1617. Les trois travées qui suivent remontent à la construction qui existait en 1461 lors de l'investiture de Louis XI. L'une des clés de voûte d'origine a été conservée. Elle montre deux masques grimaçants l'un montrant les dents et l'autre tirant la langue d'une esthétique toute romane. La tour et son dôme furent achevés dans le milieu du XVIème siècle. Ils culminent à 60 mètres de hauteur et se terminent par un logis de guetteur destiné à surveiller la frontière de France qui passait à une douzaine de kilomètres au sud à la limite de l'actuel département de l'Aisne.
La Nef fut construite entre 1520 et 1550. Elle est sans nul doute un des plus beaux exemples d'église-halle par son unité, sa simplicité et son ampleur. Le vaisseau central est long d'environ 40 mètres, large de 9 et culmine à une vingtaine de mètres.Il est flanqué de deux collatéraux atteignant pratiquement la même hauteur et de deux séries de chapelles latérales dont les murs séparatifs servent à contrebuter les voûtes. La largeur de l'ensemble atteint 29 mètres en façade. Cette nef halle a très peu d'équivalent en France. On retrouve en revanche en Belgique des constructions analogues au premier rang desquelles l'église Saint Pierre Saint Paul de Chimay. Les constructions sont exactement contemporaines. Les déprédations révolutionnaires ont fait disparaître les tombeaux d'Olivier de Bretagne et de Louise d'Albret, le Grand Christ du Tref et les stalles des chanoines.
Les évènements de 1944 ont eu raison du jubé du XVIème siècle et des derniers vestiges des lambris des stalles.
Il reste néanmoins un mobilier important et remarquable :
- deux retables baroques du début du XVIIème siècle dans les chapelles Sainte-Anne et de tous les saints
- un rare banc de confrérie du XVIème siècle
- les grandes boiseries d'époque Louis XV qui garnissent la chapelle de la Vierge et la chapelle Saint Nicolas avec leurs tableaux de Louis Watteau
- des retables du XVIIIème siècle avec leurs tableaux
- le cénotaphe à la mémoire de Jean Laurent et François de Solis, soldats espagnols de l'armée de l'archiduc Léopold Guillaume pendant le siège de La Capelle en 1650
- le monument funéraire d'Adrien de Blois en marbre rouge du XVIème siècle.
L'existence d'un Carillon est attestée à Avesnes sur Helpe depuis le début du XVème siècle. En effet la ville céda aux villages avoisinants des timbres sans battants et mit en place un nouveau Carillon de douze cloches en 1549. A cet ensemble s'ajoutait des cloches de volée dont en particulier la grosse cloche donnée par Charles Quint en 1514 et nommée pour cette raison Charlotte. Elle avait été fondue par Simon Wagheven et portait la devise " VIVE BOURGOIGNE ". D'autres timbres furent rajoutés pour arriver en 1791 à 30 cloches. La ville payait alors un carillonneur - organiste 500 livres par an indépendamment des sonneurs et des guetteurs. Le Carillon ne cessa de fonctionner pendant la Révolution.
En 1917 six cloches furent descendues avec peine par les Allemands mais restèrent à Avesnes. L'ensemble fut reconstitué sans trop de difficultés en 1923. Mais le 2 Septembre 1944 alors que les troupes américaines entraient en ville, le drapeau français fut hissé au sommet de la tour. Les troupes allemandes restées à proximité lancèrent un obus incendiaire qui détruisit le Beffroi et occasionna la chute de l'instrument. Seule Charlotte en raison de son poids ne fut pas brisée mais seulement fêlée. Le dôme et la toiture ont été rétablis en 1950
La collégiale Saint Nicolas et son carillon
En 1549, la ville mit en place un Carillon de douze cloches. A cet ensemble s'ajoutait des cloches de volée dont la grosse cloche donnée par Charles
Quint en 1514 et nommée pour cette raison Charlotte. D'autres timbres furent rajoutés pour arriver en 1791 à 30 cloches. La ville payait alors un carillonneur - organiste 500 livres par an. En 1917 six cloches furent descendues par les Allemands mais restèrent à Avesnes. L'ensemble fut reconstitué sans trop de difficultés en 1923. Mais le 2 Septembre 1944 alors que les troupes américaines entraient en ville, le drapeau français fut hissé au sommet de la tour. Les troupes allemandes restées à proximité lancèrent un obus incendiaire qui détruisit le Beffroi et occasionna la chute de l'instrument. Seule Charlotte en raison de son poids ne fut pas brisée mais seulement fêlée. Le dôme et la toiture ont été rétablis en 1950.
Source texte: mairie d'Avesnes sur Helpe.
L'institut Villien a été bâti grâce aux dons et volontés du colonel Villien qui avait légué à la ville la somme suffisante pour sa construction, sous réserve que celui-ci fut utilisé à des fins culturelles. Il abrite actuellement la Bibliothèque Municipale et le musée de la Société Archéologique d'Avesnes sur Helpe.
En 1815, l'explosion d'une poudrière détruit le château dans lequel est installé le tribunal d'Avesnes sur Helpe.
Un palais de justice conçu par Victor Leplus est alors construit à la place entre 1827 et 1829. Le même architecte réalise un étage supplémentaire entre 1835 et 1840 afin d'accueillir les archives.
En 1853, le bâtiment est entièrement réaménagé par l'architecte Jules Fiévet. Il a été utilisé comme tribunal de grande instance jusqu'à la construction du nouveau palais de justice en 2006. Il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 22 novembre 2007
qui a donné son nom au Lycée d'Avesnes, naît vers 1575, dans une famille de drapiers installée à Avesnes dès le XVème siècle. Protestant, il quitte définitivement Avesnes en 1598, suite à l'Inquisition de Philippe II, pour aller se fixer à Sedan. Il se réfugie ensuite en Hollande, à Leyde, en 1615, où il exerce la profession de "teinturier en couleur". Sa vie précaire dans cette ville étrangère le conduit, avec ses coreligionnaires, à envisager l'émigration vers le Nouveau Monde. Après bien des difficultés, il met en œuvre son projet d'expédition dans le but de fonder une colonie de Wallons protestants dans le Nouveau Monde. Il fixe d'abord son choix sur la région encore inexplorée de l'embouchure de l'Hudson (l'actuelle New-York) mais les circonstances l'obligent à se tourner vers la Guyane, terre riche en café, épices, métaux et bois précieux et surtout, plantes tinctoriales (pour la teinture du drap, activité qu'exerce Jessé). Avec quelques compagnons, il s'embarque en juillet 1623 pour une longue et périlleuse traversée de l'Atlantique, après des escales en Angleterre et en Afrique. Il arrive le 16 octobre en Amérique du Sud, dans la Rivière des Amazones, où se trouvent déjà des colons hollandais. En Guyane, Jessé de Forest est explorateur. Il est aussi topographe, naturaliste et géologue. Il étudie la flore et la faune locales, les minéraux, et part en reconnaissance à l'intérieur des terres pour choisir une implantation pour sa future colonie, qui soit propice à la culture et à la teinture du coton. Il est défricheur. Dans ces terres quasiment vierges, il se trouve confronté avec ses compagnons à des conditions difficiles qui requièrent un grand sens pratique. Il se lie avec les indigènes. Son autorité et son bon sens l'amènent même à jouer le rôle de médiateur entre des tribus ennemies.Son entreprise sera malheureusement compromise par sa mort le 16 octobre 1624, par insolation. Ses compagnons se seront pas découragés et continueront son entreprise pendant quelques mois mais seront contraints de rentrer en Hollande, suite à des conditions matérielles précaires. L'aventure guyanaise se terminait mais l'aventure nord-américaine avait déjà commencé. En effet, un second bateau accompagnait celui de Jessé de Forest en juillet 1623. Il s'était séparé de lui à l'île de Madère et avait fait voile vers le nord-ouest pour gagner la Rivière Hudson (actuellement emplacement de New-York et colonie hollandaise). Les passagers avaient débarqué et s'étaient installés dans la Nouvelle Amsterdam. ....
L'Hôtel de ville a été classé Monument Historique le 9 janvier 1930 (perron, façade sud et toiture). Cet édifice a été construit sur l'emplacement de l'ancienne "maison de ville", en 1757-1758, sous le règne de Louis XV, par un architecte parisien : Pierre Salengros, aux frais de la ville. Le choix de l'entrepreneur se fixa sur Charles Jamar, qui devint premier échevin en 1772. Il était divisé en deux bâtiments séparés par une petite cour intérieure. Au-dessous du bureau de la mairie se trouvait le corps de garde. Au-dessus, la grande salle servit de salle d'audience au tribunal. Le bâtiment arrière qui renfermait la prison fut reconstruit en 1811.
Ce site exceptionnel est en réalité l'emplacement de la Tour Saint-Jean, importante fortification médiévale qui servit souvent d'ultime refuge aux défenseurs d'Avesnes et notamment lors de la tentative de prise de la ville en 1524. Devenu propriété de la ville en 1700, cet édifice abrita tout d'abord le lieutenant du roi et ensuite le tribunal civil. C'est en tant que sous-préfecture (à partir de 1811) que ce bâtiment accueillit Napoléon dans la nuit du 13 au 14 juin 1815 avant que celui-ci n'aille rejoindre ses troupes, pour la bataille de Waterloo. L'empereur y rédigea son ultime ordre du jour.
L'ancien hôpital construit avant le XVIIème siècle, il avait sa dotation particulière et bénéficia également à cette époque des biens de la maladrerie d'Avesnes, devenue sans utilité. Epargné par le siège de LouisXI en 1477, quelques années plus tard, il fut brûlé et saccagé par les français. Il a été reconstruit et agrandi à différentes époques. Le bâtiment le plus ancien est la chapelle
qui date du XVIIème siècle. En 1790 et ensuite en 1815, l'hôpital était encore rempli de blessés et un pont passait au-dessus de la rivère pour rejoindre le quartier affecté à l'hôpital militaire et les restes du couvent des récollets. Aujourd'hui il abrite des logements pour les particuliers.
«A Jessé de Forest sa famille et ses vaillants compagnons du pays wallon qui cherchaient un nouveau monde ou ils pourraient en paix affirmer leurs croyances et pratiquer la religion reformée ont contribué puissamment à la fondation de New-York la plus grande ville d'Amérique ou les enfants de Jesse Isaac - Henri et Rachel s'établirent en 1637 »
.... En 1624, la Compagnie Hollandaise des Indes Occidentales décide de coloniser effectivement cette région qui vient d'être érigée en province sous le nom de Nouvelle Hollande. Elle reprend le projet initial de Jessé de Forest et trouve les Wallons recrutés par celui-ci tout prêts à répondre à son appel. En mars 1624, les Wallons quittent la Hollande, pour arriver en mai 1624 sur les bords de l'Hudson. C'est ainsi que New-York fut à l'origine peuplée en grande partie de Wallons, de gens du Hainaut, et parmi eux, par des membres de la famille de Jessé de Forest. Ces gens partis de notre région contribuèrent au développement de la ville de New-York. Jessé de Forest, dont le lycée d'Avesnes porte le nom, fut donc un personnage hors du commun, qui participa à la grande aventure du développement des colonies européennes dans le Nouveau Monde au XVIIe siècle. Source texte : http://lyceeavesnes.free.fr
Le petit patrimoine religieux
Les fortifications d'Avesnes sur Helpe
Ville d’origine médiévale, Avesnes sur Helpe est née de la réunion de deux noyaux urbains plus anciens, apparus vers le Xe siècle et réunis en une seule agglomération fortifiée à partir du XIIe siècle. La première enceinte est remplacée au siècle suivant. Les premières adaptations à l’artillerie sont réalisées durant le 15e siècle, par le percement d’embrasures à canons dans les tours de la porte Cambrésienne. A partir de 1502, la ville est une seigneurie des ducs de Croy qui gèrent les fortifications en collaboration avec le Gouvernement central des Pays-Bas. C’est à l’initiative du duc Philippe II de Croy que les premières fortifications bastionnées sont édifiées entre 1534 et 1538. Celles-ci sont dessinées par l’ingénieur italien Jacopo Seghezzi et sont les plus anciennes fortifications du genre dans les Pays-Bas. Durant les années 1540 et 1550, le dispositif défensif est renforcé par des cavaliers sur les bastions et les courtines. En 1556, Philippe II d’Espagne récupère les droits seigneuriaux et Avesnes
sur Helpe devient une place de la couronne espagnole. De 1556 à 1659, les ingénieurs de Madrid et Bruxelles rectifient les tracés des bastions et construisent des demi-lunes et des redoutes pour protéger les portes. Une redoute est ajoutée sur le lieu-dit Pont Rouge.
Conquise définitivement par la France en 1659 via le Traité des Pyrénées, une série de travaux visant à moderniser l’enceinte est ordonnée en 1661.
Vauban s’y intéresse à partir de 1673 lorsqu’il dessine les projets du Pré Carré. Le bastion de la Reine est légèrement agrandi et les défenses externes de la ville (deux redoutes, cinq demi-lunes et une inondation) sont redessinées. Ces chantiers conduisent à l’emballement des bastions italiens anciens dans les nouveaux. L’écluse du Pont des Dames est mise en
place et permet de tendre une inondation devant le front nord.
Casemates et poterne derrière l'orillon du bastion de la Reine. C'est le seul bastion d'Avesnes sur Helpe a ne pas avoir été modifié. Au dessus se trouve le plateau Chémerault avec le nouveau tribunal.
En 1678, Avesnes-sur-Helpe est intégrée à la première ligne du Pré Carré. Le pont-écluse des Dames est réalisé à la fin du XVIIe siècle et reçoit sa couverture en 1721. Cette écluse permet de tendre une vaste inondation à partir des eaux de l’Helpe. En 1795, pendant les guerres de la Révolution, deux flèches sont construites le long de la route de Vervins. Détruite partiellement durant un siège en 1815, la ville est reconstruite sous la Restauration et voit ses fortifications modernisées à partir de 1821, suite à la perte de Philippeville et Mariembourg cédées au Royaume des Pays-Bas. Un demi-bastion casematé sur deux niveaux est établi près de la Porte de France qui est restaurée, le bastion Saint-Jean est remis à neuf, ses casemates anciennes sont obstruées et les poudrières et magasins de stockage sont reconstruits. Pour documenter cette modernisation, un nouveau plan relief est construit en 1826, en remplacement de celui de 1725 saisi par les Prussiens en 1815. Il rend compte de l’extension des remparts après ces chantiers
Batardeau : Massif de maçonnerie en travers du fossé pour éventuellement retenir l'eau de celui-ci.
Dame : L'assaillant pouvait utiliser le batardeau pour franchir le fossé. Pour éviter cela, un obstacle cylindrique surmonté d'un chapeau conique était posé sur le faîte du batardeau. C'est cette petite tourelle qu'on appelle une dame.
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