Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Wallers en Fagne, noms anciens : Wallare, 640, Diplôme du roi Dagobert, Miroeus, I, 489. - Walhiers, Walliers, 697 , Tit. de l'abb. de Lobbes , id. III, 283. - Wasloi, Wasler, 870, Division du royaume de Lothaire, id. I, 31. — Wuaslers, 1074, Cart. de l'église de Cambrai. - Valers, 1096, Tit. de l'abb. d'Anchin, Le Carp. Pr. II, 16. - Walers, 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Waslers, 1280, Tit. de St-Aubert, Le Carp. Pr. II, 35. - Walhiers, Chron. de Gisl., 175. - Warlers, 1308, Lettre de Jean de Buvain, sire de Herstal. - Walers, Waslers-en-Faigne, Vinchant, ann. du Hain., 136. - Waslerum. - Waslerus, dans les titres latins.
Monuments : Il ne reste aucune trace ni de la forteresse, dont l'existence est attestée par J. de Guise, ni du monastère fondé par St- Landelin.
Tombeaux, médailles et objets romains trouvés à diverses époques.
Reliquaire ayant la forme d'un bras, dont l'avant-bras est en argent et la main en vermeil, renfermant des os de St-Hilaire donné à l'église, en 1518, par Charles de Croy, prince de Chimai, et son épouse Louise d'Albret.
Un puits très-ancien, et dont l'origine et la destination sont inconnues, existe au milieu de la forêt de Wallers. Ce puits, depuis des siècles, ne sert à aucun usage.
Faits historique : Une abbaye importante et célèbre a autrefois existée
à Wallers. Voici quelles furent les circonstances de sa fondation :
Le roi Dagobert Ier, édifié de la vie pieuse et austère de saint Landelin, abbé du monastère de Lobbes, donna à cette maison, en 640, par lettres datées de Cambrai, de belles terres avec les dépendances de Wallers et des environs, pour y bâtir un nouvel établissement religieux. Saint Aubert, évêque de Cambrai, confirma cette donation en 642. Saint Landelin, remplissant les intentions du royal donateur, fonda, en l'an 657, l'abbaye de Wallers en l'honneur des apôtres saint Pierre et saint Paul.
Saint Dodon, né au village de Vaux, dans le comté de Namur, en fut le premier abbé. Il donna tous ses biens au monastère, y mena quelques années une vie très édifiante; mais, fatigué des fréquentes visites qu'il y recevait, il se fit construire dans le voisinage ( à Moustier ), une cellule où il passa le reste de ses jours dans les veilles, les jeûnes et la prière. Son corps fut enterré dans cette cellule, mais vers la fin du 9e siècle, on le transféra dans l'église de Wallers. Au 10e siècle, on le porta dans les pays voisins afin de pourvoir à la reconstruction du monastère, qui avait été détruit par les Normands. Les anciens chroniqueurs assurent que les reliques du saint opérèrent dans ce voyage beaucoup de guérisons miraculeuses; mais ce qui parait certain, c'est que les moines en recueillirent des sommes assez importantes à l'aide desquelles la maison fut relevée de ses ruines. Le fameux Rathier, religieux à Lobbes et évêque de Vérone, la possédait en 968, mais elle ne subsista que peu d'années après; elle est détruite depuis plusieurs siècles, et il n'en reste plus de vestiges. Quelques ossemens de saint Hilaire de Poitiers que possédait anciennement l'église de Wallers ont donné lieu à un pèlerinage.
L'abbaye fut consacrée, en 844, par l'évêque Thierry.
Elle fut comprise, en 870, dans le lot de Charles-le-Chauve, lors de la division du royaume de Lothaire, et détruite par les Normands, en 881, ou par les Hongrois, en 953.
En 1186, Wallers formait, dans le décanat d'Avesnes, une paroisse dont la cure était à la collation de l'abbaye de St.-Feuillan, à qui elle avait été donnée, en 1125, par l'évêque Bouchard.
C'était un des six villages du marquisat de Trélon.
Avant la révolution, il faisait partie de la prévôté de Maubeuge et était régi par la coutume de Mons.
L'église de Baives a été longtemps annexée à celle de Wallers, où les reliques de St.-Hilaire attirent encore de nombreux pèlerins.
Ce lieu a une population de 516 habitans au nombre desquels sont comptés 40 indigens et un mendiant.
Son étendue territoriale consiste en 775 hectares, dont 391 en labours, 196 en prés, 4 en vergers, 57 en bois, 95 en terrains incultes, 2 en fonds d'habitations, 28 en routes et chemins, et 2 en rivières et ruisseaux. On y récolte l'épeautre et le seigle. Son produit principal est l'épeautre.
Wallers en Fagne possède une scierie de marbre et de pierres bleues, une brasserie et un moulin à farine.
Hameaux et lieux dits : Les Monts. Les Sarties. Le Gard. Les Jardins. Les Brimbis. La Palette. Le Bout-là-Haut. Les Carrières. Le Trieu Quézot. L'Étang de la Folie. Le Bois des Avenelles.
Cette gouache fut exécutée au début du XVIIe. Le peintre s’est positionné sur la descente des Monts de Baives (à l’est) et son regard se porte sur la rue Nicolas Despret. Au premier plan à droite, on constate la présence d’une forge qui martelait les gueuzes de fonte produite dans le fourneau du Vivier ou de Bourges afin de les transformer en acier. A gauche, l’Helpe Majeure était barrée afin de fournir l’énergie hydraulique 24h/24 aux marteaux de la forge. Certaines habitations sont implantées en double rang et étaient couvertes de chaume. Seule l’église et la forge étaient couvertes en ardoises. Au second plan, on aperçoit la rue Nicolas Despret.
Ce sont 90 000 € qui ont été investis pour remettre en état le système hydraulique du moulin qui pourrait à l’avenir produire de nouveau de l’électricité. Mercredi 18 janvier 2012, le moulin de Wallers en Fagne a été remis en eau après la rénovation totale du réservoir, de la conduite forcée, de la roue et de la vantellerie pour retrouver toute l’hydraulique du moulin, et ce dans le respect de l’ouvrage d’origine, un moulin à farine dont la construction remonterait au moins au 16e siècle.
Le centre artisanal de la pierre bleue de Wallers en Fagne est installé dans une grange du 18ème siècle, depuis 2002.
Cette ancienne grange de type dîmière, avec ses importants volumes rappelle l’architecture rurale wallonne. Elle abritait une bergerie à l’époque de l’âge d’or du bassin textile. Cette réhabilitation a non seulement évité la démolition du bâtiment mais a aussi permis la création d’emplois. Le projet de relancer la filière pierre bleue a pour vocation de renouer avec cet artisanat qui était voué à disparaître. Le but était et est également de démontrer que la pierre bleue est un matériau contemporain utilisable dans de nombreuses réalisations.
L’artisanat prédomine mais les machines numériques ont aussi leur place ! En effet, la présence entre autre d’une débiteuse numérique et d’un pont roulant permettent un gain de temps pour les tailleurs. Ce qui permet alors de se consacrer aux finitions manuelles : telles que la taille et la gravure.
Depuis 1973, siège dans le village une imposante exploitation, véritable vecteur économique du village et des environs. On compte de nombreuses carrières en avesnois, mais celle de Wallers en Fagne compte parmi les plus importantes. En effet, elle s’étend sur plus de 100 ha et emploie plus de 100 personnes. Seuls des granulats sont produits : plus de 2 millions de tonnes par an.
Cependant dans le village, l’industrie reste au service de l’environnement par des actions quotidiennes et multiples. Avant d’extraire la roche, la terre est éliminée et stockée en terrils protégeant le village de la poussière et des bruits. Des essences locales ont été plantées pour une meilleure intégration paysagère.
Tous les midi, des tirs ont lieu afin d’extraire la roche. Une fois la roche à terre, elle passe dans un concasseur, où les plus gros blocs sont cassés. Le laboratoire intervient pour effectuer des tests de dureté et d’usure. Entre 8000 et 10000 tonnes de granulats sont produits chaque jour. Afin de limiter les déchets (sans de telles mesures la superficie de la décharge dépasserait vite celle de la carrière !), une partie de la roche mêlée qui n’est pas partie au concasseur, part dans le "tromel", une sorte de "passoire géante" qui sépare l’argile de la pierre. Une fois la roche concassée, elle part vers d’autres concasseurs aux différents calibres du 0,4 au 4/6 en passant par le 10/20 : un choix complet pour différents types de chantiers. En effet, la carrière oeuvre dans de nombreux travaux, non moins très importants, tels que : - le TGV Est - L’A1 et l’A16 - Piste d’extension pour l’aéroport d’Orly et de Roissy.
L’acheminement : Les camions arrivent au quai de chargement en fonction des commandes. Ils choisissent un calibre bien particulier, puis une partie des camions acheminent leur contenu au quai de chargement à Momignies via Anor, pour un transport ferroviaire. Des bassins de décantation sont présents sur le côté de l’exploitation afin de "décharger" l’eau de sa teneur en poussière et permettre ainsi de la rendre "propre" à l’Helpe Majeure.
Situé au lieu-dit "les Rolivaux", les niches sont ici disposées dos à dos, la pierre n’étant pas percée de part en part. Le plus intéressant est de constater, comme c’est le cas à Boulogne-sur-Helpe, que chaque niche est dédiée indépendamment de l’autre. On peut aussi noter que ces inscriptions respectent l’orientation des sanctuaires, par rapport aux lieux de pèlerinage
Le 06-05-1942 à Wallers en Fagne l'avion Stirling N3710 fut abattu. les 7 membres de l'équipage furent tués. Ils sont enterrés au cimetière d'Avesnes sur Helpe. |
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Sergent | John Arthur Edwards | observateur | GBR | Rafvr |
Flyght sergeant | Geoffrey Russell Gahan | mitrailleur | AUS | Raaf |
Sergent | Anthony John Higgins | mécanicien | GBR | Raf |
Flying sergent | Jeffrey Lewis | pilote | NZ | Rnzaf |
Sergent | Arthur Sylwood Lush | radio / mitrailleur | GBR | Rafvr |
Sergent | Geoffrey Sherwood Markland | pilote | GBR | Rafvr |
Pilote officier | Robert Leonard Wootley | radio / mitrailleur | GBR | Rafvr |
39/45 Aviateurs tués en Avesnois |
Avion
quadrimoteur Lancaster LM529 tombé à Wallers le 25 avril 1944. Les 7 membres de l'équipage furent tués. Ils seront enterrés au cimetière d'Avesnes sur Helpe le 26 avril à 15 h. |
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Tombe n° 1 | Sergent J. Templeton, RAF |
Tombe n° 2 | Aviateur D.E.W Comen, 1523141 |
Tombe n° 3 | Aviateur Inconu |
Tombe n° 4 | J.D Fiddes, R.C.A.P. U.C. R. 106742 |
Tombe n° 5 | Tait Près Off. 172306 R.A.F Blood Gr 40 |
Tombe n° 6 | H.Marbron C.O.F.E. 1591.194 Blood Group A.2. |
Tombe n° 7 | Sergent J.W. Edgar, Uc R.C.A.F. Can. R. 158374 Airman |
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