Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Salesches, noms anciens : Sinelicia, 1131, Charte de l'évêque Liétard. - Senlecis, 1133, Cart. de l'abb. de Vicogne. - Senlecie, 1164, Titre de l'abb. d'Honnecourt. - Senlesches, 1186, J. de G., ann. du Hain XII, 339. - Sainlèches, 1349, Cart. de l'abb. de Maroilles. - Sanleiches, 1455, id. id. - Sanleices, 1456, id., id. - Saleisches, 1484, J. de G., manusc. de Valenciennes. - Sailesches,
1485, Cart. de l'abb. de Maroilles.
Monuments : Cloche fondue en 1792.
Faits historiques : La possession de ce village, que l'on croit avoir fait partie des domaines primitifs de l'abbaye de Maroilles, fut confirmée à cette maison, en 1131, par l'évêque de Cambrai, Liétard.
En 1186, il formait une paroisse du décanat d'Haspres.
Saint Quinibert, religieux de l'abbaye de Maroilles, tué par les Normands en 882, au prieuré du Saussoy, est honoré à Salesches le 18 mai.
Hameaux et lieux dits : Vitterlan. Les Vallées. La Turlotte. La Ferme Bernier.
Salesches a 548 habitans, dont 50 indigens et 18 mendians. Sa population n'était que de 327 individus en 1803.
Son territoire a une superficie de 456 hectares, savoir : 399 en terres à labour, 6 en prés, 25 en vergers, 4 en jardins, 3 en bois, 2 en houblonnières, 1 en landes, 4 en fonds de bâtimens, 11 en routes et chemins, et 1 en ruisseaux.
On y cultive le froment, le seigle, l'orge, le colza, le houblon, les pommes de terre, les féveroles et l'avoine. Ses produits principaux sont le froment, l'avoine et les féveroles. La principale industrie des habitans a pour objet l'agriculture.
Une partie de la population est en outre employée au tissage des étoffes de laine pour les fabriques du Cateau.
Il existe à Salesches deux moulins à farine mus par l'eau.
Le moulin actuel a été reconstruit en 1776, date portée sur le porche au-dessus du blason en partie bûché et de la devise (SOLI DEO HONOR) de l'abbé de Maroilles, Maurice d'Offegnies (1749-1778). Les ouvertures, présentant un linteau en calcaire marbrier légèrement cintré, sont caractéristiques de cette époque de construction.
Le cadastre de 1804 présente un bâtiment plus long que celui conservé, situé face à deux autres bâtiments aujourd'hui disparus, ainsi qu'un bâtiment situé au sud, de l'autre côté d'un bief. Dans les années 1830 (cadastre de 1831 et plan de la série S datant de 1834) , la configuration du moulin a évolué : un petit bâtiment est implanté en fond de parcelle du bâtiment encore existant. Perpendiculairement existait un autre volume situé sur le bief. Partiellement mitoyen avec ce dernier, était implanté un vaste bâtiment situé à l'est, de l'autre côté du bief, à proximité du bâtiment encore existant. Dans les années 1830, le moulin est désigné comme moulin du sieur Moreau.
Sur un relevé établi en 1861, les roues du moulin sont figurées sur le pignon sud du bâtiment encore existant. En 1925, les trois bâtiments annexes ont disparu et le bâtiment existant est relié à un nouveau volume, également détruit depuis. Le bief est désormais souterrain dans sa plus grande partie. Une chute d'eau permettait de faire tourner la roue du moulin. Aujourd'hui subsiste seulement une partie du mécanisme.
L'ancien moulin épouse la pente du vallon du Ruisseau Saint-Georges. Le bâtiment encore existant présente un plan en L. Un volume rectangulaire se développe sur la rue : il abritait au nord l'habitation et la partie sud, caractérisée par une porte cintrée, était dévolue au moulin proprement dit. Il est prolongé à l'ouest sur ses deux-tiers par un volume implanté perpendiculairement, ouvrant sur la cour.
La maçonnerie est en brique, le soubassement en grès et l'encadrement des ouvertures en calcaire marbrier. Un porche, en calcaire marbrier, avec un passage piéton, s'appuyait sur un bâtiment détruit durant le 1er tiers du 19e siècle, dont il ne subsiste que les fondations.
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