L'Avesnois

ses villes, ses villages
Blason
Rousies
Habitants : Roséens, Roséennes.
Code postal : 59131
Nb d'habitants en 2017 : 4016
Superficie : 5,79 km2

Mairie de Rousies : 12, rue de la Mairie

Horaires d'ouverture :
Lundi : de 13h45 à 17h15
Mardi, Mercredi, Jeudi :
de 08h45 à 11h45 et de 13h45 à 17h15
Vendredi : de 08h45 à 11h45 et de 13h45 à 16h15
Samedi : fermé

Tél : 03 27 62 15 01
Fax : 03 27 62 92 60

Mail : mairie.rousies@wanadoo.fr

Site de la mairie de Rousies : www.mairie-rousies.fr

Localisation sur carte du patrimoine de Rousies : Ici

Rousies, la ville, Histoire et patrimoine.

Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, annuaire statistique du département du Nord - 1838, le Piérart 1851 (textes numérisés)
Rousies, noms anciens : Rozies, 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Rosies, 1278, Saint-Génois , 666. - Rozies-lez-Maubeuge, 1340, id., 380. - Rousy. - Rousies.
Faits historiques : En 1186, paroisse du décanat de Maubeuge. De la prévôté de Beaumont jusqu'en 1699, puis de celle de Maubeuge.
Au XIVe siècle, Rousies appartenait au seigneur de Beaumont Jean de Hainaut, et nous verrons, en parlant de Ferrière, de Beaufort et de Roblechies, qu’il fit partie de la dot que Jeanne, fille du dit seigneur, apporta, en 1336, en mariage à son époux, Louis de Châtillon, seigneur d’Avesnes. Une portion du bois de Bon-Père, qui couvre à l’est l’un des deux mamelons dont nous avons parlé, fit aussi partie de cette dot. Cette portion comprenait un tiers du bois. Les deux autres tiers appartenaient aux chanoinesses de Maubeuge.
Le second des mamelons qui dominent le village de Rousies s'appelle hauteur de la Falize. Il était autrefois entièrement boisé.
En 1194, le comte Baudouin V, se sentant sur le point de mourir, confirma la cession qu'il avait faite sept ans auparavant, aux chanoinesses de Maubeuge, de la part qu'il avait au dit bois de la Falize, ainsi que dans celui du Tilleul , les exemptant de tout droit d'avouerie et les rendant libres de toute servitude. Des formalités particulières avaient accompagné cette donation. Le comte, mettant sur le grand autel de l'église Sainte-Aldegonde un gazon et un rameau, les avait fait toucher par sa femme et par son fils, en leur faisant jurer sur les saints évangiles qu'ils consentaient à cette donation et la ratifiaient (1). L'abbesse, avec son couvent, s'était engagée, en retour, à faire dire un anniversaire honorable en reconnaissance des bienfaits de l'illustre comte. (1) Cette formule de donation, par ramum et cespitem, par le rameau et le gazon, était d'origine tudesque. On la trouve dans la loi salique. Elle fut longtemps en usage dans le Hainaut. (Chessan, Essai sur la symbolique du droit. Paris, 1847, in-8P, p. 75, 80).

Eglise de Rousies
L'église St Waast à Rousies.

En 1776, le duc d’0rléans, alors possesseur de cette pairie, en ayant mis certains domaines en vente, ceux de Rousies furent acquis par le propriétaire de la manufacture d'armes de Maubeuge, qui convertit le moulin et le tordoir en usines. Depuis la suppression de cette manufacture, ces usines ont été vendues, l'une à M. Dumont, de Ferrière, l'autre aux propriétaires de la quincaillerie de Maubeuge, qui chacun y font fabriquer des objets relatifs à leur industrie.
L'église de Rousies, située sur un tertre au centre de la commune, se montre de loin parmi les toits de chaume et les arbres qui l'entourent. Elle n'offre rien de remarquable que les boiseries et les sculptures du maître-autel, provenant de l'abbaye de Liessies. Elle est dédiée à Saint Waast, patron du lieu, pour lequel les habitants ont toujours en beaucoup de vénération. Au siècle dernier, cette vénération les porta à solliciter du chapitre d'Arras un fragment des reliques de ce saint. Ces reliques, transportées avec pompe à l'église de Rousies, le 5 février 1736, sont encore aujourd'hui conservées avec soin dans une châsse en bois.
Au XIVe siècle, les revenus de la cure de Rousies s'élevaient à une valeur de 20 livres environ, provenant de 3 parts dans la grosse dîme, des produits de la menue dîme, de 2 journels et demi de prés, de 7 journels et demi de terre. La cure, à laquelle la paroisse de Cerfontaine a toujours été annexée, relevait du chapitre de Sainte-Aldegonde, de Maubeuge, qui en avait la collation. Outre ce bénéfice, les dames chanoinesses possédaient dans la commune un grand nombre de biens. Elles y percevaient aussi le droit de terrage à raison de 8 gerbes du 100, et le produit des rentes seigneuriales leur appartenait dans la proportion de deux tiers sur les seigneurs d'Avesnes, qui bénéficiaient du reste. Toutefois le soulagement des pauvres et l'entretien de l'église étaient à la charge des chanoinesses.
La population de Rousies est de 391 habitants. Elle n'était que de 236 en 1709, et de 261 en 1789. En 1835, on y comptait 439 individus; mais, la suppression de la manufacture d'armes de Maubeuge ayant amené le départ d'un grand nombre d’ouvriers qui y résidaient, la population s'en est amoindrie. Parmi les habitants actuels, on compte une vingtaine d’indigents à la charge du bureau de bienfaisance, qui n’a que 13 francs de revenus. En 1469, il n'y avait que 12 feux. Aujourd'hui il s'en trouve 88.
Outre les deux usines dont nous avons parlé plus haut, lesquelles occupent 70 à 80 ouvriers en temps ordinaire, il existe à Rousies une scierie de marbre qui en emploie 30.
Le total des contributions, qui, en 1827, s'élevait à 5752 francs 99 centimes , se monte aujourd'hui à 6180 francs 99 centimes, perçus sur un revenu imposable de 37053 francs.
Le village de Rousies fut réuni à la France par suite d'un échange conclu a Lille le 3 décembre 1699.
Les actes de l'état civil y remontent à l’année 1734.
La superficie de Rousies est de 573 hectares, dont 266 en terres labourables, 88 en bois, 18 en terrains incultes, 21 en routes, chemins et rivières, 3 en contenance de propriétés bâtie, 5 en terrains plantés, et 172 en prairies. Celles de ces prairies qui sont désignées sous le nom de Vacqueresse sont d'un rapport très avantageux. Elles sont situées à la rencontre du vallon de la Solre avec celui de la Sambre. Au XVe siècle, la plupart de ces prairies appartenaient à Jehan Lambert, dit le Roux, qui s'en désista en 1530 en faveur de Jeanne de Liedekerque, chanoinesse à Maubeuge. Le chapitre Sainte-Aldegonde possédait quelques parties de la Vacqueresse.
En 1838, on trouve à Rousies une fabrique de broches pour les filatures et une fabrique de sabots.
Hameaux et lieux dits : Bois de la Falize. Le Champ de Manoeuvre. Les Prés de la Vaqueresse. Les Viviers. Le Grand-Fort. Le Champ de l'Alouette. Le Moulin à Vent.

Eglise de Rousies, fonts baptismaux
Les fonts baptismaux.

Le monument aux Morts de Rousies
Le monument aux Morts de Rousies

Niche à Rousies.
Niche St Joseph rue de la République.
N50.272627 E4.006174
Chapelle à Rousies
Chapelle Notre Dame de la Salette, rue de la Grimpette.
N50.269960 E4.006122
Chapelle à Rousies
Chapelle Notre Dame de Lourdes, rue Jules Cuisset.
N50.269124 E4.006935
Le café rond à Rousies

Cette habitation située rue de Maubeuge à Rousies et qui fut également appelée "Café Rond" il y a quelques décennies, a été réalisée dans un ancien moulin, qui avait la particularité d'avoir sa meule actionnée par la force des baudets. Ce retour sur l'historique permet d'expliquer que ce moulin ne possédait donc pas de pales, et pourquoi il est circulaire.

La salle des fêtes de Rousies
La salle des fêtes de Rousies avant sa restauration.

Album de Croÿ, volume 1, planche 80 : Rousies
Rousies sur les albums de Croÿ. Voir en grand format

Le plateau de la Falize s'élève à une assez grande hauteur sur la rive droite de la Sambre. Sur ces friches campèrent, en 1815 et 1817, plusieurs régiments russes. Aujourd'hui elles servent de champ de manœuvres à la garnison de Maubeuge. Le prolongement de l'ancien camp retranché dont nous parlerons au sujet de Louvroil s'étend aussi jusque sur le plateau de la Falize, où il se termine par quelques travaux importants. C'est là qu'eut lieu, en 1814, la catastrophe essuyée par le corps d'armée prussienne qui était venu assiéger Maubeuge. Un obus parti des remparts de cette ville, ayant mis le feu à un caisson, celui-ci sauta en l'air avec tout le parc d'artillerie et les troupes qui l'entouraient, ce qui fit lever le siège de la place.
Depuis longtemps il est question de bâtir en ce lieu une citadelle ou fort assez important pour recevoir une garnison. Si ce projet recevait enfin son exécution, la place de Maubeuge, jusqu'ici découverte de ce côté, acquerrait désormais un degré d'importance et de force qui lui a toujours manqué.
Plusieurs actes des XIIe et XIVe siècles font mention de Rousies. Il en existe deux de Marguerite, comtesse de Hainaut. Par le premier, cette souveraine donna à toujours : 1° à Henri de Rousies, en 1278, cinq journaux de terre, mesure de Maubeuge, situés sous le vivier du lieu, tenant à la Solre à charge de 45 sols blancs par an, dont les deux tiers devaient toutefois être perçus à Maubeuge; 2° à Henri Loucet une maison et un jardin sis également a Rousies, qui étaient échus a la comtesse, d’un Mahieu Leclercq, par droit de bâtardise.
Le second titre est un vidimus de 1340 faisant mention d'un jugement rendu par le bailli de Hainaut, lequel ordonne que la rente de 60 livres due sur un tordoir a Rozies-lez-Maubeuge près le moulin de la comtesse de Hainaut se paiera au profit de ladite comtesse, en monnaie blanche courante. Le moulin et le tordoir signalés dans cet acte formaient, avec une prairie avoisinante, deux fiefs qui, avec la portion du bois de Bon-Père mentionnée ci-dessus, relevèrent longtemps de la terre et pairie d'Avesnes.

Eglise de Rousies
La nef

Eglise de Rousies
Le bas relief de l'autel

Eglise de Rousies, St Waast
St Waast

La mairie de Rousies
La mairie de Rousies.

Chapelle Saint Hubert à Rousies.
Chapelle Saint Hubert située chemin St lazare.
N50.263219 E3.973834
Chapelle Saint Hubert à Rousies. Intérieur.
Intérieur de la chapelle.

Grille de la Chapelle de Rousies
Grille moulée de la porte de ND de la Salette.

Le calvaire à Rousies
Le calvaire, rue de Maubeuge.
N50.271416 E3.996089
Oratoire à Rousies.
Oratoire situé Avenue de Ferrière.
N50.267436 E3.982089
Le vitrail de la salle des fêtes de Rousies restaurée.
Le vitrail de la façade.

L'entrée est valorisée non seulement par sa position centrale sur la façade, mais aussi par le dispositif d'entrée riche : escalier double, balcon surplombant... Après d'importants travaux, la salle restaurée a été inaugurée le 12 mars 2016 Un vitrail témoin des anciennes activités locales,  est maintenant visible en façade.  Il évoque les poteries qui servaient à la fusion des verres de couleur dans la halle à pots de Boussois, mais également la commune avec "Le Bois des Bons Pères", et les cours d’eau qui là traversent, La Sambre, la Solre, et le Maca (cours d’eau souterrain). La fabrication du vitrail a été confiée à la vitrailliste Alice Brouard (Ecole Supérieure des Métiers d'Art d'Arras). D’autres vitraux viendront décorer les oculus de part et d’autre de la salle.

La salle des fêtes de Rousies édifiée en 1935 illustre très bien les principes véhiculés par le mouvement Art Déco du début du XXème siècle. La composition, à partir de formes géométriques, exacerbe la dimension du monument, par l'utilisation de baies tout en hauteur, tels des vitraux.

La salle des fêtes de Rousies restaurée.
La salle des fêtes de Rousies restaurée.

Le confluent de la Solre et de la Sambre à Rousies
Le confluent de la Solre et de la Sambre à Rousies.

Le kiosque de Rousies
Le premier kiosque en fonte construit en 1903, se situait devant l'église.
Il sera remplacé par le monument aux Morts en 1925.
Le kiosque de Rousies
Le second en béton sera installé sur la nouvelle place en 1931. Devenu dangereux, il sera démoli en 1969.

Le kiosque de Rousies
Vue aérienne de 1949. On y voit la salle des Fêtes, le kiosque et l'école des garçons au 1er plan.

Ancienne gare de Rousies
L'Ancienne gare de Rousies.

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Source : Val de Sambre.org
"Albums de Croÿ, Tome I, Propriétés des Croÿ, Editions du Crédit Communal de Belgique"

Mairie de Rousies, Claudie Péan et Alain Pannier ont contribué à la réalisation de cette page.

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