Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Ramousies, noms anciens : Ramolgies, 1110, chirog. de l'abb. de Liessies. - Ramulgies, 1114, acte de Raoul, arch. de Cambrai. - Ramousiis, 1167, cart. de l'abb. de Liessies. - Ramouzies. 1186, J. de Guise, XII, 339. - Ramolzioe, 1193, loi de commune, arch. de Liessies. - Ramosiis, 1272, cart. de l'Abbiette de Lille. - Ramousies, 1349, pouillé du diocèse de Cambrai. - Ramonnerie, 1648, Vinchant, ann. du Hainaut. - Ramesses, Ramosses, documents divers.
Monuments : D'un ancien château-fort qui existait dans ce village, il ne reste que les ruines d'une tour appelée Rempsies, autrefois Rembrechies, et que l'on trouve encore désignée comme tour forte dans un acte de 1711. L'église de Ramousies a été construite en 1589. Elle renferme deux anciens retables d'autel, divisés chacun en six compartiments. Le premier, datant de 1544, est placé dans une chapelle dédiée à St.-Sulpice ; il reproduit les scènes de la vie de ce patron ; sa valeur artistique est bien supérieure à celle du second qui se trouve au-dessus d'un confessionnal et représente les scènes principales de la Passion. Deux pierres tombales, dont l'une remonte à 1592, ont été incrustées dans la muraille de chaque côté de la porte d'entrée de cet édifice.
Faits historiques : Par acte de 1114, l'archevêque Raoul confirma à l'abbaye de Liessies, la possession du village de Ramousies, qui lui avait été donné par Gossuin d'Avesnes. Une bulle de 1167 du pape Alexandre III, attribue de nouveau, au même monastère, ce village et son autel. En 1186, il formait une paroisse du décanat d'Avesnes. Une loi de commune fut donnée à Ramousies, en 1193, par Gauthier d'Avesnes. L'original de cette charte existe dans le fonds de Liessies, aux archives départementales. L'abbaye de Liessies a conservé des droits et de belles propriétés dans ce village jusqu'en 1790.
Homme marquant : Ramousies a donné le jour à Jacques Froye, abbé d'Hasnon, mort en 1586, traducteur et éditeur des œuvres de Louis de Blois, célèbre abbé de Liessies.
La commune de Ramousies a 629 habitans, y compris 80 indigens et 16 mendians.
La superficie, de son territoire est de 941 hectares ainsi divisés: 466 en terres labourables, 340 en prés, 3 en vergers, 22 en bois, 47 en landes et marais, 3 en contenance des propriétés bâties, 48 en routes, chemins, et 12 en rivières et ruisseaux. Sa culture ordinaire est l'épeautre, le seigle, l'avoine et les pommes de terre. Sa culture principale est l'épeautre; ses prairies produisent beaucoup de foins.
On trouve à Ramousies une scierie de marbre qui occupe de 20 à 25 ouvriers, 1 moulin à blé, 2 fabriques de bas et une brasserie.
Hameaux et lieux dits : Le Petit Ramousies. Sur le Bosquet. Le Lombies. La Roche. Le Datignies. Grimoux. Joncry. La Roue. Rempsies. Chambies.
" In Paradisum ", portes basses par où le prêtre conduisait ses paroissiens à leur dernière demeure. In paradisum sont les premiers mots de l'hymne qui se chante à cette occasion. La porte latérale située sur le flanc nord a conservé son vantail du XVIe.
Malgré un clocher bâti au siècle dernier, elle est restée, par le vaisseau et le choeur, ce qu'elle était au XVIe siècle.
Christ en croix conservé dans l'église de Ramousies, daté du XIIIè siècle pour certains (Jean Mossay ?) ou seconde moitié du XVe pour d'autres. Restauré dans les années 1980, il est classé depuis 1913.
Ces pierres tombales sont disposées dans l'entrée de l'église de Ramousies. Ce sont celles de Jacques et Hiltrud Herbecq, classées en 1908.
Transcription de la pierre de Jacques (ci dessus): CHY DEVANT REPOSE LE CUEURS JACQUES HERBECQ EAGE DE 47 ANS QUI TRESPASSA LE 15 JOURS DE MARS 1592.
Détail de la pierre tombale de Jacques Herbecq. le Christ est entouré de saint Jean et de la Vierge, ses pieds reposent sur une tête de mort.
Ci dessous, la pierre tombale de l'épouse de Jacques Herbecq, Hiltrud Damanet, morte en 1617. Transcription de l'inscription en gothique : CHY DEVANT REPOSE LE CORPS HELTRUD DAMANET ESPEUSSE A JACQ HERBERCQ LAQUELLE TRESPASSA LE 15 DE SEPTEMBRE 1617.
Les deux splendides retables de la Renaissance de l'église St Sulpice de Ramousies, seraient dus au ciseau de Jean le Veau d'Avesnes, tailleur d'images de la famille de Croÿ.
Les volets peints (ci dessus) qui fermaient ce retable sont exposés à côté de celui-ci. Ils représentent, de gauche à droite : La Présentation au temple, l'Adoration des mages, l'Annonciation et la Visitation.
Ils sont d'une époque de transition : l'ensemble est gothique, mais le cadre, avec ses médaillons et ses amours, est nettement de la Renaissance. On peut les dater du milieu du XVIe siècle.
Celui qui est situé sur la droite du choeur (ci dessus) représente des scènes de la vie de St Sulpice, patron de la paroisse.
De gauche à droite, premier volet : en haut, St Sulpice, supérieur des clercs de la chapelle du roi distribue ses appointements en aumônes; en bas : mort du roi Gontran, qui s'est fait revêtir des ornement épiscopaux et meurt en odeur de sainteté.
Deuxième volet: en haut : Mort de l'archevêque de Bourges; en bas: Sulpice est sacré à sa place et prend le siège épiscopal.
Troisième volet : en haut : mort et canonisation de Sulpice; en bas : Sulpice célèbre dans un oratoire l'office divin.
On ne manquera pas d'admirer la finesse des traits des personnages, le relief et le fouillé des multiples statuettes.
Le retable situé à gauche du choeur, bien qu'il soit encore admirable, est moins précieux que le premier, il représente des scènes de la Passion : Le Portement de croix, la Crucifixion, la Descente de Croix,
La Déploration de la Vierge, la Résurrection, la Mise au tombeau.
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