L'Avesnois

ses villes, ses villages
Blason
Quiévelon
Habitants : Quiévelonnais, Quiévelonnaises.
Code postal : 59680
Nb d'habitants en 2017 : 131
Superficie : 4,35 km2

Mairie de Quiévelon : Grand'rue

Horaires d'ouverture :
Jeudi : de 09h00 à 12h00 - Accueil ouvert uniquement les semaines paires
Vendredi : de 09h00 à 12h00 12h00

Tél : 03 27 67 78 71
Fax : 03 27 39 17 35

Mail : mairie.quievelon@orange.fr

Localisation sur carte du patrimoine de Quiévelon : Ici

Quiévelon, le village, Histoire et patrimoine.

Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Quiévelon, noms anciens: Quévillon, 1133 , Tit. de Saint Aubert, Le Carp. Pr. II, 82. - Chevelons, 1327, pierre tombale de l'église. - Kévelon, 1334, 2e cart. de Hainaut. - Quevillons, 1349, Pouillé de Cambrai. - Kévelon, 1402, Saint-Génois, mon. Anciens. - Quévelon. - Liévelon, doc. topographique.
Faits historiques : Le village de Quiévelon est situé à l'extrémité sud-est du canton de Maubeuge , au milieu d'une vaste plaine froide et peu fertile, et à l'origine d'un des principaux affluents de la rive droite de la Solre. Il existait déjà au XIIe siècle, et parait avoir été le siège d'une seigneurie dans les premiers temps de la féodalité. Sur un état des hommages dus au roi de Bohème, dans le comté de Hainaut, pour l'année 1334, figure Wuillaume de Kévelon. En 1339, Rasse de Montignv de Kévelon fut nommé arbitre pour régler un différend survenu entre le comte de Beaumont et l'évêque de Liège. Un autre Rasse de Montignv, seigneur de Kévelon, intervint dans divers actes de 1397, 1401 et 1402. On cite, notamment, une commission donnée en 1397 par Guillaume de Bavière, régnant du Hainaut, à ce seigneur et à plusieurs autres gentilshommes du comté, pour terminer à l'amiable des difficultés pour des entreprises injustes faites au nom du duc de Bourgogne par un de ses baillis, celui d'Alost, sur les terres de Flobecq et de Lestines. Ce titre prouve qu'alors les seigneurs de Kévelon étaient en faveur à la cour de Hainaut. La seigneurie de Quiévelon relevait directement du comté de Hainaut. Au XVIIe siècle, elle appartenait à Charles-Robert, écuyer, conseiller du roi à Mons. Ce Charles-Robert épousa Maximilienne de Deker, dame de Choisies, village de la mouvance d'Avesnes, et, dès lors, les seigneuries de Quiévelon et de Choisies se trouvèrent réunies dans les mêmes mains. En 1778, Charles-Simon-Joseph Robert, petit-fils du précédent, fut créé comte, avec le droit de s'appeler Robersart, nom primitif de ses aïeux. Les comtes de Robersart furent seigneurs de Quiévelon jusqu'à la révolution française. Aujourd'hui, les biens provenant de leur terre appartiennent à M. Brabant-Hurée.
Le château des comtes de Robersart se voyait encore à la fin du dernier siècle, au centre du village de Quiévelon. Vendu pendant la révolution, il fut démoli en 1802. Ses murs, construits en pierres bleues et en moellons, avaient 3 mètres d'épaisseur, sur environ 20 mètres de hauteur. Un vaste souterrain était situé sous les bâtiments, qui, indépendamment du rez-de-chaussée , comprenaient trois étages. Le rez-de-chaussée et le premier étage n'étaient éclairés que par des créneaux. La seule porte d'entrée qui s'y trouvait était en fer et large de 70 centimètres.
Au XIIe siècle, Quiévelon était déjà pourvu d'une église. Mais, nonobstant cet avantage, les habitants, pendant longtemps, furent obligés de se rendre aux offices à Aibes , le curé de cette résidence se refusant d'aller chanter la messe à Quiévelon. En 1243, l'évêque de Cambrai, cédant à leurs réclamations, ordonna, de concert avec le seigneur d'Aibes, au curé de cet endroit, d'aller, à l'avenir, officier à Quiévelon ; et pour cela, on ajouta aux 7 livres blanches qu'il percevait sur les revenus de ce village 60 autres livres, au paiement desquelles devait contribuer chaque habitant proportionnellement à ses ressources. Indépendamment de ces revenus, le curé leva pendant longtemps à Quiévelon, comme à Aibes, la menue dîme à raison du onzième. Le chapitre de Sainte-Aldegonde, qui avait déjà 2 gerbes du 100 de terrage, s'appropriait les deux tiers de cette dîme. La dîme ordinaire se prélevait à raison de 8 gerbes du 100. Dans ces 8 gerbes, il y en avait 2 pour le chapitre, et 4 pour l'abbaye de Lobbes. Les 2 autres étaient partagées entre le curé et un chapelain de l'église de Maubeuge. En 1687, les chanoinesses cédèrent au desservant la part qu'elles avaient dans ces dîmes, à condition qu'il ne leur réclamerait plus désormais de portion congrue. Alors le desservant de Quiévelon était encore le pasteur d'Aibes, et il en fut ainsi jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, comme on peut le voir par les actes de l'état civil de cette commune, où les naissances, les mariages et les décès relatifs à Quiévelon, sont inscrits jusqu'en 1755, époque où cet endroit commença à posséder un pasteur à résidence.
Au nord du village s'élèvent deux buttes considérables couvertes de bruyères, d'un aspect pittoresque, et dont le sol, jusqu'ici sans rapport, pourrait avantageusement recevoir des plantations d'arbres. Dans la direction opposée, vers le sud, se trouve une vaste plaine découverte qui, en 1793, fut le théâtre d'une rencontre entre les Français et les Autrichiens. Dans cette rencontre, le neveu du prince de Cobourg, généralissime de la coalition, fut relevé mourant et transporté à Avesnes, où il mourut des suites de ses blessures.
Quiévelon renfermait 10 feux au XVe siècle. En 1709, il y avait 122 habitants. Quatre-vingt-dix ans après, ce nombre n'était augmenté que de 13; mais en 1830, il s'était accru presque du double. Aujourd'hui, d'après le nouveau recensement, il s'y trouve 301 habitants répartis en 68 maisons. Dans ce nombre, on ne compte que 3 indigents; ce qui est d'autant plus avantageux, que le bureau de bienfaisance n'y a nul revenu.
Le territoire de Quiévelon comprend 427 hectares, dont 303 en terres labourables, 53 en prés, 2 en jardins, 48 en bois, 9 en terrains incultes et étangs, 2 en superficie des propriétés bâties, 9 en routes, chemins, et 1 en rivières et ruisseaux. Sur les 9 hectares de landes, il y en a une partie appartenant à M. Brabant-Hurée; le reste est à la commune.
On ne récolte guère, dans ce village, que du méteil et de l'épeautre, et la seule industrie des habitants consiste dans la saison favorable, à extraire des chênes l'écorce à tan.
Le revenu imposable se monte autour de 9,633 francs.
Hameaux et lieux dits : Thérouanne, La Goulette, La Plaine du Paradis, Les Bois des Aisements de Monsieur, Les Monts du Sart, du Plouvi.

Eglise de Quiévelon, St Eloi
Saint Eloi

Eglise de Quiévelon, St Adrien
Saint Adrien

Mairie de Quiévelon.
Mairie de Quiévelon.

Monument aux morts de Quiévelon
Le monument aux morts de Quiévelon.

Quiévelon, la grotte
La "Grotte de Quiévelon", dédiée à la Vierge Marie.
N50.238507 E4.074441
Niche en pierre bleue à Quiévelon.
Niche en pierre bleue, Grand Rue.
N50.236547 E4.073936

Quiévelon sur les albums de Croÿ.
Quiévelon sur les albums de Croÿ.
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Eglise de Quiévelon
L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge à Qiévelon.

Eglise de Quiévelon
Une partie du retable à cinq compartiments du XVe qui surmontait autrefois le confessionnal monumental situé dans le transept gauche.
Ancien confessionnal de l'église de Quiévelon
L'ancien confessionnal de l'église de Quiévelon.

Eglise de Quiévelon
Une des plus anciennes églises de l'Avesnois (vers 1300)

Eglise de Quiévelon, pierre tombale

Pierre tombale de 1327, placée dans le chœur de l'église de Quiévelon. On peut y lire sur le pourtour: Chi gist demisell Marie de Chévelons, qui fut féme Bavdvin Despote, qui tréspassa l'an M CCC XXVII, au mois de décembre. Priis pour sarme.

Eglise de Quiévelon, voûte.
Voûte en bois du transept.

Tilleul de la Liberté à Quiévelon
Le "Tilleul de la Liberté" planté en 1792.

Oratoire à Quiévelon.
Oratoire Ste Face de 1776, rue du Mesnil.
N50.234142 E4.073508
Calvaire de Quiévelon.
Calvaire de Quiévelon, route d'Aibes.
N50.237907 E4.079249


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Sources : "Albums de Croÿ, Tome IX, Comté de Hainaut VI, Editions du Crédit Communal de Belgique",
En flânant dans l'Avesnois de Jean Mossay.

Jean Pierre Crepin et Claudie Péan ont contribué à la réalisation de cette page.

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