Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Obies, noms anciens : Obies, 1133, Titre de Saint-Aubert, Le Carp., Pr. II, 82. - Obies , 1259, Titre de l'abb. de Femy, id. - Obies-Bavisieau, 1679. - Obie, 1740. — Oby. — Obye.
Monuments : En 1303, il existait à Obies un château dont il ne reste plus que quelques portions de bâtiments enclavées dans les constructions du château moderne.
Faits historiques : Hameau de Bavisiau, cité dans le testament de sainte Aldegonde, et donné par elle au chapitre de Maubeuge en 646. En 1259, Guillaume, sire d'Obies, fit une donation de biens à l'abbaye de Femy. Gérard d'Obies, écuyer, était châtelain d'Ath du temps du duc Aubert de Bavière, et lorsqu'on bâtit dans la ville d'Ath l'église de Saint-Julien, dans les premières années du 14eme siècle. Au milieu du XVIIIe siècle, le château appartenait à la famille de la Torre. Au XVIIIe siècle, réuni, pour le spirituel, à Mecquignies, et en l'an XI, succursale de la cure de Bavai.
Cette commune, qui, il y a cent et quelques années, n'avait que 370 habitans, en compte aujourd'hui 1110, dont 200 indigens secourus et 7 mendians. Les registres de l'état civil existant dans les archives de la mairie d'Obies remontent à 1660.
Le territoire de ce village a une surface de 539 hectares ainsi divisés : 298 en terres labourables, 30 en prés, 177 en pâtures, 5 en bois, 6 en jardins, 7 en contenance des propriétés bâties, 15 en roules et chemins, et 1 en rivières et ruisseaux.
Sa culture ordinaire est le blé, l'orge d'hiver, le seigle, l'avoine, les fèves, les vesces, les pommes de terre et un peu de colza. Sa culture principale est le blé. Sa principale industrie est, après l'agriculture, la fabrication des sabots. On trouve à Obies une clouterie, deux briqueteries et six fabriques de sabots.
Hameaux et lieux dits : Bavisiau. La Terrouille. Le Moulin. Le Tréchou. Le Plantis. La Buffette. La Ronde-Pierre. L'Homme-Pendu.
La ferme est composée d'un logis, d'une grange et de dépendances. Le logis est placé perpendiculairement et en retrait par rapport à la rue, en symétrie avec la grange. Les écuries et un poulailler situés dans le prolongement du logis ont été modifiés. Les dépendances sont situées au fond de la cour, un fournil et une étable récente entre la grange et le pigeonnier, fermant la cour sur la rue. Un abreuvoir et un puits ont été refermés. L'ensemble forme ainsi une ferme à cour ouverte. Le logis, datant de la première moitié du 19e siècle, s'élève sur un niveau surmonté de combles (fenêtres pendantes). L'élévation est en brique. La pierre a été utilisée pour le soubassement, le chaînage des ouvertures, et un bandeau continu règne sous et au-dessus des baies. La disposition intérieure est traditionnelle : le couloir central donne accès à deux grandes pièces de chaque côté. La pièce située à gauche faisait office de séjour et avait une ouverture permettant de surveiller l'écurie située à côté. Trois petites pièces sont situées derrière l'ensemble, formant ainsi un logis à double profondeur. Cette disposition d'origine laisse à penser qu'il s'agissait d'une exploitation de bonne taille. Le pigeonnier porche confirme cette hypothèse. Une plaque portant l'inscription "François Gerin Julie Dupont 1845" a été apposée au-dessus du boulin. Une ancienne girouette de laboureur couronne la toiture en pavillon du pigeonnier. La grange porte la date de 1854 en relief de brique.
Eglise construite en 1788. Divers travaux ont été réalisés en 1809 (carrelage, Lembourg architecte), 1821 (toiture de la sacristie) 1835 (réparation du clocher, Marius Trussy architecte), 1898 (couverture de l'église, Emile Neulliès architecte) et 1921 (Ernest Gaillard architecte à Cambrai).
Eglise élevée en brique sur un soubassement de grès. La pierre est utilisée pour l 'encadrement des ouvertures et le chaînage de la tour-clocher. L'édifice est de plan longitudinal (23m x 15 m) et composé de trois vaisseaux couverts d'une toiture à deux pans et la tour-clocher d'une flèche polygonale. L'ensemble est couvert d'ardoise.
La date de construction est inconnue. L'édifice fut modifié en 1774-75. Les fers d'ancrage apposés sur la partie gauche de l'élévation antérieure, au second niveau, portent cette date. Le château est composé d'un corps principal flanqué de deux tours carrées. Le corps central s'élève sur deux niveaux. La corniche conserve des modillons de bois. Cette élévation a été flanquée d'une véranda. L'élévation postérieure a été moins remaniée et conserve le soubassement en grès et une porte basse en plein cintre encadrée de pierre bleue qui semble plus ancienne que le reste de l'élévation en brique. Les deux tours comportent trois niveaux, également construits en brique. Un portail, formé par deux piliers en pierre bleue et une grille est relié à deux autres piliers par un muret qui ferme la propriété.
Une plaque de pierre porte l'inscription suivante : CONSOLATION DES AFFLIGEZ Px (priez) Px (pour) NOUS MERE DE MISERICORDE PRIEZ Px (pour) NOUS Mur DE CAMBRAY AT ACCORDEZ 40 JOUR DES PARDON A CEUX ET CELLES QUY RECITERONT 5 PATER ET 5 AVE OU LE LITANIE DE LA Ste VIERGE ET 20 JOUR A CEUX QUI EN PASSANT DIRON VNE PATER ET AVE MARIA 1768
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