Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Marbaix, noms anciens : Merbasium, 1131, Charte de l'évêque de Cambrai,
Liétard. - Merbasio, 1151, cart. de l'abb. de Maroilles. - Marbaix, 1186, J. de Guise, XII, 339. - Marbais, 1191, 1er cart. du Hainaut. - Merbatio, 1237, bulle du pape Grégoire IX. - Marbais,
1245, cart. de l'abb. de Maroilles. - Merbaix, 1258, id. - Merbais, 1288. 1ercart. du Hainaut. - Merbais, 1349, pouillé de Cambrai.
Monuments : L'église se trouvait, au XVIe siècle, au milieu du cimetière, entouré de fortes murailles et dont l'entrée était défendue
par deux tours. La nef principale et le clocher datent de 1576; les deux nefs latérales ont été ajoutées en 1750.
Faits historiques : Le village de Marbaix est très-ancien. Il y a lieu de croire qu'il doit son origine aux défricheurs qui, à l'instar ou sous la direction des moines des monastères de Maroilles et de Fissiaux, se sont établis çà et là dans la contrée, jadis toute couverte de bois et de broussailles. Il est présumable que Marbaix se trouvait compris parmi les 22 manses données à l'abbaye de Maroilles par Louis le-Débonnaire, ce que semble justifier la charte de Charles le Simple, de 921, qui confirme cette donation. La communauté de Marbaix, comme les autres qui avaient pour seigneur l'abbé de Maroilles, a eu souvent des procès à soutenir contre ce maître, dont les exigences injustes et continuelles l'ont fait abhorrer par ses vassaux.
Ce village formait déjà une paroisse du décanat d'nes en 1186.
Jean de Marbaix, qui mourut en 1270, était abbé du monastère de Cambron, fondé en 1148 par saint Bernard.
Par lettres du mois de mars 1288, Pierre, abbé, et les religieux du couvent de Maroilles, donnèrent au comte de Hainaut Jean II d'Avesnes et à ses successeurs, la moitié des prairies et pâturages de Renaut-Folie et de Marbaix, moitié de la pêche dans la Sambre et dans l'Helpe, à condition que le comte leur garantirait la conservation de l'autre moitié.
La commune de Marbaix a souffert beaucoup de la présence des
troupes en 1793, 1814 et 1815. C'est surtout pendant cette dernière année que les charges ont été onéreuses pour la population.
En 1825, un incendie a détruit la maison du maire et 8 autres maisons et bâtimens ruraux. Les archives du village, qui, à défaut de maison commune, se trouvaient en dépôt chez le maire, ont été la proie des flammes.
Marbaix a une population de 890 habitans; 100 indigens et 20 mendians compris.
Sa superficie est de 652 hectares, dont 339 en terres labourables, 253 en prés, 6 en vergers, 17 en bois, 7 en carrières, 3 en terrains incultes, 5 en fonds de bâtimens, 17 en routes et chemins, et 5 en rivière.
La culture ordinaire de ce lieu est le blé et l'avoine. On y récolte aussi cependant l'escourgeon, l'épeautre , les pommes de terre, etc.
Sa culture principale est le blé.
Les carrières de pierres bleues existant en ce village jouissent d'une grande renommée et forment la principale industrie de la localité. La plupart des habitans valides sont employés à l'exploitation de ces carrières, qui a lieu à ciel ouvert.
Marbaix possède en outre 2 carrières de marbre, 3 fabriques de crics renommés, 2 brasseries, 1 moulin à farine mû par l'eau et 2 fours à chaux, dont les produits sont de qualité supérieure.
Les cultivateurs de cette localité se livrent à la fabrication et au commerce du fromage et du beurre.
Hameaux et lieux dits : Batiste. Quiéan ou Kiéhan (Kiékan, 1151). Faumonnez. Le Court-Tournant. Le Marais. Le Sourgeon.
L'église et le clocher de Marbaix ont été construits en 1576, sur un terrain cédé par l'abbaye de Maroilles. Elle a été agrandie, en 1750, par l'adjonction de deux nefs latérales.
La pierre bleue a été extraite du sol marbaisien au cours des siècles derniers. Il existait jusqu'à 18 carrières en activité à Marbaix. Aujourd'hui on n'extrait plus de pierre à Marbaix mais il reste des traces indélébiles qui témoignent du passé.
Le général Jacques Fromentin s’illustra à la bataille de Wattignies en 1793. Il fut nommé plus tard gouverneur militaire de Landrecies. Ayant épousé une censière de Grand-Fayt, Joséphine Lebrun, il vint s'installer dans la commune où il mourut en 1830.
D'après la tradition fortifiée par une ancienne notice détruite, en 1825, dans un incendie, il paraît qu'au XIe siècle, l'église du lieu, qui n'était à proprement parler qu'une simple chapelle, était au hameau de Baptiste (Batices, 1151, lettre de l'évêque Nicolas), où se trouvait, sans doute, le centre du village. Ce hameau de Batiste possède encore aujourd'hui une chapelle construite en 1681 et dédiée à Notre-Dame de Hal. Un petit clocher ou auvent, dont elle était surmontée, a été supprimé. Les inscriptions chronographiques ci-après se trouvent sur le mur principal de cet édifice: NOE MOVSRONHAS DICVLAS EXEQVEBATVR. 1681. DVM PETRV LEBRVN VIGEBAT CVRATVS.
La cérémonie débute dès 9h30, par une messe célébrée par l’Abbé Lamendin, curé de Marbaix, qui bénit le monument avec l’Abbé Charlier. M. Pique dépose une palme, symbole du martyre de ces soldats. Les différentes associations, les membres du Comité d’érection sont reçus à la mairie pour un vin d’honneur. A 16h, arrivent M Daniel-Vincent, député et ancien ministre, L. Pasqual, député, F. Leroy, sous-préfet, E. Antoine, conseiller général, F. Boisse, conseiller d’arrondissement et de nombreux maires des environs assistent à la cérémonie. C’est une jeune écolière Louise Meunier qui accueille les personnalités avec un compliment. Dans les nombreux discours, il est souligné le prix payé par la jeunesse marbaisienne, " sur 55 marbaisiens mobilisés 20 sont morts, sur 12 jeunes gens de l’armée active , 2 seulement sont revenus ". Lors de l’appel des victimes, une écolière répond en déposant une gerbe au pied du monument. La soirée se termine par des concerts exécutés par des sociétés de musique et un feu d’artifice.
Page de présentation | Répertoire des 151 communes | Les petits + de l'Avesnois | Formulaire de contact |