Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Larouillies, noms anciens : La Roiullie, 1323,3e cart. du Hainaut. - La Rouillie, commencement du XVe siècle, arch. seigneuriales d'Étroeungt. - La Roulie, 1685. - La Roullie, 1686. - La Rouillyes , 1696. - Rouly.- La Rouly. - La Roulie, documents divers.
La chaussée romaine de Bavai à Reims aboutit à ce village, près de l'église, et se confond alors avec la route impériale N°2.
Faits historiques : Larouillies faisait partie de la seigneurie d'Étroeungt, détachée, en 1212, de la pairie d'Avesnes, par Gauthier II, en faveur de son frère Bouchard. D'abord hameau d'Étroeungt, cette localité fut érigée en commune vers le XVe siècle. En 1631, Marie de Médicis, dans sa fuite, passa à Larouillies et le chemin qu'elle suivit a conservé, depuis lors, le nom de Chemin de la Reine. Le roi de France ayant envoyé, le 16 mai 1635, un héraut d'armes à Bruxelles pour déclarer la guerre à l'Espagne, le héraut, après avoir notifié sa commission au cardinal infant, gouverneur des Pays-Bas, attacha, le 21, la déclaration à un poteau, à Larouillies, près d'Etroeungt, et se rendit à Château-Thierry faire son rapport au roi. La paroisse de Larouillies, avec celle de Féron et la baronnie d'Etroeungt appartenait, avant la révolution, au duc d'Orléans. Les habitans de ce village étaient alors exempts de tous droits domaniaux et autres impôts établis par les criées de Mons, des contrôles, des actes, courtiers-jaugeurs, inspecteurs aux boissons et aux boucheries, droits d'usage, etc. Avant 1789, Larouillies était du baillage et de la subdélégation
d'Avesnes; il dépendait, pour la justice, de la prévôté d'Étroeungt et était régi par la coutume du Vermandois. En 1790, il fut compris dans le canton d'Étroeungt, et, en l'an X, incorporé dans celui d'Avesnes-Sud. L'église est de construction moderne, elle n'était anciennement qu'une succursale de la cure d'Étroeungt; lors du rétablissement du culte, elle a été érigée en paroisse.
Larouillies a une population de 656 habitans, dont 25 sont indigens et 3 se livrent à la mendicité.
Le territoire de Larouillies se compose de 531 hectares, dont 210 en terres labourables, 293 en près, 5 en vergers, 4 en fonds d'habitations, et 19 en routes et chemins. La qualité du sol est peu favorable à la végétation; on y cultive qu'un peu de froment et d'épeautre. Son produit principal est celui que fournissent les près et pâtures. Quelques habitans de cette localité se livrent à le vente du fromage et du beurre. Ce village possède une brasserie.
Hameaux et lieux dits : La Forêt, La Bruyère, Le Bout-d'enHaut, Le Pré à Réquin, Le Chemin de la Reine, Le Boutd'en-Bas.
L’Observateur du 26 juillet 1922. L’inauguration du monument aux morts de Larouillies : La cérémonie commence par une messe célébrée par l’abbé Dubray, lui-même décoré de la croix de guerre et médaillé de 1870-1871. L’abbé bénit ensuite le monument qui rend hommage aux 14 victimes militaires et aux 3 victimes civiles. D’importantes personnalités sont présentes : le député Léon Pasqual, le souspréfet, F. Leroy, le conseiller général E. Antoine, le maire M. Prévost et le président des Anciens Combattants, P. Charles. C’est ce dernier qui commence les discours, suivi du maire, du conseiller d’arrondissement, du député et du sous-préfet . A 17h00, la cérémonie se clôt par un grand concert interprété par l’harmonie d’Etroeungt et celle de Floyon.
Le 27 septembre 1732, le seigneur de Monplaisir, d'autres disent de Floyon, assassinat Joseph Petit dont le chien aurait effrayé son cheval. On peut lire sur la croix : "ycy malheureusement a esté tué d'un coup de pistoulet Joseph Petit mari de Louise-Zabinne Hulin, âgé de 27 ans, décédé le 27 septembre 1732 Priez Dieu pour le repos de son âme."
L'église de Larouillies n'était à l'origine qu'une modeste chapelle. Celle-ci était entretenue par les moines de Liessies. Elle devint trop petite, aussi les moines greffèrent-ils le choeur et le clocher de briques rouges. L'intérieur offre un luxe contrastant à la modestie de l'extérieur. Un agréable effet de luminosité est présenté par une peinture s'harmonisant avec les vitraux flamboyants et blafards ; cette peinture, appliquée en 1882, a été restaurée en 1954. Le plafond a été refait en 1862. Le choeur surélevé est pavé de carreaux noirs et blancs.
Le chemin de croix fut érigé en 1855. Le clocher et le porche actuels ont été construits en 1768, avec une surélévation du clocher précédent, plus ancien. Le clocher est d’une hauteur de 23 mètres et 25 mètres au coq.
1837, 27 juin : installation de trois cloches neuves dans le clocher, en remplacement des précédentes : elles sont baptisées Irénée, Rose, et X, d'un poids total de 2023 kilos. Leur dépense a coûté 740 francs.
1878 : le toit de l’église et du clocher ont été détruits par un ouragan. 1892 : réfection à neuf du clocher.
1917 : samedi 16 novembre, les Allemands font descendre les trois cloches pour les fondre. Leur bronze servira à faire des canons.
1922 : en novembre, installation de cloches actuelles, bénies par l'abbé Davoine, curé doyen d'Etrœungt. Le curé de Larouillies était Monsieur l'abbé De Heen. Le maire de Larouillies était M. Prévost-Edart. Les cloches sont baptisées en grande cérémonie : la petite, Jeanne Albertine, vêtue de bleu ; la plus grosse, Yvette Jeanne Renée, vêtue de blanc ; la plus grande, Thérèse Marguerite, vêtue de rose. Les parrains et marraines de Jeanne Albertine sont M. et Mme Albert et Jeanne Boucher. Ceux d'Yvette Jeanne Renée sont M. et Mme Ernest Thiébaux. Ceux de Thérèse Marguerite sont M. et Mme Fourdrin et Mme Adrienne Fourdrin. Les parrains et marraines ont distribué des dragées !
1930 : restauration du clocher.
2017, octobre : réfection complète de la toiture du clocher !
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