Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Gognies Chaussée, noms anciens : Goegnies, 1133, Titre de Saint-Aubert. Le Carp. Pr. II, 82. - Gregnies; 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Goinioe, chron. de Gislebert, 277. - Gongnies, 1323, 3e cart. du Hainaut. — Goegnies-Cauchy, 1578 , pierre tombale du lieu. - Goegnies, 1651, id. - Goegnies, 1688, id. - Gogny-Cauchy, 1732, id. - Gaugny-Cauchy, 1750, id. - Goegnies-Chauchie, 1732, id. - Gogny-la-Cauchye. - Goengnies. - Gongny. - Guigny, doc. divers.
Faits historiques : Village devant son origine à Brunon, archevêque de Cologne, en 958. (selon Vinchant).
Ce village fut un des apanages d'un puiné de la maison de Boussois. Jean de Gognie, chevalier, seigneur des Mottes-lez-Walincourt, vendit en 1160, à l'abbaye de St.-Aubert, deux mencaudées de terres sises à Elincourt.
Par lettres de l'an 1203, Clémence de Houdain donna au monastère de St.-Denis toutes les terres qu'elle possédait à Gognie Chaussée.
Paroisse du décanat de Maubeuge, en 1186. Sa cure relevait de l'abbaye de Liessies.
Plusieurs fiefs seigneuriaux au moyen-âge : la seigneurie du lieu qui dépendit longtemps de la terre d'Havre; celle de Gontreuil que posséda la famille de l'annaliste Vinchant et cédée à la France, en 1779 ; celle de Rogeries, près de la voie romaine, existant déjà en 1195 (chron. de Gislebert, 277), de la mouvance du duché de Havré, possedée, depuis 1300 jusqu'en 1714, par la famille de Gottignies, puis par celle de Le Mayeur, et, depuis la restauration, par M. Recq de Malzine.
L'abbaye d'Hautmont avait à Gognies la ferme de Monbanson et le fief de Grande-Campagne.
La ferme de Roteleux, autrefois de la commune de Bersillies, appartenait, depuis la fin du XIe siècle, au chapitre de Sainte-Aldegonde de Maubeuge.
Ce village est situé partie sur la France et partie sur la Belgique; ces deux portions ne forment toutefois qu'une seule paroisse.
Il faisait autrefois partie de la prévôté de Maubeuge.
Le prince d'Orange, en 1793, pendant le blocus de Maubeuge, établit son quartier-général au château de Gontreuil.
La population de Gognies Chaussée est de 723 habitans; sur ce nombre 21 se livrent à la mendicité et 123 sont secourus par le bureau de bienfaisance.
Son territoire contient 783 hectares, dont 553 en terres labourables, 121 en prés, 7 en terrains plantés, 27 en bois, 9 en landes, marais, 4 en superficie des propriétés bâties, 22 en routes, chemins , 2 en rivières et ruisseaux, et 38 en forêt royale.
Sa culture ordinaire est le froment, le seigle, l'orge, le colza et le lin. Sa culture principale est le froment.
On ne trouve dans cette commune qu'un moulin à blé.
Hameaux et lieux-dits : Les Gueulards. La Grande-Campagne. Les Champs d'Hautmont. Les Fermes de Roteleux, de Monbanson. Rogeries. Le Gontreuil. Le Bray. Le Marenrieu, Les Petits Prés. Le Pont Guillaume.
Passablement abîmé par le temps, c’est grâce à l'association "Patrimoine-Histoire-Paysage" qu’il a été restauré. Il a retrouvé sa place dans la chapelle de notre église Saint-Quentin. Ce gisant est une pièce peut-être unique en France. Elle provient d’un fabricant de statues d'Angers : Monsieur Pierre Rouillard (fin 19ème, début 20ème siècle) qui tenait un important atelier de renommée mondiale. Il avait été acheté et inauguré en 1928.
Le village n'a qu’une église, celle-ci est sur la place, coté français. Vers 1843, la place était une sorte de prairie, traversée par un sentier pavé d’environ un mètre dix de large, qui menait de l'église vers la chaussée Brunehaut. Ce chemin était particulier par sa neutralité, certains belges interdits pour diverses raisons sur le territoire français, pouvaient se rendre aux offices religieux sans être inquiétés par les douaniers et les gardes champêtres.
De ce chemin, il ne restait que quelques mètres visibles, et c'est lors des travaux de rénovation de la place en 2015, que 25 mètres de pavés qui composaient autrefois ce chemin ont été mis à jour.
La municipalité a choisi de le reconstituer avec ses pavés d’origine, pierre par pierre. Désormais, le chemin des Exilés traverse à nouveau la place du village. Dans un futur proche, la commune prévoit d’installer un panneau signalétique qui expliquera le rôle précis de ce chemin.
En 1843, l'église primitive de Gognies Chaussée est remplacée par un bâtiment moderne qui contient une Adoration des Bergers de l'école de Rubens dans un cadre d'époque Louis XIII. D'autre part, la chaire de vérité du XVIIIe siècle a été donnée à la paroisse par la famille des comtes de Gontreuil, les panneaux sont ornés des statues des évangélistes, la rampe est sculptée de végétation de palmiers . À la fin des années 1960, le curé du village décida de changer la disposition des autels. Le gisant de sainte Thérèse, placé au centre de cette chapelle, fut déménagé et sa trace fut même perdue. Le nouvel occupant du presbytère qui retrouvera le gisant abîmé dans un appentis situé dans le jardin. Ce gisant est une pièce peut-être unique en France. Elle provient d’un "Fabricant de statues" d'Angers : Monsieur Pierre Rouillard qui tenait un important atelier de renommée mondiale. Il avait été acheté et inauguré en 1928.
La chaire de vérité du XVIIIe siècle a été donnée à la paroisse par la famille des comtes de Gontreuil, les panneaux sont ornés des statues des évangélistes, la rampe est sculptée de végétation de palmiers .
La terre de Gontreuil formait autrefois dans le territoire de Gognies une enclave de la paroisse de Grand-Quévy. En 1470, une sentence par laquelle le receveur des mortemains (Droit de mainmorte, droit du seigneur de disposer des biens de ses serfs) du Hainaut, adjuge à la dame de Gontreuil de Grand-Quévy, le meilleur cattel de tous ceux qui mourront dans sa haute justice. En 1779, cette terre fut cédée à la France par Marie-Thérèse en vertu des articles 22, 24, 25, d'un traité conclu cette année même à Bruxelles En 1793, pendant le blocus de Maubeuge, le prince d'Orange, plus tard roi des Pays-Bas, séjourna au château de Gontreuil, dont il fait son quartier général. Cette demeure, n'avait alors rien de remarquable, elle a beaucoup gagné par les embellissement que ses propriétaires y on fait effectuer. On remarque avec plaisir l'aspect varié du vaste parc qui l'entoure, et surtout une orangerie qui ne laissait rien à envier aux belles serres. En 1927 le château a été reconstruit, ses pierres de taille blanches lui donnent une allure majestueuse, il appartient aujourd’hui à la famille d'Hendecourt.
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