Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Eth, noms anciens : Ath, 1140, Cart. de l'abb. de Liessies. - Eth, 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Eth, 1292 , Tit. de Saint-Aubert, Le Carp. Pr. II, 37. - Et, 1349, Pouillé de Cambrai.
Monuments : Les découvertes archéologiques sur la commune d’Eth attestent d’une occupation ancienne du territoire : villa gallo-romaine, vestiges de la voie romaine de Bavay à Tournai (parc du château), mise au jour d’un cimetière mérovingien au lieu-dit Les Fosses à l’ouest de la voie romaine de Bavay à Trèves en juin 1825 (une vingtaine de tombeaux en pierre bleue contenant une hache, des fers de lance, un vase gris) et en mai 1828 (plusieurs squelettes en lignes parallèles et des caveaux de calcaire marbrier (pierre bleue) contenant des épées à double tranchant, des fers de lance, des sabres et des fioles de verre déposées au niveau de la tête des défunts).
Château moderne élevé en 1766, avec les débris de celui qui existait anciennement.
Dans l'église, belle pierre tombale armoriée de 1573. Cloches fondues en 1713, 1760, 1773 et 1789.
Faits historiques : En 1186, paroisse du décanat de Valenciennes.
Seigneurie possédée, en 1484, par Gilles de Reulin qui acheta la terre de Bry à Charles de Croy, comte de Chimai.
La population d'Eth est de 302 habitans, y compris 20 indigens.
Sa superficie est de 278 hectares, dont 232 en terres à labour, 8 en prés, 17 en vergers, 12 en bois, 3 en propriétés bâties, 5 en routes et chemins, et 1 en ruisseaux.
On y récolte le blé, l'orge, le seigle, les féveroles, l'avoine, le colza et les pommes de terre. Son produit principal est le blé.
On trouve en ce village d'Eth une brasserie et un atelier de tisserand.
Hameaux et lieux dits : Les Fosses. La Sucrerie. Le Château. La Coûture Misseron.
La dalle funéraire de Giles de Ruelin et de son épouse Marguerite Van Der Does, " la belle Hollandaise ", demoiselle d’honneur de Marguerite
d’York, troisième épouse de Charles Téméraire, est de 1573 et classée monument historique.
CY GIST NOBLE DAMOISELLE MARGUERITE VAN DOES FEME ET ESPEUSE A NOBLE HOME GILES DERVELIN SGR D'ETH DE BRY ET ROBIES LAQUELLE TRESPASSA LE 26 DECEBRE AN 1573. PRIES DIEU POUR SON AME
De l’édifice roman subsistent les bases de quatre pilastres (XIe-XIIe). Les chapiteaux à crochets des colonnes rappellent ceux de l’église Saint-Géry à Valenciennes (XIIIe-vers 1232).
Sur la gouache des Albums de Croÿ (1605), trois baies marquent bien le plan d’origine, avant qu’une travée ne s’ajoute vers l’ouest (dernier tiers du XVIe).
Au XVIIIe siècle, le chœur est reconstruit (1714) et Philippe Le Ducq, seigneur d’Eth, fait doubler la façade occidentale (incorporation de l’escalier à vis) et bâtir le porche monumental dans le style néoclassique de l’époque (1773).
Au cours du XIXe siècle, murs et couvertures connaissent d’importants travaux de restauration (1808-1860-1880) et la famille Le Ducq fait édifier une chapelle auxiliaire qui, surmontant le caveau familial, équilibre le plan de l’église (1845).
Le XXe siècle, au lendemain de la Grande Guerre, voit la pose de vitraux, le cimentage des colonnes et des façades, et donc la modification des baies en ogives pour donner un aspect néogothique dit
"troubadour" à l’édifice. C’est avec la restauration du clocher (1983), de l’intérieur de l’église (colonnes en 1992, autels en 1993 et 1996) puis de la façade orientale (2003) que s’amorce l’effort de la municipalité pour rendre à l’édifice l’intérêt architectural qu’il présentait à la fin du XVIIIe siècle.
Le maître autel est orné d’un retable attribué à Crayer (Vierge triomphante) et surmonté d’une statue de Saint Denis, patron de la paroisse. L’église abrite un beau
Christ (fixé au mur sud du chœur) du 17ème siècle et quelques belles statues.
On ne sait pas grand-chose de l'histoire du château, si ce n'est qu'un de ses derniers possesseurs était le baron d'Estreux de Beaugrenier, dont la famille semble l'avoir possédé au XIXe siècle.
Mais la proximité de l'église et du château, et
une partie des fossés de ce dernier qui subsistent permettent d'avancer qu'il existait déjà au Moyen-Âge. Le château se présente actuellement comme un ensemble homogène datant du XVIIIe siècle, construction brique et pierre.
Côté cour, la façade s'étend sur dix travées cantonnées au sud
par un pavillon, au nord par des dépendances dont un colombier sous lequel on passe pour gagner les communs.
Côté jardin, on a porté plus de soin à la symétrie ; au centre de la façade un pavillon fait saillie,
tandis qu'à chaque extrémité deux autres sont soulignés par les tourelles en encorbellement qu'ils portent.
L'élévation comporte deux niveaux, plus les combles dans lesquels sont percées des lucarnes. Les toitures ont fait
l'objet d'une attention particulière, elles viennent d'être restaurées après un long abandon. Elles témoignent, comme l'emploi de la brique et de la pierre, de la persistance
des traditions locales.
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