Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Eppe Sauvage, noms anciens : Eppre, 1186 , J. de G., ann. du Hain., II, 339. - Espre, 1484, J. de G., manusc. de Valenc. - Eppe-Sauvage, 1677, pierre tombale du lieu. - XVIIe siècle, Epe-Sauvage, doc. top. Eppa Sylvestris, dans les chartes latines. Espre le Sauvage, dans les titres wallons.
Monuments : Forteresse au confluent de l'Helpe et du Clair-Voyon, ruinée au commencement du règne de Louis XIV. Une partie des bâtiments du château de Voyaux est d'une date assez reculée.
Une petite chapelle située près de la ferme de Linières a été réunie à l'église d'Eppe Sauvage en 1140.
Ancien cimetière renfermant des vases de différentes formes, des médaillons, etc., découvert, en 1858, au lieu dit Linières, à 400 mètres environ de l'église actuelle.
Faits historiques : Une bulle de l'évêque de Cambrai, Nicolas, confirma la liberté des autels qui existaient à Eppe et à Linières. En 1140, celui de Linières fut rattaché à l'église d'Eppe.
En 1186, paroisse du décanat d'Avesnes, à la collation de l'abbaye de Liessies. Au moyen-âge, siége d'une seigneurie mouvant de la pairie d'Avesnes et possédée, au XVe siècle, par un sire de Marchipont.
Eppe Sauvage faisait partie des six villages du marquisat de Trélon, créé en 1625.
Le 6 février 1651, le général Rose, commandant les troupes allemandes au service de France, ravagea Eppe Sauvage et plusieurs autres villages du Hainaut.
Un curé d'Eppe Sauvage obtint en 1687 un jugement contre l'abbaye de Liessies, et voulut le mettre à exécution; mais les moines, plus puissans que lui, firent révoquer la sentence et condamner le curé aux dépens.
Au XVIIIe siècle, on y comptait plusieurs hauts-fourneaux déjà en activité depuis longtemps, et dont d'énormes tas de scories attestent seuls aujourd'hui l'existence.
Avant 1789, de la prévôté de Maubeuge.
On a trouvé en 1835, dans un champ de ce village deux petites meules en granit de vingt pouces de diamètre ; toutes deux sont taillées en petits rayons sur une surface qui, à l'une est convexe, et à l'autre concave. On croit qu'elles ont servi dans des temps reculés à un moulin à bras.
La population d'Eppe Sauvage n'était en 1803 que de 585 habitans, elle en comprend aujourd'hui 823, dont 102 indigens et 3 mendians.
Eppe Sauvage a une superficie de 1666 hectares, savoir : 791 en prés, 791 en bois, 5 en vergers, 3 en fonds d'habitations, 44 en routes et chemins, 12 en rivières et 20 en terrains incultes.
Il n'y existe point de terres à usage habituel de labour. Les productions particulières à cette localité sont celles que procurent les prairies naturelles que l'on défriche de temps en temps, pour y mettre d'abord de l'avoine, puis du froment ou de l'orge, et que l'on rétablit ensuite en nature de prairies. La principale industrie des habitans consiste à élever et engraisser des bétes à cornes.
Il existe à Eppe Sauvage, 2 marbreries, 1 brasserie, 2 moulins à farine, plusieurs fabriques de bas et 2 fabriques de sabots.
Hameaux et lieux dits : Le Château de Voyaux. Le Château Maillard. Les Fermes de Linières (Linia, 1140), de Willies, du Marteau, de Griniaux, de la Fagnette, d'Hurtebise, de Couturelle. Le Val Joli. Le Gué de Voyaux. Le Mont Gomont (mons Gomundi, 640; mons Gomont, 697, Miroeus I, 490 , III, 283). Le Bois de Nostrimont.
Le château Voyaux a été construit au XVIe siècle pour les seigneurs d'Eppe Sauvage, les Marchipont et racheté en 1540 par les Polschet, maîtres de forge, en liaison avec une forge située sur l'Helpe-Majeure transformée en ferme à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle. L'église Saint-Ursmer d'Eppe-Sauvage abrite plusieurs pierres tombales de membres de cette famille. Ainsi un Martin Poschet "écuyer, seigneur de Veaux" (c'est-à-dire de Voyaux) décède en 1614, âgé de 66 ans. D'après Fernel, Pierre Polschet a été fait chevalier par Philippe IV en 1666. En 1767, décède "Messire Nicolas Philippe Poschet de Voyaux écuyer".
Saint Ursmer ou Ursmar ou Ursmarus en néerlandais, né vers 644 à Floyon près d'Avesnes-sur-Helpe, mort le 18 avril 713 à Lobbes en Belgique, était un moine, évangélisateur de la Flandre et du Hainaut, il fut évêque-abbé de l'abbaye de Lobbes.
La nef de l'église Saint-Ursmer date du début du 16e siècle, les chapelles de part et d'autre du choeur de la fin du 16e siècle, le choeur et la sacristie du 17e siècle.
L'église paroissiale Saint-Ursmer est surmontée d'un clocher en charpente. Son soubassement est constitué de pierre calcaire et la maçonnerie de brique. Elle est composée d'une nef unique sans collatéraux. La nef comporte une voûte d'ogives plate. Les chapelles sur plan carré situées de part et d'autre du choeur sont voûtées en brique avec des nervures en pierre, ainsi que le choeur, éclairé par trois fenêtres ogivales.
Mairie-école dont les plans ont été donnés par l'architecte départemental Marius Trussy en 1835. Elle est datée 1839 et englobe une maison d'habitation des années 1850, achetée en 1868 dans ce but, ainsi que l'ancienne école des filles ajoutée en 1902 par l'architecte départemental Auguste Depasse et l'entrepreneur de Sains-du-Nord, Baudry.
Au XVIIIe siècle, les Polschet possèdent également la forge du Marteau aujourd'hui détruite et font construire le château Maillard. Au début du XXe siècle, le château a appartenu au comte Culhiat du Fresne, avant d'abriter une colonie de vacances dite la Maison des Jeunes "les Sapins", ouverte en 1930 par l'Institution Saint-Louis de Roubaix. Les bâtiments composant l'ensemble sont aujourd'hui divisés entre différents propriétaires et ont un usage résidentiel.
Ce lac artificiel a une surface de 180 ha pour un volume d’eau de 4,5 millions de m3 contenu par un barrage en béton armé, de 18 m de haut et 315 m de long créé vers la fin des années 60 pour réguler le débit de l'Helpe Majeure. Le barrage se situe sur le territoire du village voisin, Willies. Le Val Joly est aujourd'hui un complexe touristique.
Le château Maillard a été construit en 1774 pour le maître de forge Laurent Polschet, alors mayeur d'Eppe Sauvage et de Sivry.
L'édifice et ses dépendances témoignent des activités de forge dans la vallée de l'Helpe-Majeure au XVIIIe siècle.
L'accès au château est signalé par deux tourelles d'entrée. Le château est organisé autour d'une cour, le logis étant situé à l'est, accolé au sud à un bâtiment comprenant l'étable, le fenil et une grange. A l'ouest a été construite une seconde grange, face au logis. Celui-ci comporte un étage à six travées et deux étages de comble. Les ouvertures sont légèrement cintrées. La maçonnerie est en brique, le soubassement en pierre bleue, l'encadrement des baies en pierre bleue et en brique. La toiture est couverte en ardoise.
le 17 avril 1943 à Eppe Sauvage fut abattu par le pilote Allemand Wilhelm Herget l'avion Halifax HR663 |
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Officier de vol | Graham George Williams (cim Maubeuge centre) | mitrailleur | GBR | Rafv |
Il y aura 6 rescapés | ||||
Squadron leader | Wallace Lashbrook (évadé) | pilote | GBR | RAF |
Flying sergeant | D C Knight (prisonnier) | mécanicien | GBR | RAF |
Flying officer | Kenneth James Bolton (évadé) | observateur | GBR | RAF |
Flying officer | Alfred Martin (évadé) | navigateur | IRLnord | RAF |
Sergent | Robert William Laws (évadé) | radio | GBR | RAF |
Sergent | Lawrence Irving Neill (prisonnier) | mitrailleur | GBR | RAF |
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