Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Colleret, noms anciens : Colerech, 1186, J. de G., ann. du Hainaut, XII, 339. - Coloerech, 1186, id., id., id., 328. - Colret. - Collerecht, documents divers.
Monument : Église bâtie vers 1500; le corps de l'édifice, endommagé par un incendie, fut complètement réparé en 1614, et la tour fut restaurée en 1849.
La chapelle d'Ostergnies date aussi de 1500; la sacristie, adossée au choeur, formait, croit-on, la base d'une tour destinée à défendre l'église et les habitations voisines.
Maison bâtie, en 1550, par un habitant dont la pierre tombale de 1558 se trouve dans le cimetière.
Faits historiques: Village donné, en 663, par Sainte-Aldegonde au chapitre de Maubeuge, qui y conserva toujours la seigneurie féodale.
Au XIIIe siècle, Colleret avait ses seigneurs et renfermait deux fiefs dont l'un dépendait de la pairie de Barbençon et l'autre de la terre de Solre-le-Château.
Le village d'Ostergnies, aujourd'hui réuni à Colleret, était en 1470 un arrière-fief fondé par Marie de Lallaing, et dépendant de Solre-le-Château. Colleret et Ostergnies ont chacun un bureau de bienfaisance particulier, provenant de dotations spéciales.
Le 29 septembre 1793, l'armée autrichienne destinée à former le blocus de Maubeuge, traversa Colleret et y commit quelques désordres. Un habitant, voulant s'opposer au pillage de sa maison, fut tué par un dragon de la Tour.
Une compagnie de cosaques y passa également et y logea en 1814.
En 1815, lors de la seconde invasion, un corps d'armée prussien vint s'y établir; le village fut complètement pillé par cette troupe, et les habitans, forcés d'abandonner leurs demeures, errèrent dans les bois environnans pendant plusieurs jours.
Un mois après, le prince Auguste de Prusse vint à Colleret, et y fit former, près d'Ostergnies, un parc d'artillerie considérable qui en partit quarante jours après.
Au mois de janvier 1816, un détachement d'infanterie russe fut placé en cantonnemens dans ce village, et y demeura jusqu'au mois de novembre 1818, époque à laquelle la France fut délivrée de l'occupation étrangère.
Ostergnies formait autrefois un petit village qui fut réuni à Colleret, en 1825.
La commune de Colleret Ostergnies a 1014 âmes de population, y compris 17 indigens et 5 mendians.
La surface territoriale de Colleret est de 1856 hectares, dont un septième environ sur Ostergnies. Ces 1856 hectares se divisent ainsi qu'il suit : 1165 en terres labourables, 141 en prés, 9 en vergers, 275 en bois, 33 en landes, 5 en superficie de bâtimens, 52 en routes et chemins, 2 en cours d'eau, et 174 en forêt royale.
On y cultive les céréales, le lin et le colza. Son produit principal est le blé.
On trouve à Colleret deux moulins à farine, dont l'un est mû par l'eau et l'autre par le vent ; plus, une brasserie, trois ateliers de tisserand, une fabrique de sabots, et au hameau d'Ostergnies une carrière abandonnée de marbre vert de Sainte-Anne.
Hameaux et lieux dits : Ostergnies. Les fermes de Touvent, de Branleux, de Fauquemont. Les Bois de Siruelle et de Branleux.
Cet oratoire à l'échelle 1/5 qui se trouve dans un jardin à Colleret est une copie réalisée il y a une vingtaine d'année par l'association "Accueil et Promotion" de Maubeuge. L'original dédié à St Antoine et à la Ste Vierge du Sacré Coeur est situé à Saint Hilaire sur Helpe près du bois de Hulaine. N50.262326 E4.077093
Insérée dans le tissu du hameau d'Ostergnies, cette église présente une grande nef rehaussée d'un clocheton édifié au XVIIème siècle. De style très sobre, elle est entourée du cimetière lui même encerclé par muret de pierre rehaussé de ferronneries.
Ces pierres ovoïdes ont été comparées à des pommes de pin qui auraient une signification funéraire, sans que d'autres interprétations ne soient exclues. Leur implantation témoigne de la christianisation d'un culte païen durant le haut Moyen-âge.
Fort de Cerfontaine :
Comme son nom ne l'indique pas, ce fort est bien situé sur le territoire de Colleret. C'est un fort à massif central et à batterie basse, avec coupole Mougin pour 2 pièces de 155L, observatoire cuirassé, et casernement pour 2 compagnies.
Le 30 aout 1914, le fort reçoit un obus par minute, de calibre 210, 280 et 305. 150 tonnes de projectiles tombent ainsi en une journée. La tourelle de 155 tire sans relâche.
Le 2 septembre la coupole est détruite, un obus traverse la couche de terre recouvrant les voutes maçonnées et éclate au contact de celles-ci. Une demi-section de 1er Territorial est ensevelie.
Le fort résiste néanmoins jusqu'au 7. Les Allemands font sauter fin septembre les organes de flanquement de fossé, achèvent la destruction de la coupole Mougin et récupèrent les réseaux de fils de fer.
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