Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Bousignies sur Roc, noms anciens : Busegnies, 1289, 1er cart. du Hainaut. - Boussenes, 1349, Pouillé du diocèse de Cambrai. - Bouzegnie. - Boussignies. - Bouchegnies , doc. div.
Monument : Eglise remontant au-delà de 1600.
Faits historiques : Ce village faisait anciennement partie de la commune de Cousolre.
Il est cité dans la légende de St-Walbert, parmi les localités où ce puissant seigneur établit des religieux de l'ordre de St-Antoine.
Le chapitre de Maubeuge y possédait d'importantes propriétés.
Suivant la tradition, Louis XIV aurait couché à la ferme d'Hurtebise, située sur le territoire de Bousignies, lors de la conquête du Hainaut.
Le grand chemin de Mons à Chimay, qui passe près de cette ferme, était très fréquenté avant la construction de la route de Mons à Beaumont. Il existait, le long de ce chemin, beaucoup de maisons dont il ne reste plus que quelques ruines.
Une plaine dépendant de ce village fut le théâtre d'un combat qui eut lieu le 26 avril 1794, et dans lequel les Français tuèrent ou firent prisonniers 3000 Autrichiens. Cette action eut pour résultat la retraite des troupes autrichiennes qui occupaient Bousignies depuis une année. Les Français, dans leur attaque, brûlèrent une ferme, un moulin et douze maisons.
Jusqu'en 1789, Bousignies a été du ressort de la prévôté de Maubeuge.
Bousignies sur Roc a une population de 624 habitans, y compris 25 indigens.
Son territoire a une surface totale de 1200 hectares, dont 551 en terres à labour, 130 en prés, 254 en bois, 43 en terrains incultes, 4 en fonds de bâtimens, 18 en routes et chemins, 3 en rivière, et 197 en forêt royale.
Le sol y est graveleux, pierreux, argileux et par conséquent peu favorable à la végétation. On y récolte, toutefois, le froment, le seigle, l'orge, la pomme de terre et les houblons en petite quantité.
Ses productions principales sont le méteil, l'épeautre et l'avoine.
La principale industrie des habitans consiste dans le sciage et le transport du marbre.
Il y existe à Bousignies sur Roc 1 moulin à eau à trois tournans et 2 des plus belles scieries de marbre du pays; dont l'une, de huit armures, appartient à M. Théophile Beaugrand, et l'autre, de quatre armures, à M. Philibert Beaugrand, de Solre-Sl.-Géry; plus, un atelier de tisserand et 2 fabriques de bas.
Hameaux et lieux dits : La Cense de Gérard-Croix, Géraud Croux. Le Vivier Loir. Les Fermes de Laudegnies, de Heurtebise. Les Bois de Beumont, de Wiheries, de la Grande et de la Petite Comagne. Comagne. Le Grand et le Petit Fayau.
Christ en croix du XVe siècle. Croix sculptée dont les extrémités sont terminées par un médaillon quadrilobé et une fleur de lys. Christ fixé sur la croix d'origine. Oeuvre restaurée en 1972.
Prenant sa source près de Virelles, elle tire son nom de ses multiples méandres (Hambitas: les courbes). Elle pénètre dans le village par le pont des voleurs, traverse le territoire de Bousignies du sud au nord, sur une longueur de 3 km. Elle se jette dans la Sambre à Buissières. De nombreuses industries ont jalonné son cours. On utilisait la force hydraulique pour alimenter les forges, forger le minerai de fer, moudre les céréales, scier le marbre...
Ce petit lavoir, datant du XVIIIème siècle, a été restauré par la municipalité en 1980. Entièrement en bois de chêne, il est actuellement recouvert d'ardoises (d'anciennes cartes postales le montrent recouvert de tuiles). Lieu de sociabilité villageoise d'autrefois, le lavoir borde la Hantes, à l'entrée de village.
Hurtebise signifie littéralement frappe-bise ou hurle-bise. La cense est donc bâtie sur une plaine venteuse. Il est déjà fait mention de cette exploitation agricole en 1128. Elle est placée le long de la chaussée romaine de Bavai à Trèves, au point de jonction de l'ancien chemin de Mons.
Érigée au bord de la route dans le bois de Beumont, cet oratoire date de 1895. Il est constitué de trois pierres empilées: une pour le fût, une pour la niche et une pour le couronnement, lui-même surmonté d'une croix en pierre. L'inscription "Notre Dame du Sacré Coeur Salut des infirmes priez pour nous" figure sur une plaque de marbre. Au dos de l'édifice figure le nom du bâtisseur "Van Der Heyden à Hauzeur" et l'année de construction.
L'église actuelle, érigée en 1845, remplace une église de 1554. Elle abrite un Christ en croix du 15ème siècle dont la provenance est inconnue.
Située rue de Landignies, cette chapelle en pierre bleue est une des plus anciennes potales du Canton. Sur le couronnement est gravé la date de 1681 et "IHS", le monogramme grec de Jésus ("Iesus Hominum Salvator", Jésus sauveur des hommes). L'oratoire abrite une statuette de Sainte Aldegonde. Les angles supérieurs de la niche sont décorés par des volutes de crosse abbatiale, symbole de la sainte.
La date d'édification de la chapelle est obscure, on sait qu'elle a été restaurée en 1889. Une légende expliquerait son origine: "Vers le milieu du XVIème siècle,un jeune bûcheron était occupé à faire des fagots au bois de Comagne, lorsqu'une vipère énorme s'élança sur lui et s'enroula autour de sa jambe. Effrayé, le jeune homme se rejeta en arrière en invoquant à haute voix Notre-Dame du Bois; aussitôt le reptile tomba à terre et le bûcheron lui trancha la tête. Sur les branches qu'il coupait, il aperçut une petite statuette de la vierge qu'il emporta chez lui. Le lendemain, elle avait disparu et on la retrouva là où elle était la veille. On comprit que la Vierge voulait qu'on lui élevât un oratoire en ce lieu. Le jeune homme bâtit en quelques jours une chapelle de ses propres main ."
Curiosité à Bousignies sur roc : "La fontaine pétrifiante" Cette fontaine située au sommet du bois de Squinchaux, qui se jette dans la Hantes, à quelques centaines de mètres de sa naissance, a une caractéristique assez surprenante : ses eaux ont la propriété non pas de pétrifier, mais de recouvrir d’une couche de carbonate de chaux les corps plongés dans ce petit ruisseau. Mousses, brindilles de bois et cailloux sont couverts de sédiments qui leur donnent l’apparence de la pierre. En montant jusqu’à la source de cette fontaine, on peut remarquer, dans les nombreuses ramifications de cette source, la couche blanchâtre posée sur les cailloux autour. Cette fontaine dite « pétrifiante » est du même type que celle de Saint-Alyre, près de Clermont-Ferrand. Le pourquoi du comment reste inexpliqué mais, une chose est sûre, la balade en vaut la chandelle.
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