Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Aibes, noms anciens : Albys, 1150, Titre de l'abbaye de Lobbes, Miroeus II, 1170. - Aubes, 1180, Cart. de l'abbaye d'Alne. - Aibes, 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Abis, 1188, Cart. de l'abb. d'Alne. - Aubis, 1228, id., id. - Haibes, 1292, 1er Cart. de Hain. - Aibe, 1598 , pierre tombale du lieu. - Aibes , 1671, id., id. - Alba. - Albes. - Ayves. - Ebbe, doc. divers.
Monuments : Pierre tombale d'un mayeur décédé en 1598.
Faits historiques : Les abbayes de Lobbes et d'Alne y possédaient déjà des biens et des droits au XIIe siècle. La ferme du Mesnil fut donnée par Jacques d'Avesnes, et l'alleu de Coulmy par Robert le Bail, à l'abbaye d'Alne, vers 1180.
En 1186, paroisse du décanat de Maubeuge à la collation du chapitre de cette ville. Le curé a desservi Quiévelon jusqu'en 1755.
Dans le moyen-âge, siège d'une seigneurie dont les possesseurs sont cités comme témoins dans beaucoup d'actes de cette époque.
Par lettres du 9 novembre 1292, Gilles, sire d'Aibes, chevalier, déclare que lui et ses hoirs tiendront dorénavant en fief et hommage de Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, et de ses successeurs, sa ville de Montigny, qu'il tenait auparavant de franc-alleu.
Dans un état des hommages dus au roi de Bohème dans la seigneurie de Dourlers, figure Jacquemar d'Aibes.
Le doyen de chrétienté du décanat de Maubeuge a longtemps résidé à Aibes. Avant 1789, de la prévôté de Maubeuge.
Le 16 octobre 1793, Aibes a été le théâtre d'une bataille entre les Français et les Autrichiens. Le neveu du général Cobourg y fut blessé mortellement.
Le 23 avril suivant, cette commune fut incendiée par les Autrichiens; vingt-quatre maisons, plusieurs granges, écuries et étables devinrent la proie des flammes.
On trouve à Aibes une fontaine dont les eaux donnent naissance à la rivière de Solre.
La population de cette commune est de 355 habitans, dont 20 indigens et 2 mendians.
Son territoire contient 917 hectares, ainsi divisés: 598 en terres labourables, 116 en prés, 78 en bois, 43 en landes et marais, 3 en superficie des propriétés bâties, 18 en routes et chemins, 1 en rivières et ruisseaux, et 60 en forêts royales.
Sa culture ordinaire est le froment, l'épeautre, l'avoine, le trèfle, les vesces, les féveroles et les pommes de terre. Sa culture principale est le froment. Sa seule industrie est l'agriculture.
Hameaux et lieux dits : La Ferme de Mesnil, Maisnil, Maynil, Mainil, 1180, Cart. de l'abb. d'Alne. La Ferme de Coulmy, Colemies, Columies, Columis, 1177, 1180, id., id. Bouleries. Fourmichère. Les Prés à Saules, à Regain.
- La bande calcaire Coulmies-Cousolre est composée du marbre de Sainte Anne. Lors de l'ouverture d'une carrière en 1848, 13 squelettes avec fers de lance, sabres et vases en terre furent découverts. Au XIXème siècle la prospérité marbrière de Cousolre influença heureusement le bourg. De nombreuses polisseuses travaillaient à domicile, et des "paysans-ouvriers" façonnaient des cheminées.
Ce calvaire a été érigé par un fermier belge, venu exploiter les terres de la cense de Coulmies. A la suite de la sécheresse de 1870, pendant laquelle il perdit tout son cheptel, le fermier tomba gravement malade. Le propriétaire, résidant à Bruxelles, lui accorda la remise de ses fermages à la condition d'élever un calvaire à la limite de la propriété. Ce qu'il fit au printemps 1871.
L'église d'Aibes fut restaurée en 1700 puis en ... 2011. La cloche porte l'inscription : "J'ai pour parrain J.J. Hancart et pour marraine Martine J. Demaret . Par eux je fut nommée Martine Joseph.
J’ai été fondue par les Regnaud l’an 1781. Je suis dédiée à St Martin. J’appartiens à la communauté d’Aibes."
Il y a devant la sacristie, une dalle funéraire en pierre bleue datée de 1598 et classée Monument Historique en 1922 où l'on peut lire une inscription en partie effacée: "Soubs ceste tombe repose de bonne personne Maran Teste qui après leur avoir servy de maïeur lespace de 28 ans en ce lieu Daibe est appelle de Dieu pour en recepvoir la récompence ce 12e jour de janvier 1598. Prie Dieu pour son âme."
Encastrée dans un mur au centre du village. Le nom de Saint Eloi est gravé au dessus du linteau. La statuette du saint, patron des métallurgistes du bassin de la Sambre, a été volée. Une statuette en plâtre d'Ignace de Loyola la remplace.
Au sud-ouest du village se trouve une ferme qui aurait été donnée à l’Abbaye d'Aulne par Jacques d’Avesnes, et qui, comme beaucoup d’exploitations rurales isolées, s’appelait le Mesnil, du latin mansilum. Certains bâtiments de cette ferme datent du douzième siècle. Implantés autour d'une grande cour fermée rectangulaire, ils étaient jusqu'en 1986 le siège d'une importante exploitation agricole. Depuis, ils ont été restaurés et transformés en lieu d'accueil.
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