Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Semeries, noms anciens : Semeries, 1095, acte de l'évêque de Cambrai, Gaucher. - Semeries, 1107. - Semeriis, 1151, cart. de l'abbaye de Liessies. - Emmeries, 1186, J, de.Guise, XII, 339. - Semeries, 1203, cart. de l'abb. d'Alne. - Semeries, 1349, Pouillé de Cambrai. - Semery.
- Simry. - Semeries, documents divers.
Monuments : Le clocher ou plutôt la tour qui s'élève au-dessus de l'église, a été bâtie en 1617; on ignore la date de la construction de l'église elle-même. En face du portail de cet édifice, il a été érigé, en 1543, un monument en style moyen-âge et connu sous le nom de Dieu de pitié: une statue en pierre bleue représentant un ecce homo assis, couronné d'épines et les mains liées par une forte corde est abritée sous un toit hexagonal, soutenu par quatre colonnettes. Cette construction, ainsi que l'indiquent ses inscriptions en caractères anciens, est un tombeau élevé par un ancien curé de ce village, en mémoire de quelques membres de sa famille.
Faits historiques : Amaury de Croisilles, seigneur de Sémeries, donna, en 1069, divers biens à l'abbaye de Saint-Aubert, du consentement de sa femme Ermentrude et de ses enfans.
L'alleu de Semeries fut donné, en 1095, par Thierry d'Avesnes, à l'abbaye de Liessies, qui conserva dans ce village, une ferme et des droits féodaux jusqu'en 1789.
Il est très probable que la paroisse du décanat d'Avesnes, désignée par Emmeries dans la liste donnée par J. de Guise, à l'occasion des tailles imposées au clergé du Hainaut, en 1186, est bien Semeries; Emmeries ne pouvant se rapporter à aucune autre localité de ce décanat.
Percevous (Perceval), sire de Semeries, chevalier, et plusieurs autres hommes de fief du comte de Hainaut, signèrent comme témoins un acte daté du mois de mars 1313, par lequel Jean de Fossens, écuyer, déclare avoir donné au dit comte la ville, le château et la terre d'Escaudœuvres, avec leurs dépendances.
En 1340, le duc de Normandie, fils de Philippe, roi de France, n'ayant pu prendre Le Quesnoy, se retira de devant cette place et brûla le village de Sémeries, ainsi que plusieurs autres.
Ce village avait un château fortifié qui était encore debout au commencement du dernier siècle, et où résidèrent sans doute les seigneurs du lieu, dans les temps de la féodalité. L'époque de son érection est inconnue. Il ne reste plus aujourd'hui aucun vestige de ce monument.
Sémeries était avant la révolution un lieu de haute et basse justice.
La population de Semeries est de 711 habitans, dont 80 indigens et 6 mendians.
Son territoire comprend 1344 hectares, savoir : 746 en terres à labour, 484 en prés, 7 en vergers, 8 en bois, 27 en terrains incultes, 4 en fonds d'habitations, 56 en routes et chemins, et 12 en rivières. On y cultive le blé, l'épeautre, le seigle, le méteil, l'orge d'hiver, l'avoine et les pommes de terre. Ses produits principaux sont le blé, l'épeautre et l'avoine. L'industrie des habitans consiste dans la fabrication et la vente du beurre et des fromages.
II existe à Sémeries une brasserie et deux moulins à farine, situés sur l'Helpe Majeure.
Hameaux et lieux dits : Les Zorées. La route de Sains. La Garde de Dieu. La Roquette. Le Lucq.
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