Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1838 (textes numérisés)
Orsinval, noms anciens : Ursinavallis , Chron. de Gislebert, 256. - Orsineval, 1186, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Ursina Vallis, 1186, Cart. de Vicogne. - Ursini Val, 1189 , id., id. - Ursineval,
1194, 2e Cart. de Flandre. - Orsainval, 1484, Manusc. de Val. - Orsainval, 1804, Dieudonné, Statist. du dép.
Faits historiques : Paroisse du décanat de Valenciennes, en 1186.
II y existait un monastère de femmes, auquel par son testament fait en 1194, Marguerite, comtesse de Flandre, de Hainaut et marquise de Namur, a donné et signé, du consentement du comte Bauduin , son mari, et de Bauduin, son fils ainé, aux religieuses d'Orsinval, dix livres à recevoir tous les ans, le jour de Saint-Christophe, à Bruges, sur les briefs appelés le Grand Métier, pour y entretenir un prêtre qui pût y célébrer l'office divin.
Orsinval qui, en 1789, n'avait que 287 habitans, en compte 503 aujourd'hui. La superficie de son territoire est de 332 hectares, dont 262 en terres labourables, 30 en prés, 23 en terrains plantés, 1 en bois, 3 en contenance des propriétés bâties, 12 en routes, chemins, et 1 en rivières et ruisseaux.
Sa culture ordinaire est le blé, le seigle, l'orge, l'avoine, le trèfle, la luzerne et les fourrages. Sa culture principale est le blé. On trouve à Orsinval 4 moulins à blé.
Hameaux et lieux dits : La Ferme de Quatre Vents. La Ferme Boucher. Le Fief. Le Chaufour. Les Champs de la Folie. Le Chemin de Gommegnies.
L'église d'Orsinval est mentionnée dès le milieu du XII éme siècle comme un prieuré dépendant de l'abbaye de bénédictines d'Avesnes-lez-Bapaume. Ce fut toujours un établissement de petite taille (deux ou trois religieuses) dont la maison mère n'était guère plus importante (une douzaine de religieuses en moyenne). Très tôt la chapelle servit de facto d'église paroissiale aux habitants d'Orsinval sans en avoir le statut (elle ne l'obtint qu'au XVIII ème siècle). Elle fut allongée dans la deuxième moitié du XVIII ème siècle. En 1835 le clocheton en charpente fut remplacé par le clocher actuel, construit hors d'œuvre par l'architecte Charles Benvignat. Des travaux de gros entretien furent entrepris dans les années 1870; c'est à cette époque que fut construite la sacristie en appentis sur le pignon Est et que furent posés les vitraux, réalisés par l'atelier Durieux, d'Aulnoye-Aymeries. Dans son état actuel, l'édifice se présente comme une petite église à une seule nef, d'environ 15 m de longueur, à chevet plat. On distingue deux parties dans la construction : à l'Est, sur 11 m, la maçonnerie est en grès et date de l'époque de la fondation ; vers l'Ouest, la maçonnerie est en briques et date de la campagne d'agrandissement du XVIII ème siècle.
La façade Ouest est sans aucun décor mais le chevet montre deux fenêtres en lancettes encadrant une baie circulaire, aujourd'hui murées. Cette disposition se retrouve dans d'autres monuments hennuyers de la même époque, en particulier à la chapelle Notre-Dame de Malaise à Bruille-Saint-Amand, à l'église de Sebourg et à la collégiale de Chimay. Encastrés dans le mur du côté nord subsistent des corbeaux surmontés d'un larmier en grès, vestiges de l'ancien cloître. Le clocher est très en avant de la façade, il servait de portail d'entrée au cimetière qui entourait l'église. C'est une construction en charpente, couverte d'ardoises artificielles, posée sur quatre gros piliers en briques de section carrée. Il mesure environ 7 m de hauteur et renferme une cloche. À l'intérieur de l'église, les murs sont peints en blanc. Il y a un mobilier intéressant, comprenant des boiseries des XVIII ème et XIX ème siècles ainsi que plusieurs tableaux dont celui du retable, représentant une déposition de croix avec une donatrice en habit de religieuse brigittine. Ce dernier tableau est classé parmi les monuments historiques, toutes les autres pièces sont inscrites à l'inventaire.
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