Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Noms anciens: Le Val, 1186, J. de G., Ann. du Hain. XII, p. 339. - Leval, 1349, Pouillé du diocèse de Cambrai. - Le Val, 1456, Cart. de l'abb. de Maroilles. - LeVal-lez-Bayrlemont, 1740. - Le Vaulx. - Vaulx-lez-Berlaimont, doc. div.
Monuments: A l'ouest du village, fondations d'une ancienne tour, désignée sous le nom de Tour Mastaingne, débris d'un vieux château-fort qui paraît devoir son nom à la famille de Mastaing.
Faits historiques: Dans le XIIe siècle, paroisse du décanat d'Avesnes, à la collation de l'abbaye de Maroilles.
On trouve dans les archives de l'abbaye d'Hautmont une sentence portée, en 1298, contre Huon, seigneur de Leval.
Dans les XVIe et XVIIe siècles, il y avait plusieurs seigneuries dont l'une appartenait à la famille Leboucq.
La tour Mastaingne ayant beaucoup souffert pendant les guerres de François Ier et de Henri II, était en ruines à la fin du XVIe siècle.
La population de Leval est de 498 habitans.
Sa superficie consiste en 587 hectares, savoir: 338 en terres à labour, 219 en prés, 4 en vergers, 1 en bois, 2 en fonds de propriétés bâties, 17 en routes et chemins, et 6 en rivière. On y cultive le froment, l'épeautre, le seigle, l'orge, le houblon, les pommes de terre, etc. Son produit principal est le froment. Les prairies qui, comprennent une grande partie du territoire, servent au pâturage des bestiaux.
On trouve à Leval 1 moulin à farine, 1 four à chaux et une brasserie.
Hameaux et lieux dits: Les Fontinettes. Fossé. Le Petit Maubeuge. Le Champ du Bois. Le Boquet-Marleux. Les Wattenues. Le Grand Culot. Le Culot du Vent. Chemin des Prés.
L'église de Leval, déjà reconstruite après la Première Guerre mondiale en 1922, est bombardée en 1944. L'architecte Fernand Dumont conçoit plusieurs plans pour la reconstruire, refusés par la commission d'art sacré de l'archevêché de Cambrai et l'architecte-conseil du MRU pour les édifices cultuels, Paul Koch. Fernand Dumont dessine finalement un édifice au plan simple et fonctionnel et aux lignes plus sobres que celles envisagées initialement, achevé en 1962. L'église en brique est située sur le même emplacement que l'ancienne. De plan rectangulaire, elle comprend une grande nef de 600 places en forme de coque de navire retourné et une tour carrée d'une hauteur de 22 mètres implantée à droite du choeur. L'abside plus étroite que la nef est éclairée par de hautes verrières dues à Largillier. Au chevet est accolée une construction basse couverte d'un toit terrasse abritant les salles annexes et les sacristies.
De source orale la brasserie Dubreux aurait été fondée entre 1870 et 1875. La grange qui lui fait face porte la date de 1888. Les initiales V. C et R. T, accompagnées de deux fourquets, sont gravées sur une jardinière. (Un fourquet est une pelle en fer, en cuivre voire en bois, percée en son milieu, utilisée en brasserie lors de la confection de la bière. C'est un ustensile traditionnel dont se sert le brasseur pour mélanger l'eau et le malt dans la cuve d'empattage facilitant ainsi la saccharification, la transformation de l'amidon de céréale en sucre fermentescible, formant ainsi le moût). La brasserie cesse de fonctionner pendant la Première Guerre mondiale. Elle est actuellement désaffectée.
Atelier de fabrication avec toit à longs pans à demi-croupe et toit en pavillon en ardoise ; logement patronal avec grès en soubassement, en rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, avec toit à longs pans brisés à demi-croupe en matériau synthétique, toit en pavillon et appentis ; écurie en rez-de-chaussée avec tuile mécanique ; grange à toit à longs pans à demi-croupe en matériau synthétique et ardoise. 134 rue Marcel Ringeval.
Il est possible que cette pierre provienne de la chapelle qui se situait autrefois à l'endroit où a été construite la nouvelle école.
Elle est signalée sur le cadastre de 1812 (ci-dessus).
(Document des archives départementales du Nord)
La tour Florentine.
Après la Première Guerre Mondiale, la Compagnie des Chemins de Fer du Nord décide de reconstruire les sites ferroviaires détruits sur de nouvelles zones géographiques, non enclavées dans les gares, comme c'était le cas pour la commune d'Aulnoye-Aymeries.
Les ingénieurs de la Compagnie du Nord, propriété de la famille Rothschild, décident alors d'établir de nouveaux dépôts-standards afin de rentabiliser au plus vite les installations ferroviaires du réseau à reconstruire (notamment à Lens, Béthune, Lille-Délivrance, Laon et Saint-Denis). A ce titre, ils établissent des plans-type de rotondes, dépôts, tours florentines, adaptés par la suite à leurs sites d'implantations. Le nouveau dépôt d'Aulnoye-Aymeries se met en place dès 1920 et sera par la suite étendu sur la commune de Bachant
et Leval. En raison des reliefs plats de notre région, les postes d'aiguillage useront d'une spécificité architecturale qui n'est pas sans rappeler les beffrois de nos communes : la tour florentine. Elle permettait, grâce au système d'aiguillage Mors, d'effectuer des manoeuvres d'aiguillage à distance, assurant une plus grande sécurité des agents du chemin de fer. La manoeuvre d'un levier déclenchait une série de moteurs électriques, des arbres, des poulies et des fils pour aboutir au contact de deux rails qui changeait l'itinéraire de la machine à vapeur. C'est à l'architecte alsacien Gustave Umbdenstock que l'on doit la réalisation de cette tour (1922). Ce dernier fut en effet appelé à travailler pour les chemins de fer par l'intermédiaire de Raoul Dautry, son ancien professeur à Polytechnique, alors ingénieur en chef-adjoint de l'itinéraire des réseaux.
La tour de Leval est un des onze exemplaires de tour Florentine réalisés selon ces plans-type.
Hauteur totale de 50 m. Structure en béton armé et fonte. Rez-de-chaussée : salle d'arrivée des câbles. 1er étage : magasin. 3e étage : atelier. 4e étage : toilettes. 5e étage : salles de fusibles et relais. 6e étage : salle de contrôle de 30 m² à vision panoramique. Cube de béton orné de 4 horloges de 3, 20 m de diamètre surmontant la salle de contrôle. Céramiques décoratives sur la base de la tour, sur sa flèche, à la naissance de la tour de contrôle. Escalier métallique reliant les étages.
Page de présentation | Répertoire des 151 communes | Les petits + de l'Avesnois | Formulaire de contact |