Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Gussignies, noms anciens : Guis-Geniis, 1088, Lettre de Gérard, évêque de Cambrai, Miraeus III, 307. - Gussegnies, 1186, J. de G. Ann. du Hain., XII, 339. - Guisegnies, 1199, Cart. du Mont-SaintMartin. - Ghusegnies, 1304, 3e Cart du Hain. - Guizegnies, 1323, id. - Guissignies , XIVe siècle. - Gussegny, Guseigny, Doc. top. - Gussegnies, XVIIIe siècle. - Gusseignies, 1804, Dieudonné, Statist. du dép. du Nord. - Gussegnies, Gussignies-Autreppe.
Monuments : Chaussée romaine de Bavai à Mardyk.
On a découvert, en 1852, à Autreppe, lieu dit le Champ des Combles, des constructions et des sépultures romaines renfermant des armes, des grains de colliers, un petit vase et une médaille en bronze.
Le château actuel est de construction moderne.
L'ancienne maison seigneuriale du lieu a dû occuper un autre emplacement.
Faits historiques : On trouve dans Jacques de Guise l'histoire merveilleuse de la "Royne des Belges Urse et de son très-grand couraige", et l'origine de Gussignies, par Gurgontius, roi des Bretons, qui aida la reine à remporter sur les Trévériens une bataille sanglante dans laquelle la reine Urse et son armée de femmes firent des prodiges de valeur.
Donné, avec d'autres biens, au prieuré d'Aymeries, en 1088, par Ermengarde, de Mons. En 1176, paroisse du décanat de Bavai.
Le chapitre de Maubeuge y avait aussi des possessions.
Par acte daté de novembre 1336, Jean de Hainaut, sire de Beaumont, se déshérite de tout ce qu'il possédait à Gussignies et d'autres biens, en faveur de Jeanne, sa fille, pour former la dot de 2000 livres de rente qu'il lui avait promise.
La famille de Fourmestraulx-Saint-Denis possédait la seigneurie de Gussignies en 1789.
La population de Gussignies est de 441 habitans, dont dix seulement sont secourus par le bureau de bienfaisance.
Son territoire contient 342 hectares ainsi divisés : 249 en terres labourables, 8 en prés, 27 en pâtures, 29 en bois, 4 en jardins, 4 en houblonnières, 1 en étangs, 3 en fonds de propriétés bâties 11 en routes, chemins, 2 en rivières et ruisseaux, et 4 en autres objets non imposables.
Sa culture ordinaire est le froment, l'orge, l'avoine, le houblon, le seigle et les fourrages. Sa culture principale est le froment.
Il existe à Gussignies 1 moulin à blé, 1 four à chaux et une scierie de marbre.
Hameaux et lieux-dits : Le Château. Le Bois-d'Ardois. L'Ormeau.
Eglise construite à la fin du 18e siècle (?). Des travaux de réparation sont exécutés en 1809 (vitraux) par l'architecte Lembourg, puis en 1840 par l'architecte Trussy, en 1907 par l'architecte Neulliès (couverture) et en 1921 par l'architecte Armbruster.
Eglise de plan allongé avec trois vaisseaux, tour-clocher et abside à trois pans. La nef est un vaisseau aveugle. L'élévation est en brique. La pierre est utilisée pour le soubassement, le chaînage des baies et le portail de la tour-clocher. Les modillons sous la corniche sont conservés.
Le 14 mai 1810, le conseil municipal de l'époque estime que la construction d'une fontaine appelée "Marchelle" est d'un intêret indispensable pour les habitants de la commune de Gussignies.
A l'origine de Marchelle est le mot "marche".
Un plan retrouvé dans les archives communales situe un escalier derrière le puits. En sondant le sol, on sent les marches en pierre toujours là. Elles menaient à la fontaine publique.
Le moulin à blé de Gussignies appartenant au comte de Fourmestraulx, a été autorisé par arrêt du conseil du roi le 31 mai 1786. Vers 1795 il est racheté par le sieur Michez. En 1832, un deuxième tournant actionne ce moulin. En 1845 ce sieur ajoute à son usine une nouvelle roue pour moudre le tan. Vers 1855 le moulin est loué au Sieur Dazin, puis en 1856, au comte de Louvencourt, pour un bail de 27 ans. Ce dernier le transforme en scierie de marbre. En 1903 l'usine est rachetée par la Société Marbrerie d'Avesnes, déjà propriétaire de l'usine amont dite du Château. Sous cette nouvelle direction, l'usine se spécialise dans la fabrication de pendulettes. Pour utiliser les résidus des deux usines, un atelier de mosaïque, placé sous la houlette du maître mosaïste italien Antoine Carini, est érigé vers 1906 ainsi vraisemblablement que la conciergerie. La guerre met l'usine à sac. A l'Armistice, Carini revient accompagné de cinq mosaïstes italiens. Artiste confirmé, Carini compose décors, pare-meubles, tables et guéridons de mosaïque. La société a alors un rayonnement mondial puisqu'elle exporte jusqu'aux États-Unis. En 1922 elle décide la fusion de son capital avec la société belge Merbes-Sprimont. Celle-ci abandonne en 1928 sa nouvelle filiale française qui devient la Société Les Marbres Français. Les difficultés boursières de 1929, outre-atlantique, privent l'entreprise de son débouché américain et précipitent la fermeture de l'usine en 1932. Après la Seconde Guerre mondiale, l'usine est en partie démontée. Les briques, transportées par chemin de fer, servent à reconstruire l'usine Derome, à Bavay. Les bâtiments subsistant, rachetés par la ville de Bruay-sur-l'Escaut, abritent alors un centre de vacances.
La conciergerie (?) , le long de l'Hogneau, est reconvertie en restaurant en 1976. En 1989 une nouvelle construction abritant une micro-brasserie lui est accolée. Actuellement la vantellerie n'existe plus, le bief est comblé et les anciens bâtiments accueillent un centre de découverte de l'environnement. A sa construction, en 1786, la vantellerie est composée de 5 vannes présentant un débouché de 2, 2 mètres
Le prévôt de Valenciennes, Fourmestraulx, fait construire à la fin du 18e siècle un pavillon de chasse constitué d'un couloir desservant des boudoirs (tradition orale), origine de l'actuel château. En 1805 (Cadastre du Consulat), le château a trois ailes disposées selon un plan en U. Il est agrandi entre 1805 et 1831 (cadastre) par l'adjonction de deux corps de bâtiments construits perpendiculairement aux ailes en retour. Une scierie de marbre a été construite au-delà du bois, à proximité de la rivière de l'Hogneau. En 1869, le château est vendu au comte de Mouras (ou Moras) qui aménage les communs et transforme les ailes en retour, qui sont aujourd'hui plus réduites. Il construit une chapelle. Aujourd'hui, l'aile nord-ouest des communs a disparu, ainsi que les deux ailes ajoutées au château au début du 19e siècle.
Le château est précédé d'une allée et d'une cour. L'ensemble du château est élevé en brique. Un enduit est utilisé pour marquer les travées de l'élévation antérieure et sur l'ensemble de l'élévation postérieure. L'élévation antérieure comprend un avant-corps en légère saillie, couronné par un attique, percé de deux oculi et une lucarne à fronton, surmonté d'une balustrade. Des pignons à redents marquent le départ des ailes en retour. La croupe brisée est percée de lucarnes sur l'élévation postérieure. Des pilastres, placés toutes les trois travées, rythment verticalement l'élévation. Les travées centrales sont couronnées par un fronton cintré. Les communs sont élevés en grès, pierre et brique.
Chapelle construite pendant l'Entre-Deux-Guerres, par l'architecte A. Vancraenenbroek pour la famille Cornu-Godefroid. Il semble que cet architecte ait réalisé en 1929 la salle des fêtes de la commune de Dour (Belgique).
L’histoire raconte qu’autrefois, par un temps orageux du mois d’août, Prudence et Pierre Loiseau rentraient le regain (ramenaient du foin), quand, tout à coup, leur cheval s’emballa et fonça droit vers la carrière toute proche. Prudence pria la vierge et le cheval se stoppa. En remerciement pour leur vie sauve, Prudence et son époux firent ériger cette chapelle en 1833 à l’endroit même où leur cheval se cabra. On peut s’y rendre en voiture ou emprunter l’un des deux sentiers pédestres qui y conduisent. (VDN du 31/07/2015)
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