Le château de Carnoy, construit au XVIIIe siècle, a été édifié non loin d'un ancien château aujourd'hui réduit à quelques vestiges souterrains. Le porche qui donne accès à un beau parc, s'orne des armoiries du Comte de Gommegnies, avec la fameuse licorne et une devise célèbre dans le pays : "Taire ou bien dire".
Le château du Carnoy est la maison natale de Célestin Hennion (1862-1915) , directeur de la Sûreté générale, nommé par Clemenceau. Préfet de police, il créa en 1905 la police judiciaire et la mutuelle des cadres de la police. Il est connu comme le père des Brigades du Tigre. Des cartes postales de la fin du 19e siècle, l'examen du cadastre de 1897, ainsi que l'analyse stylistique du bâtiment, permettent de comprendre les travaux d'agrandissement et d'embellissement effectués à l'instigation de C. Hennion.
Le cadastre de 1897 présente le plan d'un bâtiment très proche de celui visible aujourd'hui ; les transformations ont donc eu lieu avant cette date. Le rez-de-chaussée du bâtiment sur rue date des années 1840-1850 (il ne figure pas sur le cadastre de 1826) et un étage carré est rajouté dans les années 1890, ainsi que le corps de bâtiment accolé au premier, situé dans son prolongement. En 1962, Henriette et Serge Boutique, les propriétaires actuels, ont retrouvé dans le grenier le plâtre original de Moreau-Vauthier représentant un buste de Célestin Hennion.
Il servit à l'exécution d'un monument en bronze érigé en 1923 à Gommegnies à la
gloire du célèbre fondateur des brigades du Tigre.
Placé contre le pignon de la mairie, le monument a disparu lors de l'occupation
allemande, durant la Seconde Guerre mondiale.
Implantée perpendiculairement à la voie, l'ancienne demeure était en rez-de-chaussée avec un étage de combles et des lucarnes passantes, et un retour sur la cour. Lors de l'agrandissement des années 1890, suivant l'ascension de la carrière de Célestin Hennion, le bâtiment a été surélevé d'un étage à cinq travées et un second bâtiment communicant avec le premier lui a été accolé. Celui-ci est agrémenté de deux échauguettes, dont l'une permet la communication à l'étage entre les deux logis.
Source texte: Culture.gouv.fr