Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Bérelles, noms anciens : Berelles, J. de G., ann. du Hain. XII, 339. - Berella, 1198, Cart, de l'abb. d'Alne. - Berele, 1200, id., id. - Berelle, 1251, id., id. - Bereles , 1272, id., id.
Monuments : Eglise antérieure à 1600. Ancien château-fort détruit dans le XVIIe siècle et relevé en 1704.
Faits historiques : Paroisse du décanat de Maubeuge, en 1186. Cure à la collation des chevaliers de Malte. L'abbaye d'Alne possédait dans cette localité beaucoup de propriétés qui lui avaient été données pendant les XIIe et XIIIe siècles. Au moyen-âge, siège d'une seigneurie particulière dont les domaines appartiennent aujourd'hui en partie à M. Du Sart de Molembaix, de Bellignies.
Le clocher de l'église fut renversé par la foudre en août 1765.
Berelles a 223 habitans, dont 34 indigens et 4 mendians. Son territoire contient 577 hectares, dont 254 en terres labourables, 68 en prés, 172 en bois, 8 en terrains incultes, 2 en superficie des propriétés bâties, 18 en routes, chemins, 1 en rivières et ruisseaux, et 54 en forêt royale.
Sa culture ordinaire est le blé, l'épeautre, le méteil, le seigle, l'avoine, les pommes de terre, le trèfle et le lin. Sa culture principale est le blé et l'épeautre. Sa seule industrie est l'agriculture.
On trouve à Berelles une brasserie et 3 fabriques de sabots.
Hameaux et lieux dits : Le Bois de Boutignies, Botegni, Boutigni, 1243, Cart. de l'abb. d'Alne. Le Bois du Foyau, Faial, 1244; Faiauz, 1286, id., id. Le Bois de Briquetterie. Les Fermes d'En-Haut et d'En-Bas. Le Château. Lorifontaine. Les Goulés. Le Couvert.
Elle porte une inscription latine, à la mémoire de Philibert-François de Milot et de Marie-Françoise de Maldonade, seigneurs de Bérelles, et rappelant une fondation en faveur de 5 pauvres du pays, en 1713.
Le château actuel a été élevé à l'emplacement du château-fort. De nos jours, certains vestiges de ce château sont encore visibles. Cette demeure, aux murs massifs flanqués de tourelles, s'élève sur le versant sud d'un coteau en face d'un petit bois qu'il domine de ses terrasses. La vallée abrite une petite chapelle, dédiée à Saint Pierre. Il a appartenu aux barons du Sart de Molembaix qui possédaient d’ailleurs la quasi-totalité des terres de la Seigneurie. Pour l’apercevoir, il faut s’avancer un peu sur la route en direction de Solre-le-Château car il n'est malheureusement pas visitable.
Dans l'église Saint-Rémi (la paroisse est probablement l'une des plus anciennes placée sous le patronage de Rémi, évêque de Reims au VIème siècle), compte une cloche inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques et des pierres tombales armoriées. Cette cloche, nommée Maldonade, fut réalisée en 1700 par un certain Félix Ganard. Elle porte une inscription : "On m'appelle Messire Nicaise de Maldonade, prestre, seigneur de Bérelles, archidiacre de Hainaut et chanoine de l'église métropolitaine de Cambrai, et Dame Françoise de Maldonade, dame de Molembaix, du temps de maistre Nicolas Depry, curé dudit Bérelles".
Quatre autres pierres tombales évoquent la mémoire des curés de Bérelles au XVIIIème siècle. De forme rectangulaire, l'église comprend une nef et bas côtés, un chevet plat plus bas que la nef et un clocher en façade, à flèche polygonale.
On a découvert, maçonnée dans le mur de fondation du clocher (côté nord), une pierre ovoïde à deux éléments. Il s'agirait là de monuments funéraires, datant de la plus haute antiquité. Cette forme en oeuf laisse à penser qu'elles étaient symbole de résurrection en même temps qu'un lien de culte gaulois. Selon certains spécialistes de la période gallo-romaine, ces pierres ont une analogie avec la pomme de pin, qui avait une signification funéraire. On pourra se rappeler que Demeter, la déesse de la terre cultivée dans la mythologie grecque, s'était servie de la pomme de pin pour descendre aux Enfers à la recherche de sa fille : l'odyssée de la déesse à la recherche de sa fille Perséphone (Proserpine chez les Romains) symbolise le rythme cyclique qui fait passer du diurne au nocturne, et vice versa, aussi bien les graines que les saisons de la terre ou le destin des hommes... Elle tient ainsi la première place, lorsque la mort survient, dans l'accomplissement des rites funéraires...
Page de présentation | Répertoire des 151 communes | Les petits + de l'Avesnois | Formulaire de contact |