Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Baives, noms anciens : Bavia, 640, Diplôme de Dagobert pour la fondation de l'abb. de Wallers, Miroeus I, 489. - Bavis, 697, Titre de l'abb. de Lobbes, Miroeus III, 283. - Bevera, 1140, Archives d'Honnecourt, Le Carp. Pr. II, 83. - Bavia, 1185, Miroeus III, 713. - Bèvre, 1279, Lettre de Jean de Bèvre à son frère Gérard. - Bièvre. - Bevère.
Monuments : Église remontant plus loin que 1600.
Faits historiques : Village donné à St-Landelin par le roi Dagobert, en 640, lors de la fondation de l'abbaye de Wallers.
Puis, à l'abbaye de Lobbes, en 691, par Pépin d'Héristal, avec Wallers et ses dépendances.
Au moyen-âge, siège d'une seigneurie dont les possesseurs sont fréquemment cités dans les titres de cette époque.
Une transaction passée le 3 février 1616, entre le prieur de Moustier, pour l'abbaye de Lobbes, et les mayeur, échevins et manans de Baives et Moustier, assure aux habitans de ces deux villages la jouissance d'un droit de fagotage, de pâturage et de glandée dans le bois de Neumont, situé sur ces deux territoires.
Baives faisait autrefois partie du marquisat de Trélon, créé en 1625. Baives était, avant la révolution, de la prévôté de Maubeuge.
Il a longtemps été annexé à Wallers pour le spirituel; aujourd'hui il forme une paroisse dont le desservant dirige en même temps l'église de Moustiers.
Sa population est de 333 habitans. Son territoire contient 785 hectares, dont 258 en terres labourables, 267 en prés, 4 en terrains plantés, 14 en bois, 96 en terrains incultes et étangs, 1 en superficie de propriétés bâties, 19 en routes, chemins, 3 en rivières et ruisseaux, et 123 en forêt royale.
La culture ordinaire de cette commune est le froment, l'épeautre, le seigle, l'avoine, l'orge et les pommes de terre. Sa culture principale est le froment.
Les seuls établissemens industriels existant à Baives sont un moulin à blé et une brasserie.
Hameaux et lieux dits : La Croix de Bourges. Morlu. Le Joli Préau. Le Dache. Les Huches. La Goulette. Les Fayts. Le Bois de Neumont (Sylva oehmundi, 640, Miroeus I, 489. Nemus Eumont, 697 , id. III, 283).
Le choeur de l'église semble avoir été construit au 16e siècle ; le transept est daté de 1718. La nef est postérieure au choeur, mais antérieure à 1718. La porte a été rénovée en style classique en 1778. En 1901 est effectuée la translation du cimetière qui se trouvait autour de l'église. A la suite de la chute de la foudre sur l'église en 1971, un faux plafond bas a été réalisé dans la nef, de la tribune d'orgue au choeur. L'église paroissiale Saint-Martin est surmontée d'un clocher en charpente placé sur la première travée de la nef. Les chaînes d'angle de l'église sont en pierre de taille de calcaire bleuté. La maçonnerie est en moellons de pierre bleue. Elle adopte un plan en croix latine, composé d'un vaisseau
Les Monts de Baives.
Cet ancien massif coralien, datant du Dévonien (ère primaire), est âgé de plus de 370 millions d’années. Le calcaire de couleur bleu-gris est appelé couramment "pierre bleue".
La réserve naturelle régionale des Monts de Baives se situe sur la commune de Baives, près de la frontière belge à l’extrême sud-est du département du Nord, au cœur d’une région bocagère. Le site est situé sur la Calestine, une zone géologique calcaire à la convergence entre la dépression de la Fagne et l’extrémité occidentale des Ardennes.
Cette situation géologique unique fait que les monts de Baives présentent les seules formations végétales sur substrat calcaire dans le Nord.
Cette réserve naturelle régionale s’étend sur une superficie de 18, 8 ha et abrite 132 espèces patrimoniales, 41 espèces végétales, 41 espèces de champignons et 50 espèces faunistiques.
C’est le cas notamment pour le genévrier commun ou la gentianelle d’Allemagne, pour lesquelles le site correspond à la seule mentionnée pour le département du Nord.
La pelouse calcicole de l’endroit offre un lieu propice au développement d’une flore particulière : la potentille, le lotier corniculé, certaines espèces d’orchidées, etc. Citons en guise d’exemple "l’Orchis Grenouille", orchidée très rare qui ne pousse qu’à cet endroit en mai.
En raison de la construction d'une nouvelle école, l'architecte départemental Marius Trussy transforme l'ancienne école en mairie, assisté des entrepreneurs L. Guerin et Gigoux. En 1909, la mairie est divisée en deux, un logement d'instituteur étant aménagé dans la partie ouest, dans toute la hauteur du bâtiment.
Le patrimoine bâti tient également une place importante : Un four à chaux présent à l’entrée de la carrière date du XIIIème siècle.
Sa construction permit de transformer le calcaire, extrait de la carrière juste derrière lui, en chaux, matériau constitutif du bâti local. GPS : N50.064880 E4.191595
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